de Inbali Iserles, traduit par Nathalie Serval
Isla ne connait que la vie dans son terrier douillet auprès de sa famille: Pa, Ma, Grand-Ma et Pirie son frère. Elle ne connait que les jeux, les ventres pleins et les nuits calmes. Mais sa vie bascule lorsqu’un jour, sa famille disparaît et son terrier est incendié par une bande de renards inconnus.
Merci du fond du cœur aux éditions Albin Michel Jeunesse (collection Wiz) et à Babélio pour ce partenariat!
J’ai beaucoup aimé me retrouver dans la peau d’un renard. J’ai trouvé les idées de l’auteure très ingénieuses et la façon de construire son point de vue très créative. Ses personnages ne sont pas humains et, de fait, leurs réactions et leurs émotions sont plus sauvages, plus directs. Leur cycle de vie étant plus court que le notre, leur appréhension du temps est différente et j’ai aimé qu’Iserles soit attentive à ce détail. Leurs préoccupations aussi, ainsi que les idées qui leur traversent l’esprit sont bien loin des nôtres: cela donne une dimension singulière au texte qui n’est pas désagréable du tout.
Les péripéties qui jalonnent le récit m’ont malheureusement moins captivée. On ressent l’effet « mise en place » d’un premier tome de série. Les explications, les répétitions mais aussi les détours commodes dans la quête des personnages qui leur permettent de comprendre telle ou telle chose, de rencontrer tel ou tel autre protagoniste. De plus, même si l’univers fantastique est bien développé, il n’est pas très mystérieux et un bon lecteur pourra anticiper plein de choses dans le scénario.
On ne s’attache pas vraiment aux personnages non plus et je trouve cela un peu dommage. Ils manquent de relief et on a du mal a cerner leur véritable nature car leurs dialogues sont assez creux et répétitifs.
Mais l’un dans l’autre, ce n’était pas une mauvaise lecture. Je pense même qu’elle ravira les jeunes lecteurs ou les novices en Fantastique-Fantasy et je suis très contente d’avoir pu découvrir ce premier tome.
Ce livre compte pour le challenge de La Coupe des 4 Maisons ainsi que celui de Littérature de l’Imaginaire!
Marion