Eté 1967, Antoine a 15 ans. Il est amoureux, passionné de tennis, aime sortir. C’est aussi cet été là que son père disparaît mystérieusement…
Cet été-là aussi Antoine se lit d’amitié avec Eric, tennisman également. Antoine flâne également au bord de la piscine de riches amis, flirtant avec une jeune américaine, tandis que, timide, il n’ose avouer son amour à Michèle.
Mais entre ces scènes anodines sont distillés des épisodes énigmatiques : l’esclandre du père d’Eric puis la poursuite en voiture et les menaces, les photographies découvertes dans un grenier, les violences sur Joan l’américaine, le suicide de l’ami riche, l’évocation d’un espion russe…
Cette bande dessinée au graphisme très original, parfaitement en concordance avec l’époque évoquée, m’a beaucoup plu. Au fil des pages on passe d’un récit d’apprentissage à un vrai polar, un récit d’espionnage très bien ficelé. La première partie pose les jalons du scénario, tandis que la seconde, censée se passer des années plus tard, révèle à Antoine quelques indices sus ses interrogations passées, pour aboutir à un dénouement des plus surprenants ! Les illusions s’effacent, le miroir se craquelle, tandis qu’Antoine doit faire face à la réalité.
Une très belle découverte, que je vous recommande !
Thierry Smolderen, né en 1954, est un essayiste et auteur de bande dessinée belge.
Alexandre Clérisse, né en 1980, est un dessinateur de bande dessinée français.
L’été Diabolik a été édité par Dargaud en janvier 2016 (21€).
Livre lu dans le cadre du Prix BD Cézam 2017.
Classé dans:A plusieurs, Bandes dessinées, Prix BD Cézam Tagged: Dargaud, Littérature belge, Littérature française