J’aime bien les nouvelles en BD. L’exercice n’est pas simple
et peu d’auteurs s’y frottent. Chabouté par exemple est un maître du genre, ses Fables amères sont des bijoux de concision et d’efficacité. Simon Hureau décline dans
ce recueil sept variations autour de l’enfance. Certaines se déroulent au début
du 20ème siècle, d’autres de nos jours avec des enfants esclaves ou
un gamin des rues dans un pays qui pourrait être la Mongolie. Une enfance
souvent meurtrie par les adultes et des situations plus ou moins tragiques mais
jamais sordides.
Le titre est parlant, il annonce des blessures pas forcément superficielles mais qui ne laisseront pas non plus de traces indélébiles, des blessures qui participent à la formation de petits êtres en devenir. Dans ces morceaux de vie, Simon Hureau met en avant l’ingénuité et la réflexion, il cherche le positif dans un tableau plutôt sombre et fait en sorte que chacun de ses récits se termine bien.
Racontées à la première personne, les histoires expriment le ressenti profond du narrateur, sans distance ni jugement venus de l’extérieur, dans une forme proche du journal intime. Pas de cases clairement dessinées, pas de dialogue, un trait rond reconnaissable au premier coup d’œil et un noir et blanc somptueux, Simon Hureau signe un recueil touchant qui s'aventure sur le chemin ô combien tortueux des moments clés de l'enfance, de ceux qui posent les jalons d'une future vie d'adulte. L'exercice est périlleux mais parfaitement maîtrisé. Et l'objet-livre (format carré, dos toilé) est superbe, ce qui ne gâche rien.
Égratignures de Simon Hureau. Jarjile éditions, 2015. 120 pages. 18,00 euros.
Une lecture commune que j'ai le plaisir de partager avec Mo, fan absolue du travail de Simon Hureau.
Son avis ici.
Le titre est parlant, il annonce des blessures pas forcément superficielles mais qui ne laisseront pas non plus de traces indélébiles, des blessures qui participent à la formation de petits êtres en devenir. Dans ces morceaux de vie, Simon Hureau met en avant l’ingénuité et la réflexion, il cherche le positif dans un tableau plutôt sombre et fait en sorte que chacun de ses récits se termine bien.
Racontées à la première personne, les histoires expriment le ressenti profond du narrateur, sans distance ni jugement venus de l’extérieur, dans une forme proche du journal intime. Pas de cases clairement dessinées, pas de dialogue, un trait rond reconnaissable au premier coup d’œil et un noir et blanc somptueux, Simon Hureau signe un recueil touchant qui s'aventure sur le chemin ô combien tortueux des moments clés de l'enfance, de ceux qui posent les jalons d'une future vie d'adulte. L'exercice est périlleux mais parfaitement maîtrisé. Et l'objet-livre (format carré, dos toilé) est superbe, ce qui ne gâche rien.
Égratignures de Simon Hureau. Jarjile éditions, 2015. 120 pages. 18,00 euros.
Une lecture commune que j'ai le plaisir de partager avec Mo, fan absolue du travail de Simon Hureau.
Son avis ici.