Titre : Question de Temps
Édition : Auto Édition
Date de parution : 5 avril 2016
Genre : Aventure
Nombre de Pages : 516
C’est sur les réseaux sociaux que E.R. Link proposait un partenariat avec des blogueurs afin de faire découvrir son roman. En voyant la couverture et en lisant le résumé, j’ai évidemment tout de suite demandé à participer. Alors, était-ce un bon choix ? Je vous laisse le découvrir.
Dans l’archipel du Touraco, écrin de verdure au goût de paradis, Calixte Zygène de la Spirée rêve d’aventures tout en vivant de larcins. En cherchant à cacher son dernier trésor, volé au gouverneur en personne, il découvre un étrange boîtier qui le conduira jusqu’aux pirates de la baie et bien plus loin que ce qu’il n’aurait jamais pu imaginer. D’un vaisseau fantôme en passant par l’énigmatique sorcière des marais, il réveillera les mythes séculaires qui hantent les eaux de la Mer des Palmariales… Un nouveau voyage en Terre des Brumes.
Nous sommes plongés dans l’action dès les premières lignes, et c’est très agréable. Les bases sont posées et on veut connaître la suite de l’histoire. On découvre ensuite ce cher Calixte, notre héros beau et courageux, mais surtout espiègle et voleur, que nous allons rapidement apprendre à apprécier.
Tous les personnages de ce roman sont développés, recherchés et possèdent une vraie âme. Il est d’ailleurs très agréable d’apprendre à les connaître. Mention spéciale pour ce cher “Gros-Sac”, que j’ai adoré retrouver tout au long du roman, surtout lors des courtes scènes que nous pouvons voir de son point de vue. Globalement, je me suis beaucoup attaché aux personnages, surtout à Calixte, je dois l’avouer, et c’était vraiment agréable de vivre toutes ces aventures avec eux. (Bravo aussi à l’auteure pour les fabuleux noms des personnages.)
Tout comme les personnages, l’univers créé par l’auteure est d’une richesse incroyable et tout est orchestré d’une main de maître, nous faisant ressentir que ce monde est bel et bien réel. Bravo !
J’ai aussi adoré retrouver tout au long du roman ces sortes de leitmotiv et clins d’oeil très agréables à retrouver.
J’ai également aimé les petits apartés dans la narration ou même dans les dialogues, nous indiquant ce que les personnages pensent vraiment, même s’il ne le disent pas.
Côté histoire et péripéties, rien à redire. Quand on pense que c’est terminé, un nouvel événement vient tout chambouler et c’est reparti pour un tour, ne nous laissant pas le temps de nous ennuyer. L’alternance action, péripéties et révélations, narration est bien dosé.
En fait, ce roman est un tout-en-un, aventure, fantastique, fantasy, science-fiction, romance et bien entendu piraterie. Un savoureux mélange qui prend plus que bien et qui sort habilement du schéma traditionnel pour nous proposer quelque chose d’original et ça fait grandement du bien !
Nous avons ici un roman assez long (pour ne pas dire très long), et d’ordinaire, soyons honnêtes, je n’aime pas trop ça et je mets une éternité à les finir. Mais pas ici, je m’étonne moi-même de la rapidité à laquelle j’ai lu cette histoire, tellement je ne pouvais m’en détacher. Encore une fois, bravo à l’auteure.
Pour parler un peu de la fin, je l’ai adorée, surtout le message qu’elle renvoie. Pour l’épilogue, il n’est pas indispensable, mais plus qu’agréable
En résumé, vous aurez sans doute compris qu’il s’agit là d’un roman coup de coeur que j’ai adoré dévoré. Je n’ai franchement pas grand-chose à redire (à part que parfois, certains personnages sont long à la détente lol, mais ce ne serait pas drôle sinon ^^). Je dis donc un grand bravo et un grand merci à E.R. Link pour ce magnifique roman qui fait maintenant parti des mes préférés.
Concernant la couverture, franchement rien à redire, elle est parfaite, encore plus quand on a lu le roman, à vous de découvrir pourquoi
Citations
Le bleu de son regard. Le bleu abyssal de son regard. Le fascinant bleu abyssal de son regard, pour être honnête. Il était relativement élégant. Bon, d’accord, elle pouvait l’avouer, il était follement élégant. Le velours de son habit n’était pas des plus raffinés, mais il le portait avec prestance. Il arrivait à faire oublier que la qualité de l’étoffe était bien inférieure à celles que les aristocrates arboraient généralement sur l’île. Quant à son sourire, qui retroussait un coin de sa lèvre, il était simplement…
L’officier tira une feuille de sa besace. Il l’inspecta attentivement. Nom de… Ce portraitiste sévissait encore ? Calixte grimaça en découvrant les traits patibulaires munis de petits yeux cruels, enfoncés dans les orbites et la mâchoire carrée dont on l’avait affublé. L’avis de recherche mentionnait un dénommé Zinaire de l’Asperkley.
— C’est vous ! S’exclama le chef d’escouade.
— Ah non
— Pourquoi un sablier ?
— Parce que nous ne maîtrisons jamais le temps, capitaine. Il s’écoule de façon linéaire. Il est compté pour ceux que nous abordons. Il est compté pour nous. Nous nous inscrivons inexorablement dans notre époque. Nous ne possédons que notre expérience passée et restons tournés vers un avenir incertain.
— Il nous échappe. Est-ce pour cela que vous lui avez donné des ailes ?
— C’est exact. Nous pouvons rester maîtres de nos choix, maîtres de nos vies. Le temps finit par avoir toujours raison de nous. On peut l’apprivoiser, jamais le dominer. Et si on pense parfois y réussir, il garde la main-mise sur nos existences. Il nous lie les uns aux autres.
Il fut globalement assez déçu. Il s’attendait à un effet fantastique : des halos de lumière, des flashs blancs, des remous magiques, un maelstrom gigantesque au milieu d’un typhon d’éclairs… En réalité, à part une projection d’ondes circulaires sur la houle, il ne se passa pas grand chose digne d’intérêt.
— C’est tout ? S’enquit-il en la voyant replier les deux disques après que le rayon du soleil eut frappé le point du jour et du mois qu’elle avait programmés.
— C’est tout.
Gros-sac n’avait pas été invité, mais il s’en fichait. Il s’était imposé parce que c’était Gros-sac. Il s’était donc lui aussi posté sur le tillac, avec son plumage brun ébouriffé, son cou démesuré, sa suffisance naturelle et ses petits yeux ronds comme un tréma posé au-dessus de son énorme bec.
Nombreux sont les trésors que tu seras amené à chercher. Un seul mérite d’être trouvé.