Susan Kaye Quinn / Mindjack, tome 1 : Esprits libres

Par Ninie W. @ninie067

Quelques infos sur le livre :

Esprits libres

  • Auteur : Susan Kaye Quinn
  • Serie : Mindjack
  • Genres : YA, Fantasy
  • Editeur : MxM Bookmark
  • Collection : Imaginaire M/F
  • Publication: 27/ 09/ 2016
  • Edition: Numérique
  • Pages : 384
  • Prix : 5,99€
  • Rating:  

Résumé :

Quand tout un chacun peut lire dans l’esprit des autres, il devient dangereux de garder un secret.
A seize ans, Kira Moore n’est qu’une Zéro, quelqu’un qui ne peut lire dans les pensées des autres, et dont les autres ne peuvent pas lire les pensées non plus. Les gens comme elle sont des parias à qui on ne peut faire confiance, ce qui ne lui laisse aucune chance d’avenir avec Raf, le meilleur ami télépathe dont elle est amoureuse en secret.
Mais lorsqu’elle prend le contrôle de l’esprit de Raf par accident et manque de le tuer, Kira tente de cacher ce nouveau pouvoir qui l’effraie à sa famille, ainsi qu’à Raf lui-même, dont la méfiance grandit chaque jour un peu plus.
Mais les mensonges ne font que se resserrer autour d’elle, l’entraînant au plus profond du monde caché des mindjackers, où prendre le contrôle des gens qu’elle aime n’est que le début de la longue liste des choix mortels qui l’attendent.

Avis de TeaCup :

Je tiens à remercier les éditions MxM Bookmark pour l’envoi de ce SP.

J’avais hâte de découvrir cette histoire dont je trouvais la couverture très sympa et pour découvrir tout court MxM bookmark et sa section « imaginaire ». Et je dois dire que si le début du livre m’a paru long à démarrer et que j’ai peiné sur les 30 premiers %, par la suite on plonge vraiment dans l’histoire qui propose une belle réflexion et inventivité !

Alors parlons un peu des personnages, j’ai trouvé qu’ils étaient divers, travaillés et qu’aucun ne m’a semblé inutile ou trop caricatural. On découvre Kira, Raf, Simon et ses parents par petite touche. Les deux garçons du roman et les romances sont discrètes, l’accent est vraiment mis sur l’histoire et j’ai beaucoup apprécié ça, en gros, on est loin de Twilight 

Kira en particulier est un personnage qui réfléchit, plein de doutes, mais qui apprend beaucoup et s’adapte à son environnement. On sent un personnage crédible et avec une forte évolution entre le début et la fin. Un peu trop rapide par moment, mais quand même réellement attachant. On a envie de la voir s’en sortir, trouver des solutions, elle agit parfois mal ou de manière impulsive ce qui donne de la cohérence à l’histoire : rien de pire qu’une héroïne lisse sans erreur, sans retour en arrière. Bref, un vrai point fort. Je m’y suis plus attachée qu’aux garçons de l’histoire. On sent la loyauté en elle, le sens de la famille, des valeurs profondes pour lesquelles elle se bat.

L’histoire en elle-même qui au départ ne m’emballait pas enclot dans le lycée avec une héroïne en marge, que les héros n’entendent pas car elle est « zéro » (vous comprenez la référence à Twilight grâce à ces éléments ;);) ) , mais justement, ce n’est que le début. Bientôt l’histoire se complexifie et ça ne fait que commencer, on a presque l’impression de suivre un bon film, de découvrir des strates de l’histoire l’une après l’autre et c’est ce qui était le plus enthousiasmant.

Des sujets de fond sont soulevés comme le respect de la différence, la peur de ce qu’on ne comprend, pas les manipulations gouvernementales… tout ça avec peu d’incohérence à part quelques facilités qui restent quand même légères, je n’ai pas levé les yeux au ciel en me disant « mais bien sûr… »

En bref, une histoire complexe et intéressante, un bel univers que l’auteur développe graduellement et je me demande vraiment ce qui se passe dans le second tome ? L’histoire laisse sûrement des pistes à explorer, mais on a pas mal de réponses et cette fin pourrait en être une si on le souhaitait (donc pas de cliffhanger de la mort !). Si je ne mets pas coup de cœur c’est à cause du début trop lent/long pour moi avant l’accélération de l’histoire et quand ça devient plus dense.

Extrait :

Une zéro comme moi ne devrait pas prendre les transports en commun.

La conductrice bossue fronça les sourcils et grimaça, avant même que je ne monte dans le bus. Sa tentative pour lire dans mes pensées ne lui montrerait rien sauf le coin de rue tranquille où je me trouvais. Je gardai un visage neutre, parce que personne ne faisait confiance à un zéro, mais froncer les sourcils en retour ne ferait que rendre la conductrice plus soupçonneuse encore. Je serrai mon sac à dos et mon sac de sport un peu plus fort contre moi et grimpai les marches couvertes de crasse. L’ordre mental donné par le chauffeur fit se refermer les portes derrière moi.

Ouais, mon année de première s’annonçait fantastique et démarrait sur les chapeaux de roues. Le bus, bondé d’étudiants, puait des relents de tous ces corps qui marinaient dans la chaleur matinale.

Je traînai des pieds le long de l’allée centrale, dépassant les rangées de sièges où régnait un silence mortel, évitant de mon mieux les sacs à dos et les étuis noirs des instruments de musique.

Deux années passées à être la Fille Invisible m’avaient appris pas mal de choses. Tant que je ne touchais pas un bras nu, ou m’exprimais à haute voix, la tache blanche dans mon esprit passerait inaperçue dans la marée tourbillonnante de leurs pensées. Ce n’était pas si mal, jusqu’à ce que j’aie besoin d’une place assise dans un bus bondé.