Il propose deux histoires imbriquées, deux chronologies différentes et le puzzle dont il est constitué m’a semblé un peu long a se résoudre. Ce n’est qu’à la toute fin du livre que j’en ai réellement compris la structure et, le temps que je réalise l’intérêt de la construction, que j’en comprenne le sens, il était trop tard, j’étais déjà bien perdu. Ça vient peut-être d’un manque de perspicacité de ma part ou de la lecture distraite que j’en ai faite.
Je me dis que, pour une fois, j’aurais dû lire la préface (signée Gérard Klein) avant le roman. Généralement je la saute ou j’y reviens après, de peur d’y lire des choses que je préfèrerais découvrir par moi-même dans le roman. Comme le préfacier le suggère, il faudrait peut-être que je relise le livre en suivant l’ordre numérique des chapitres pour m’y retrouver dans l’histoire. Car, vous l’aurez compris, la narration ne respecte pas la chronologie et les chapitres sont alternativement numérotés de 1 à 14 d’une part, de XIII à I d’autre part. Dis comme ça, ça semble frappé au coin du bon sens. Mais quand on ouvre le livre sans le savoir et que, comme moi, on ne prête pas attention au numéros des chapitres, ce n’est pas si évident.
L’histoire, ou plutôt les histoires, c’est celle de Zakalwe, agent des Circonstances Spéciales, et celle des membres de la Culture qui sont chargés de son recrutement. La construction est donc un peu compliquée, on fait des sauts dans le temps, il y a des flashbacks et une composition par moments anarchique. Si vous êtes à votre lecture, vous devriez vous y retrouver.
Je suis un peu passé à côté et c’est dommage car je crois que c’est un bon bouquin. Iain M. Banks continue ici la description de la Culture, l’utopie philosophique et technique dont il s’est fait l’architecte. Son univers ne manque pas de finesse, il est intéressant et basé sur une très bonne idée, bien qu’un tantinet manichéenne. Pour sûr, je vais aller plus loin dans l’exploration de ce cycle.