Le Roman
Titre : Les Aventures de Sherona
Édition : Auto-Édition
Date de parution : 30 juin 2016
Genre : Fantasy
Nombre de Pages : 236
Résumé : Un vieux qui vient, dans une taverne, proposer un job fabuleux…Je savais que c’était un piège à cons, mais on ne m’écoute jamais. Bon d’accord, j’en avais besoin de cet or. Un besoin urgent et légèrement vital, oserais-je dire. Et maintenant, me voilà sur les routes à jouer les nounous pour des nobliaux qui se chamaillent et des pèlerins qui partent à l’abattoir en chantant. Ah tiens, démons droits devant ! Ne quittez pas, je reviens. J’espère…
L’auteur
Nom : Marty
Prénom : Fred
Nombre de Romans : 2
Facebook Sherona / Facebook Gabriel / Twitter
Courte Bio : Pour en savoir plus sur Fred Marty, Suivez ce lien.
La Chronique
Nous voici aujourd’hui avec un nouveau roman de Fred Marty dont j’avais adoré les Chroniques de Gabriel. La sauce aura-t-elle pris à nouveau avec les Aventures de Sherona ? Suspens… ;p
Pour commencer, même si ça n’a finalement rien à voir avec, l’histoire m’a légèrement fait pensé aux Affligés de M.I.A, une quête menée par un groupe de personnes qu’il faut recruter et qui vise à guérir une épidémie en se rendant dans un lieu mystérieux. C’est amusant de voir comment les prémices d’une histoire peuvent se ressembler, mais être à la fois totalement différents dans le rendu final.
L’histoire est donc très bien menée par la plume agréable de Fred et l’on rencontre rapidement les personnages que nous allons suivre durant tout le récit. Des personnages tous bien différents, hauts en couleur et même parfois assez originaux, mention spéciale pour ce cher Telaoun qui se trouve être un guerrier poète. J’ai tout simplement adoré l’idée et je tire même mon chapeau à l’auteur, car écrire toutes les répliques de ce personnage (et même un chapitre entier) n’a pas dû être des plus facile, mais le résultat est juste parfait !
Parlons des chapitres justement, chacun d’entre eux est conté du point de vue d’un personnage différent et à la première personne (même si Sherona est bien entendu celle qui prend le plus la “parole”) et j’ai trouvé ça tout simplement super ! (c’est d’ailleurs un autre point commun avec “Les Affligés” et M.I.A en général, puisqu’ils appliquent le même procédé, mis à part que le narrateur reste toujours externe, mais promis, je m’arrête la avec les comparaisons
Côté action, nous ne sommes pas en reste puisque ce roman en est bourré et ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer.
Côté univers, là aussi c’est réussi et j’adore les petits détails que nous donne l’auteur sur le monde qu’il a créé (pâtisserie originaire d’une certaine contrée, traits physiques particuliers à certains pays, etc.). Les religions et les Dieux sont aussi plus ou moins détaillés et c’est très agréable et même réaliste, si je puis dire. On rencontre également plusieurs cultures différentes (mais humaines, je précise), ce qui manque parfois aux récits de fantasy où tous les protagonistes sont eurasiens ou possèdent les mêmes caractéristiques sociales, etc.
J’aimerais aussi parlé de l’humour, car il est beaucoup présent dans le roman et c’est vraiment très agréable. J’ai aussi trouvé très original de reprendre plusieurs textes de chansons issues de notre propre monde pour les incorporer dans des prières ou dans le récit plus généralement.
J’ai beaucoup apprécié également les quelques références à la culture populaire, comme notamment Harry Potter ou une phrase du Professeur Rogue est reprise. Bravo et merci pour tous ces clins d’oeil.
J’ai aussi apprécié qu’il n’y ai pas une grande romance dans ce roman, même s’il y en a évidemment une en second plan (que j’avais d’ailleurs repéré très rapidement ^^) et que j’ai beaucoup apprécié. Pareil, j’ai aimé le fait qu’il n’y ait pas spécialement de tension sexuelle ou amoureuse entre les deux personnages principaux qui, j’espère, ne finiront pas ensemble.
Attention, petit Spoiler :
Parlons maintenant de la fin qui pourra sûrement diviser certains puisque la fin de la quête est racontée en un seul chapitre. Ça ne m’a personnellement pas plus dérangé que ça puisque l’essentiel avait déjà été dit et que le principal et la majorité de l’aventure c’était déjà déroulés. La toute fin nous intrigue d’ailleurs et m’a franchement donné envie de lire la suite !
Fin du Spoiler.
Pour conclure, j’ai donc une nouvelle fois beaucoup apprécié ce roman de Fred Marty et il est certain que je suivrais la sortie de ses nouveaux romans. Si vous voulez un roman rempli d’aventure et d’humour, c’est ici qu’il faut venir le chercher. Surtout qu’en prime, vous aurez quelques réflexions diverses sur le monde d’aujourd’hui, notamment sur le racisme, mais pas que. N’hésitez donc pas à découvrir les Aventure de Sherona et de ses amis.
La couverture est franchement jolie et correspond parfaitement au roman, j’adore.
Les Citations
— Tous les dévots de Sorkuntza à la Flamme Ardente ont un projet particulier, le projet de leur vie, que l’on nomme chef-d’œuvre. Le sien est d’apprendre à mettre la gloire en bouteille et à en distiller la grandeur.
— Vraiment ? Et pourquoi pas enfermer la mort dans un flacon, tant qu’elle y est !
— Si c’est posé là, c’est que c’est à vendre, rétorqua le dénommé Clyde.
— Ah, je conçois que la voir ainsi délaissée peut prêter à confusion, reconnut Telaoun, mais je puis vous assurer que son appartenance ne souffre d’aucune contestation.
— Qu’est-ce que tu causes, toi ?
— Certes, la qualité de mon langage je dois dégrader. Arme à moi, toi pas toucher.
— Tu te fous de ma gueule ?
— C’est, en effet, une possibilité.
— Dis-moi, le gars là-bas, au premier étage, il marche pas un peu en canard ? Il a une façon bizarre de se déplacer.
— Ah, lui ? Il a voulu me peloter ce matin. J’ai, comment il dit ça Jasper déjà, exprimé mon désaccord de manière ferme et sans équivoque.
— Un coup de genou dans les boules ?
— Un coup de genou dans les boules.
— Mais tu as douze ans… soupirai-je.
Je me souvins de ma surprise quand j’avais découvert que Maitasuna était le nom de deux personnes. D’un couple d’humains d’au moins quatre-vingts ans, portant des vêtements peu couvrants qui dévoilaient d’innombrables tatouages amoureusement élaborés par leur moitié. Ils refusaient de donner leur prénom, se présentant comme une seule et même entité indivisible. Maitasuna était le seul nom auquel ils acceptaient de répondre. La première des règles auxquelles il fallait se soumettre pour avoir l’honneur de passer entre leurs mains.
— J’ai soixante-trois ans et tu en as dix-huit, commença mon ami.
— Alors, déjà, tu en fais vingt-cinq, espèce de fée chelou, et ensuite ne viens pas perturber ma répartie avec ta logique.