La Légende de Marche Mort – David Gemmell #5

Par Cpmonstre

Après une petite pause d'un bon mois et demi, le temps de charger la mule et de faire le plein de cochonnaille pour le voyage, les Petits Pédestres Croustillants (liens en bas du billet) sont de retour avec leur cinquième lecture gemmellienne (gemmelloise ?).

In the previous episode...

On vous avait quittés avec Druss la Légende où on avait fait la connaissance pour la première fois de Druss, la figure emblématique du Cycle drenaï, beau morceau de barback de 120 kg, dans sa folle jeunesse où il a du courir après sa femme enlevée par des esclavagistes. Un gros programme qui m'avait laissée un tantinet dubitative. Faut dire que j'ai eu du mal à faire la transition entre Waylander (jamais on ne t'oubliera gros) et le balourd Druss. M'enfin avec le temps, les blessures de l'âme guérissent et avec un nouveau tome nettement supérieur au précédent, j'ai été dedans assez vite.

Le roman commence étrangement,

lorsqu'on retrouve un vieux Druss à Dros Delnoch, l'énorme forteresse prise d'assaut par les troupes de Nadirs réunifiés par leur seigneur Ulric (qui fera l'objet d'un tome du cycle si j'ai bien tout pané). Alors que les soldats se reposent avant la boucherie, Druss tente de remonter le moral d'une jeune recrue en lui racontant une de ses anciennes aventures façon Père Castor. Quelques années en arrière, Druss qui se trouve avec son ami poète Sieben en Gulgothir, participe aux Jeux de la Fraternité. Dans le même temps, les steppes nadirs jusqu'ici divisées en d'éternelles guerres de territoires, se voient électriser par une vieille prophétie qui selon elle verrait enfin Ulric l'Unificateur et futur chef de toutes les tribus nadirs se révéler au monde. Par un concours de circonstance, Druss et Sieben vont se retrouver à aider Talisman, un jeune nadir dont la mission est de retrouver les Yeux d'Alchazzar, sans qui la prophétie ne pourrait pas s'accomplir. Il est bien évident que les troupes gothirs et leur Premier ministre Garen-Tsen (crevure devant l'Éternel) ne vont pas les laisser faire tranquillement.

Que dire à part que c'est un bon Gemmell ?

Vous connaissez la recette, elle n'a pas changé d'un iota, et pourtant je n'ai pas l'impression de m'en lasser.

La légende de Marche-Mort a la qualité de rectifier les petits défauts que j'avais trouvés dans Druss la Légende. Déjà, les personnages, la clé de voûte des Gemmell, sont bien écrits. Druss et Sieben, par exemple, ont gagné en profondeur depuis leurs aventures passées ensemble. Druss qui m'avait par moment assez ulcérée dans le dernier tome, est ici ce que j'attendais : un mec plus humble et droit dans ses bottes qui fait ce qu'il a à faire selon son code d'honneur. Si j'avoue que je n'adhère pas forcément à son esprit un peu étroit en ce qui concerne la diplomatie et la politique (mais c'est personnel, hein, je viens de découvrir récemment que j'étais une Serpentard en réalité, donc voyez, la fourberie c'est apparemment mon truc), je me suis beaucoup attachée à lui et à ses manières de bourrin.

Je sais qu'il est mort, bon sang ! Ils me claquent tous dans les doigts.

Du côté nadir, le jeune Talisman et certains de ses compatriotes ont eu l'avantage d'avoir une belle storyback qui m'a passionnée. Y a pas à chipoter, je suis #TeamNadir, direct. Enfin les méchants qui remplissent leur part de cruauté et de vilenie m'ont surtout marquée avec deux personnages en particulier : le Roi-Fou gothir au masque d'or et son Premier ministre chiatze Garen-Tsen. Alors eux, les copains, ils ont gagné la queue du Mickey en terme de creepyness, sadisme, folie et j'en passe. Limite j'aurais bien aimé que Gemmell nous écrive un roman entièrement dédié à la politique et aux manigances gothirs entourant le Roi-Fou. Mais ça encore c'est un goût... personnel.

Donc les personnages sont bien, l'intrigue l'est tout autant. Je vous avoue, les quêtes d'artefacts magiques me bottent pas mal, même carrément, et bien plus qu'une histoire où il faut aller chercher la gonze d'Untel qui aura eu en plus l'ingratitude de tomber amoureuse de quelqu'un d'autre *kopf Rowena*. Alors que là, les Yeux d'Alchazzar, deux améthystes perdues depuis des siècles qu'il faut retrouver pour les donner à l'Unificateur et sauver le monde (en gros), j'ai envie de dire BANCO. Propre et net, Mimine en est et plutôt deux fois qu'une. Passez-moi un casque nadir et un poney que j'aille bouter du gothir. C'est d'autant plus intéressant que Gemmell fait des liens entre ses romans et plus particulièrement avec le second tome Waylander qui nous apprenait à l'époque l'origine de l'Unificateur. La boucle est bouclée comme on dit.

Mais malgré toutes les bonnes tranches de rigolade, Gemmell ne nous épargne pas le lot de morts tragiques. JAMAIS. J'vous avoue la fin, pfou... apprendre la mort de Machin, sans prévenir là comme ça, j'ai envie de dire " Connard ". Pardon, mais l'émotion bordel. Bon d'accord, je savais que Machin allait mourir, on me l'avait dit. Mais tout de même, ça se fait pas.

Encore heureux que je ne sois pas rancunière et que je compte bien me taper la suite en compagnie de cette croustillante Guilde. Le mois prochain, les Pédestres Brocoli et Isa vont s'atteler au 6e tome Loup Blanc que nous avons déjà lu June et moi l'été dernier. Du coup, on se retrouvera pour la prochaine aventure avec le 7e tome, le " legendary " Légende. Hé c'est que mine de rien notre périple avance bien, nous nous trouvons désormais à la moitié du cycle. On fêtera la fin de notre aventure dignement. Avec jambonneau, hydromel, vin lentrian et troubadour. Promis.

Les avis des Petits Pédestres Croustillants :

Le Brocoli de Merlin Isa la Rousse

Les précédents tomes :