Bonjour,
Comme tout le monde (ou presque) je connaissais l’Italie touristique…enfin ce qu’on peut en voir sur les cartes postales car je n’y suis jamais allée !
Celle que nous fait découvrir Silvia Avallone est tout autre !
4ème de couverture
L’été de leur 13 ans, presque 14, Anna et Francesca le passent à l’ombre des tours insalubres de la cité de Piombino, en Toscane. Autour d’elles, les hommes vivent au rythme abrutissant de l’aciérie et les femmes vieillissent prématurément, accablées par le quotidien. Pour leur avenir, les deux adolescentes rêvent d’un autre horizon, celui de l’île d’Elbe déjà, à quelques minutes seulement en ferry et pourtant à mille lieues de leur univers.
Dans la chaleur de l’été, Anna et Francesca vivent intensément leur amitié aussi fusionnelle qu’ambiguë, éclaboussant de leur beauté les ruines qui les entourent. Séductrices et provocantes, Anna et Francesca s’imaginent un futur glorieux, avocate pour l’une, animatrice télé pour l’autre. Une ambition aux antipodes qui pourraient bien les séparer…
Mon avis
L’histoire
La vie de tous les jours dans l’Italie d’en bas (mais ça pourrait être dans n’importe quel pays d’Europe si on occulte la place de la femme ) vu ou plutôt vécu par deux adolescentes…c’est plutôt dur, misérable mais en même temps il y a de l’amour dans l’air et de l’espoir.
En tant que mère de famille, j’ai été choquée par le comportement d’Anna et Francesca, même si c’est le seul moyen d’exister. Grandir trop vite n’a jamais rien apporté de bon, mais au moins elles sont deux…du moins au début. L’adolescence est un moment crucial pour la découverte de son corps, mais aussi de ses choix de vie (l’avenir autant que la sexualité) et cela impacte sur la relation à l’autre.
En plus d’être confronté aux changements qu’implique l’adolescence, Anna et Francesca vivent dans un univers fait de violence, de résignation et de soumission. Elles rêvent d’en partir mais en même temps elles aiment leur cité.
Dans l’Italie de Sylvia Avallone, le drame n’est jamais loin et pourtant la vie continue, l’espoir n’est jamais loin.
Les personnages
Je ne m’y suis pas particulièrement attachée, même si j’ai trouvé Anna et Francesca touchantes elles m’ont aussi fortement agacées à jouer de leur corps (mais là je pense que c’est surtout la mère qui parle )
Ce qui est frappant c’est l’authenticité des personnages, leur humanité. D’ailleurs ça me fait bizarre d’utiliser le terme de personnages, il faudrait plutôt dire personnes car elles existent vraiment … en tout cas c’est la manière dont je le perçois.
Conclusion
J’ai eu du mal à écrire ma chronique et je crains qu’elle ne vous donne pas envie…pourtant c’est un roman que j’ai beaucoup apprécié de part la justesse des mots et des sentiments (exprimés ou ressentis).