Le thème de ce nouvel article : le XIXe siècle ! Découvrez cinq romans qui se déroulent à la même époque, mais dans des pays différents : Irlande, France, Etats-Unis et Italie !
1) L’anneau de Cladagh T1. Seamróg, de Béatrice Nicodème
Irlande, en 1846. Keira est la femme de chambre d’une famille irlandaise et la fille d’une cuisinière. Alors que la famine touche l’Irlande et que de nombreux paysans meurent de faim et de maladies, elle rencontre Arthur, le fils d’une riche famille anglaise de la région. Tous deux semblent prêts à tout pour se revoir…
Cela faisait un petit bout de temps que j’avais envie de lire ce livre : la couverture et le résumé me faisaient particulièrement envie, et je n’ai pas été déçue ! L’univers de la maison bourgeoise fait beaucoup pensé à celui de la série anglaise Downton Abbey (qui se déroule au XXe siècle). Petit à petit, plusieurs mystères s’installent, l’anneau de Cladagh devient plus présent, et la famine commence à arriver. Le parallèle avec une famille paysanne est intéressant et montre bien la vie de l’époque (on a donc accès à deux aspects très différents : la vie dans les grandes maisons de propriétaires terriens riches qui ne manquent de rien, et celle de paysans dont les récoltes sont perdues à cause de maladies et qui meurent de faim). Keira est très attachante, l’intrigue est intéressante et pleine de rebondissements… j’ai hâte de lire les deux prochains tomes !
2) Le naufragé de la méduse, de Catherine Cuenca
1818. Mélia, dont le père est mort dans le naufrage du bateau « La Méduse » vit avec sa tante, concierge dans l’immeuble où s’est installé un jeune peintre, Géricault. Lorsque celui-ci décide de rendre hommage aux marins morts lors du naufrage de la Méduse, des hommes louches commencent à s’intéresser d’un peu trop près au tableau. Mélia se retrouve alors entourée de mystères qu’il lui faut, bien malgré elle, éclaircir.
J’ai beaucoup aimé Le naufragé de la Méduse. L’histoire est entrainante et le personnage de Mélia est très attachant. Elle est victime de discriminations étant une « mulâtresse » (fille d’un blanc et d’un noir), et on a tout de suite envie de la soutenir ; de crier à l’injustice ! Géricault est pour l’abolition de l’esclavage, et il arrive à le montrer sur son tableau en y plaçant un personnage noir. Ce peintre apparait comme un personnage dur envers son apprenti, mais également très engagé. Il continue son œuvre malgré les menaces car il veut rétablir la vérité et un peu d’égalité. Louis, l’apprenti de Géricault est un personnage plutôt drôle ; il est souvent bougon mais également très attachant. Ce livre nous montre aussi comment un peintre qui travaille d’après des faits historiques peut s’en inspirer en prenant des libertés par rapport à la vérité. Je ne connaissais pas du tout le tableau du Radeau de la méduse (honte à moi !) et ce roman m’a donc appris beaucoup de choses. Catherine Cuenca a une très belle écriture et j’avais un peu l’impression d’être aux côtés de Melia le temps de ma lecture !
3) Celle qui sentait venir l’orage, d’Yves Grevet
Italie. 1897. Avant leur exécution, Frida vivait avec ses parents près de marécages. Accusés de vols, de meurtre, et d’autres crimes. Toute la population (très superstitieuse) dénonce son père comme violent et criminel. Obligée de fuir sa région natale, Frida trouve refuge chez un riche médecin qui dit vouloir l’aider et « étudier son cas ». Mais quelles sont ses véritables intentions ? Jusqu’où le père de Frida était-il innocent ?
Au début, j’ai acheté ce roman plus pour son auteur que pour son résumé. Finalement, j’ai beaucoup aimé Celle qui sentait venir l’orage ; j’ai tout de suite été plongée dans l’histoire. Frida est un personnage très attachant : elle est intelligente et décidée.
Quand on commence à comprendre qui est véritablement le médecin, ce roman devient tout simplement génial ! Le moment de l’histoire que j’ai préférée est quand Frida séjourne chez le médecin, ensuite, l’histoire devient un peu moins originale. Tous les personnages sont complexes et approfondis; certains font vraiment peurs. L’écriture d’Yves Grevet est très différente de celle (dans mes souvenirs) de Méto, et j’ai vraiment dévoré ce livre. Ce roman fait réfléchir et j’ai appris beaucoup de choses, notamment sur certains « scientifiques »…
4) Les compagnons de la cigogne T1. Le lac des damnés
J’ai lu ce roman en version non corrigée (je préfère préciser…)
Gaspard fait des études de peintre qui ne l’intéressent pas. Son rêve : devenir sculpteur, comme son père. Avec son nouvel ami, Basil, ils décident de découvrir les souterrains de la cathédrale de Strasbourg. Mais un mystérieux homme encapuchonné semble prêt à tout pour les en empêcher…
J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman. L’histoire est sympathique et très bien écrite et à aucun moment je n’ai décroché de ma lecture : j’avais envie de connaître la suite. Les actions s’enchainent tout naturellement et l’intrigue est captivante, mais l’histoire est un peu prévisible par moments. Les personnages principaux sont tous attachants à leur manière. Gaspard est d’autant plus captivant que j’ai l’impression de pouvoir avoir les mêmes réactions que lui face à certains problèmes. Les personnages secondaires sont, eux aussi, intéressants et importants. Ils deviennent tous, en effet, à un moment importants et certains permettent même de sortir Gaspard de situations compliquées !
5) Calpurnia, de Jacqueline Kelly
Calpurnia a 11 ans et vit au Texas, en 1899. Elle découvre le monde des insectes, des plantes et plus généralement de la science avec son grand-père. Seule fille d’une famille de sept enfants, elle proteste pour être aussi libre que ses frères. Alors qu’elle souhaite passer son temps dans le jardin à découvrir de nouvelles espèces ou s’enfermer dans sa chambre pour lire, sa mère veut qu’elle apprenne toutes les choses que les femmes doivent, selon elle, savoir comme la couture, la cuisine etc. Calpurnia doit faire son entrée dans le monde, même si cela ne l’enthousiasme pas du tout…
J’ai beaucoup aimé ce roman qui est très bien écrit. J’ai eu du mal à me décrocher de ma lecture, une fois celle-ci commencée. Les personnages sont tous attachants, mais j’ai particulièrement aimé le grand père de Calpurnia, qui se permet de de dire ce qu’il pense et « délivre » sa petite-fille de ses obligations. Après l’avoir lu, j’avais envie de faire plus attention au monde qui m’entoure, et notamment aux insectes, qui passionnent Calpurnia. Ce qui est bien, c’est que tout n’est pas soit noir soit blanc, Calpurnia est encore naïve dans sa façon de voir les choses. On découvre la science du 19° siècle avec elle, ce qui est très intéressant pour le lecteur. La couverture est belle et fourmille de petits détails !
Avez-vous lu ces romans ? Ou d’autres livres sur le XIXe siècle ?
Nos articles précédents :
– Cinq romans contemporains #2