J’espère que vous connaissez tous Cornebidouille. Si ce n’est
pas le cas il faut réparer cette erreur au plus vite tant cette affreuse
sorcière gagne à être connue.
Appelée par les parents de Pierre pour le forcer à manger sa soupe, elle ne parvient jamais à ses fins et subit systématiquement une déroute aussi pathétique qu’humiliante. Dans le premier volume, elle finissait emportée par la chasse d’eau des toilettes, dans le second elle était transformée en citrouille et dans le troisième, après s’être dédoublée, elle se voyait jetée à la poubelle. Au début de cette nouvelle histoire, Cornebidouille, devenue aussi petite qu’un grain de poussière, saute dans la bouche de Pierre qui l’avale d’une traite. Une fois dans son ventre, elle met à exécution un plan diabolique qui devrait enfin lui permettre de se venger. Sauf que le garçon a plus d’un tour dans son sac et qu’il va, comme d’habitude, retourner la situation à son avantage et punir chèrement sa « meilleure » ennemie.
Pierre et Cornebidouille, c’est le duo préféré de Charlotte. Elle adore leurs disputes, leurs joutes verbales piquantes, le bagout du garçon, jamais impressionné par son adversaire. Tout simplement, je crois qu’elle admire Pierre le malicieux et sa répartie cinglante bien cachée sous ses lunettes de premier de la classe. Il suffit de l’entendre éclater de rire lorsque l’insolence du garçon offusque la sorcière pour comprendre à quel point il lui fait de l’effet. Exemple :
- « Même pas peur, grosse momoche à vapeur ! Vous n’êtes qu’une margoulette en jupette. »
- « Comment ! »
- « Une triplette de vieille biquette à sonnette ! »- « Comment ! »
- « Une mémé poulette qui pue et qui pète »
- « Comment ! »
Ce genre d’échange est la marque de fabrique de la série, ce sont des passages que Charlotte finit par connaître par cœur. Au-delà du texte, le dessin hyper expressif de Magali Bonniol participe grandement à l’atmosphère déjantée qui rythme l’histoire. Et puis chaque album s’ouvre sur la situation embarrassante dans laquelle s’est empêtrée Cornebidouille à la fin du précédent, c’est une mécanique narrative qui fidélise le lecteur car elle lui permet de retrouver les personnages où il les a laissés.
Bref, la recette fonctionne à merveille et le duo Pierre/Cornebidouille emporte une fois de plus tout sur son passage. Vivement le prochain épisode !
Gloups ! J’ai avalé Cornebidouile ! de Pierre Bertrand et Magali Bonniol. L’école des loisirs, 2016. 32 pages. 12,20 euros. A partir de 4-5 ans.
Appelée par les parents de Pierre pour le forcer à manger sa soupe, elle ne parvient jamais à ses fins et subit systématiquement une déroute aussi pathétique qu’humiliante. Dans le premier volume, elle finissait emportée par la chasse d’eau des toilettes, dans le second elle était transformée en citrouille et dans le troisième, après s’être dédoublée, elle se voyait jetée à la poubelle. Au début de cette nouvelle histoire, Cornebidouille, devenue aussi petite qu’un grain de poussière, saute dans la bouche de Pierre qui l’avale d’une traite. Une fois dans son ventre, elle met à exécution un plan diabolique qui devrait enfin lui permettre de se venger. Sauf que le garçon a plus d’un tour dans son sac et qu’il va, comme d’habitude, retourner la situation à son avantage et punir chèrement sa « meilleure » ennemie.
Pierre et Cornebidouille, c’est le duo préféré de Charlotte. Elle adore leurs disputes, leurs joutes verbales piquantes, le bagout du garçon, jamais impressionné par son adversaire. Tout simplement, je crois qu’elle admire Pierre le malicieux et sa répartie cinglante bien cachée sous ses lunettes de premier de la classe. Il suffit de l’entendre éclater de rire lorsque l’insolence du garçon offusque la sorcière pour comprendre à quel point il lui fait de l’effet. Exemple :
- « Même pas peur, grosse momoche à vapeur ! Vous n’êtes qu’une margoulette en jupette. »
- « Comment ! »
- « Une triplette de vieille biquette à sonnette ! »- « Comment ! »
- « Une mémé poulette qui pue et qui pète »
- « Comment ! »
Ce genre d’échange est la marque de fabrique de la série, ce sont des passages que Charlotte finit par connaître par cœur. Au-delà du texte, le dessin hyper expressif de Magali Bonniol participe grandement à l’atmosphère déjantée qui rythme l’histoire. Et puis chaque album s’ouvre sur la situation embarrassante dans laquelle s’est empêtrée Cornebidouille à la fin du précédent, c’est une mécanique narrative qui fidélise le lecteur car elle lui permet de retrouver les personnages où il les a laissés.
Bref, la recette fonctionne à merveille et le duo Pierre/Cornebidouille emporte une fois de plus tout sur son passage. Vivement le prochain épisode !
Gloups ! J’ai avalé Cornebidouile ! de Pierre Bertrand et Magali Bonniol. L’école des loisirs, 2016. 32 pages. 12,20 euros. A partir de 4-5 ans.