Petit pays de Gaël Faye

Par Krolfranca

Titre : Petit pays

Auteur : Gaël Faye

Editeur : Grasset

Date de parution : août 2016

215 pages

Attention, critique excessive !

Et bien voilà, un grand moment de solitude ! Ce roman, adulé de tous les critiques, de tous les bloggeurs et de toutes les bloggeuses ne m’a pas émue un seul instant.

Je suis passée complètement à côté, le lisant avec ennui, tournant les pages sans conviction. Je n’ai trouvé dans l’écriture aucune  trace de poésie ou de talent quelconque. D’une grande platitude, me gardant à distance, je n’ai pas vibré, pas aimé. Bon, allez, si, il y a bien quelques phrases qui ont retenu mon attention… et plutôt vers la fin (mais c’était trop tard).

Etrangement, j’ai l’impression que ce roman (témoignage… ?) manque totalement d’authenticité. Total paradoxe (puisque l’auteur raconte son enfance au Burundi) et ceci est dû sans doute à l’écriture.

La première partie, surtout, est d’une longueur infinie, la description de ses années de jeunesse, des bêtises de gamins, sans couleur particulière, juste des mots alignés les uns à côté des autres pour faire des phrases sans grand intérêt.

Lorsque le coup d’état au Burundi arrive, on sent que l’écriture se fait un peu plus pressante, mais elle  n’a pas suscité chez moi beaucoup plus d’émotion. Les innombrables ellipses, la volonté de laisser de côté la violence (sauf dans les quarante dernières pages), la distance, m’ont empêchée de me plonger dans l’histoire. Et lorsque la narration marque un pas en avant, c’est en jouant sur la corde sensible, afin de susciter des larmes chez le lecteur. Là où tout le monde a vu un témoignage bouleversant,  je n’y ai vu qu’un artifice (le passage de la mère qui revient, contre toute attente… qui fait écho à la toute fin du livre…)

Serai-je dénuée de toute sensibilité, ou ce roman aurait-il été sur médiatisé, surestimé ?

Je m’attends bien sûr à une avalanche de commentaires stupéfaits, mais je n’y peux rien, je n’ai pas accroché.

Pour ma défense, j’ai tenté de le lire après Yaak Valley Montana, un premier roman américain d’une grande densité. Je l’ai abandonné, agacée par la pauvreté du style, j’ai enchaîné avec Le chant des plaines, un autre roman américain magistral. Je l’ai repris et me suis forcée à le finir (il fallait que je le rende à la médiathèque), mais sans conviction. Il est des livres qu’on ne devrait pas lire après d’autres…

Ma seule consolation : l’avoir emprunté et pas acheté.