Princesse Pivoine, d’Ein Lee

Raconte-moi une histoire…

Moi (cherchant dans le rayon « contes et légendes » de la librairie): C’est bientôt l’heure de l’atelier lecture pour les mômes et comme Nadia est au salon du livre, je  la remplace.
Liam (inquiet): Ne me dis pas que tu vas le lire une nouvelle de Lovecraft comme la dernière fois.
Moi (le rassurant): Mais non ! Ce serait répétitif. Ah, j’ai trouvé ! Un livre de contes japonais…
Liam (me coupant, d’un air rassuré): Oui, très bon choix !
Moi (lui montrant la couverture): « Contes et légendes du Japon », pas mal non ! Après cela, je leur montre un épisode de « Yami Shibai »,  pour finir sur une note creepy.
Liam (secouant la tête et murmurant): Pourquoi es-tu parti Nadia…

Princesse Pivoine, d’Ein Lee

AUTEUR: Ein Lee. D’après le texte de Richard Gordon Smith. Traduite et adapté par Christelle Huet-Gomez
TITRE: PRINCESSE PIVOINE
ÉDITEUR, ANNÉE: Nobi-Nobi, 2010
NOMBRE DE PAGES: 40 pages

Ne vous inquiétez pas ! Personne ne fut traumatisé… Enfin, à part Liam, mais il s’en remettra. Il y’a quelques jours, j’ai eu l’occasion d’aller dans les locaux de Babelio. Il avait invité 100 personnes pour leur vide bibliothèque. On pouvait choisir trois livres. Mon regard s’est tout de suite posé sur un album, avec sa première couverture pleine de douceur. Il a été mon premier choix.
Puis les jours ont passé et mon humeur semblait vouloir se coïncider avec le temps actuel. J’avais envie de changement… De douceur. A cet instant, mon regard se pose de nouveau sur cet album. Peut-être que… Voici « Princesse Pivoine » de Richard Gordon Smith et illustré par Ein Lee.

Résumé:
« Dans un Japon lointain, la douce et rêveuse Princesse Aya se prépare à un mariage d intérêt souhaité par son père. Un soir, alors qu elle flâne dans les parterres de pivoines, ses fleurs préférées, elle est sauvée d une chute certaine par le plus beau des samouraïs. Mais celui-ci disparaît comme par magie aussi vite qu il est apparu. Qui peut bien être ce mystérieux jeune homme ? Par sa spiritualité et son attachement à la Nature, Princesse Pivoine s inscrit dans la plus pure tradition des contes populaires japonais. Cette légende se teinte de surnaturel et de mélancolie grâce aux sublimes illustrations d Ein Lee, talentueuse et jeune artiste à suivre de près. Un moment d évasion et de rêve à partager… »

Princesse Pivoine, d’Ein Lee
« Un instant de douceur et de rêve… » 
C’est la première phrase qui me soit venue à l’esprit, après ma lecture de cet album.
En quelques pages, je me suis laissée très vite envoûter par la délicatesse des illustrations et par le conte de cette princesse au temps du Japon féodal.

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Notre voyage,  dans ce conte aux mille couleurs,  débute avec l’accord d’un mariage arrangé. La princesse Aya fait confiance au choix de son père, mais espère que son union avec son futur fiancé soit semblable à l’image qu’elle se fait de l’amour.
Mais un soir, flânant dans son jardin, Aya est sauvée in extremis par un jeune samouraï. Qui est-il ? Comment a-t-il pu pénétrer dans cette demeure impénétrable et surveillée ?
Amour, rêves et magie vont alors s’entrelacer afin de nous offrir un conte plein de poésie.

Princesse Pivoine, d’Ein Lee

A peine ma lecture finie, j’ai ouvert de nouveau cet album pour contempler les illustrations. Elles retranscrivent à merveille toutes les émotions présentes dans ce récit:
– On y décèle, d’ailleurs, à travers les couleurs utilisées, les différentes teintes des pivoines, que se soit dans le paysage, les fleurs ou la tenue d’Aya.
Mais aussi, le symbolisme que représente cette fleur dans la culture orientale, et qui est ici très finement intégrée à ce conte japonais.

Lorsque je tournais les pages, j’avais le sentiment de découvrir, à chaque fois, un tableau plein de charme et de lyrisme. Le coup de crayon d’Ein Lee est vraiment enchanteur, tout en ayant un style dynamique par l’expression de ses personnages et la fluidité de leurs mouvements. C’est une artiste pleine de talent que je vais prendre plaisir à suivre.

Conclusion:

Ces derniers jours, je cherchais une lecture avec une touche douceur et qui me fasse quitter juste un instant mon humeur qui n’est guère au summum. « Princesse Pivoine » a su répondre à mes attentes.

Tout en connaissant la signification de la fleur de pivoine, je contemple cette jeune princesse qui rêve d’un amour pur. Puis, je repense à sa rencontre avec ce mystérieux samouraï et les événements qui en découlent. L’histoire en devient que plus belle et sa conclusion, une source pleine d’émotion. Quant aux illustrations, elles ont su me charmer au premier regard ! Et petit plus fort sympathique de la part de l’éditeur, nous avons quelques croquis des personnages à la fin de l’ouvrage.

Je range l’album avec soin dans ma bibliothèque et mon regard se pose sur un carnet de dessins présent sur une autre des étagères. Peut-être que… Je le prends avec un crayon à papier avant de m’asseoir sur le canapé. Peut-être que dessiner dissipera mon humeur.

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