Deux mois et des centaines de kilomètres plus tard, voici le récit d’un voyage doublé du fruit d’un réflexion. Il a donc traversé la France, empruntant sentiers et chemins creux, souvent seul, parfois accompagné de ses camarades de randonnées. La conclusion ? La France de l’hyper-ruralité n’est pas qu’un amas de zones grisées sur une carte et, même grimaçant, Sylvain Tesson peut toujours mettre un pied devant l’autre et remplir des pages d’idées sur le monde, la vie, la marche. Il regarde autour de lui, réfléchit à ce qui lui est arrivé, met les évènements en perspective, tâche de relativiser et, s’il y a bien un ou deux enfonçages de portes ouvertes, ils sont perdus dans une pensée générale plus pertinente et poétique.
Un récit adroit, un travail intelligent d’auto-critique, un regard plein de finesse sur le milieu rural et le compte-rendu d’un voyage aussi beau que nécessaire.