La période des fêtes approchant et les températures en baisse, j'ai des envies de magie, de retour à l'enfance et donc de littérature d'évasion. Rien de plus simple, je me suis attaquée à Miss Peregrine, le roman qui me faisait envie depuis plusieurs mois et qui m'a empêché d'aller voir le dernier Burton pour le lire avant. Hé ben c'était pas ouf les copains.
Jacob Portman, adolescent dont la jeunesse a été bercée par les contes fantastiques de son grand-père, voit sa vie bouleversée lorsque ce même grand-père meurt sous ses yeux dans d'atroces circonstances. À partir de là, Jake n'a de cesse d'essayer de comprendre ce qu'il s'est passé et de se convaincre que l'affreuse créature tapie dans les fougères près du corps du vieil homme n'était que le fruit de son imagination. Découvrant d'étranges photographies puis de vieilles lettres d'une certaine Miss Peregrine dans une valise, Jake est sûr d'une chose : se rendre dans ce mystérieux orphelinat où a séjourné son grand-père dans sa jeunesse et enfin trouver des réponses à ses questions.
Ce qui est sûr c'est que Miss Peregrine et les enfants particuliers est un roman à l'allure originale. Les photographies qui parsèment le roman et qui font partie intégrante de l'histoire, sont particulièrement bien trouvées. Étrangement étranges, elles sont carrément l'atout charme du livre. D'autant plus qu'étant une assez grande fan d'American Horror Story (le " truc " des photos me rappelant beaucoup le générique de la saison 1), je suis assez sensible à l'aspect et du coup là j'ai été servie. J'ai également beaucoup aimé ce que l'auteur en dit, à la fin du livre, sur leur provenance. C'est assez touchant quand on y pense.
Voilà. Ça c'était pour les bons points.
Je me creuse la tête depuis une semaine sur ce que je pourrais trouver de bien et tout ce qui en ressort c'est une déception générale. Car si l'identité visuelle est forte et percutante, l'histoire de Miss Peregrine et les enfants particuliers reste très conventionnelle. L'écriture en elle-même n'est pas vilaine loin de là, mais il m'a semblé qu'elle manquait de souffle, de surprise et d'inventivité. Je l'ai surtout ressenti dans la façon dont a été écrits les personnages qui malgré leur " particularité " manquent de corps et d'épaisseur. Pourtant l'histoire prend son temps pour nous familiariser avec eux et à leur univers que nous découvrons à travers les yeux de Jake, mais les surprises ne sont pas vraiment au rendez-vous, de même que les révélations, peu nombreuses et prévisibles.
Ajouté à cela que j'ai eu du mal avec Jake qui m'a été très antipathique pendant une bonne partie du roman et une certaine histoire d'amour (un peu malsaine avouez) qui a tendance par moment à prendre le pas sur l'intrigue (qui est bien faible), la lecture quoique rapide s'est terminée dans la douleur. Quand j'ai compris que le roman m'avait donné tout ce qu'il avait dans le ventre et qu'il n'y avait plus grand chose sous le capot, j'ai décroché pour ne lire que d'un oeil les 100 dernières pages.
Miss Peregrine et les enfants particuliers fait clairement partie de cette littérature jeunesse qui me pose un peu problème. Si j'aime bien en lire de temps en temps, il n'empêche que je reste exigeante comme avec n'importe quel livre. Je ne peux pas m'empêcher de tiquer sur des détails un peu foireux, sur des incohérences et sur les raccourcis et facilités que peut prendre un auteur. Alors même si je n'ai lu que le premier tome de la trilogie, ce qui peut sembler un peu court pour avoir un avis tranché, je sais au fond de moi que la suite ne me plaira pas plus. Si Ransom Riggs n'a pas su me charmer avec ce premier volume, il y a peu de chance qu'il y arrive par la suite.
Donc, Mimine dit au revoir à Jake et à sa petite bande de copains particuliers et s'en retourne, un peu déçue (parce qu'elle n'est pas vilaine, hein, elle aurait aimé apprécier cette nouvelle saga) pour aller retrouver la Citacielle et les autre tordus de l'arche (traduction : Mimine se refait Les Fiancés de l'hiver).