Une femme simple et honnête

Une femme simple et honnêteAuteur : Robert Goolrick

Editeur : Pocket

Genre : Drame

Parution : 2009

Pages : 371

Wisconsin, automne 1907. Sur un quai de gare, Ralph Truitt, magnat local craint et respecté, attend un train en retard alors que se lève le blizzard. Ce train renferme son dernier espoir, une promesse de bonheur et d’harmonie retrouvée. Truitt a fait passer plusieurs mois auparavant une annonce dans un journal de Chicago, disant qu’il était à la recherche d’une femme fiable, ayant renoncé aux illusions romantiques, mais sachant apprécier le confort d’un foyer. Dans le train, Catherine Land s’apprête à le rencontrer. Elle lui a répondu qu’elle était cette femme simple et honnête qu’il appelait de ses voeux. Pour mieux l’en convaincre, elle se débarrasse de ses derniers atours de courtisane et se déguise en cette épouse modèle qu’elle compte bien incarner à la perfection, le temps de parvenir à ses fins.


Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre avec cette lecture. Et j’ai été plutôt surprise par ce livre et par le déroulement de l’histoire, mais malheureusement pas dans le bon sens.

Au début du roman, nous suivons Ralph Truitt qui attend à la gare la venue d’une femme qu’il n’a jamais vu en vrai mais qui a répondu à son annonce. Effectivement, veuf depuis de nombreuses années, Ralph a décidé de se remarier pour ne pas finir ses vieux jours tout seul dans sa gigantesque maison. Il n’attend pas de la femme un amour en retour mais seulement une compagnie. Ici rien de romantique mais surtout un côté pratique. Seulement, lorsque la femme en question descend du train, ce n’est pas la même que celle de la photo.

Nous allons suivre les deux protagonistes tour par tour pour comprendre les motivations de chacun et surtout ce qui se passe du côté de la jeune femme. Pourquoi n’est-elle pas la même que sur la photo? Que veut-elle?

Là où le roman m’a surpris, c’est sur l’importance de la place accordé au sexe. Tous les personnages de ce roman sont obsédés par ça et ne basent leur vie que là dessus. Pour autant, il n y a rien de véritablement vulgaire ou osé dans l’écriture, mais les relations sexuelles sont vraiment le sujet central de ce roman.

J’ai eu beaucoup de mal avec les personnages auxquels je ne me suis pas du tout attachée. Catherine, la jeune femme, est beaucoup trop fade et ennuyeuse. Malgré un passé extrêmement difficile et violent je n’ai pas réussi à ressentir de l’empathie pour elle. Encore pire avec le fils ainé de Ralph Truit que j’ai détesté! J’ai passé le roman entier à souhaiter sa mort, c’est pour dire ! Seul Ralph m’a assez plu mais il ne m’a pas non plus transcendé car il se laisse un peu trop porter par les évènements à mon goût.

Au final je suis ressortie de cette lecture très mal à l’aise. Il y a une ambiance glauque et très froide qui se dégage de ce roman. Ce n’est pas une lecture confortable. Moi qui pensait avoir affaire à une romance se déroulant XVIIIe siècle je me suis fais bien avoir ! L’ambiance est pesante, on se demande vraiment ce qui va finir par se passer.

Je suis donc très mitigée face à cette lecture. Je ne l’ai pas aimé mais je ne l’ai pas non plus détesté. C’est un roman vraiment particulier avec un style bien à lui.

5/10