La chick-lit et moi: une histoire d’amour (très) récente

La chick-lit et moi: une histoire d’amour (très) récente

Aujourd'hui, je voudrais vous parler du rapport que j'ai avec un genre littéraire spécifique: la chick-lit.

D'abord, qu'est-ce que c'est que ça, la chick-lit?

" Chick " est un mot familier anglais signifiant à la base " poule ". Oui, comme dans le " chicken " des chicken McNuggets de chez McDo! La connotation est tout de même bien moins péjorative qu'en français - si t'appelles " eh ma poule " une nana dans la rue que tu ne connais pas, à mon avis elle ne va pas apprécier. Pour moi " chick " sonne comme " girl ", donc l'équivalent de " meuf ". Du style " yo chick, relax! " " eh meuf, relax! ".

Quand au " lit ", il s'agit de l'abréviation du mot " literature ", un mot donc transparent, puisque les anglophones nous l'ont piqué (suis un peu chauvine sur les bords).

La chick-lit et moi: une histoire d’amour (très) récenteLa chick-lit, c'est donc de la littérature de meuf. Le(s) personnage(s) principaux sont donc des filles/femmes à qui il arrive des trucs, le plus souvent d'ordre sentimental, mais pas que. Certaines de ces femmes doivent par exemple se reconstruire suite à une épreuve (perte d'emploi, décès d'un proche, enfants qui donnent du fil à retordre, etc...).

Je dois avouer que jusqu'à récemment, je snobais la chick-lit. Je lisais surtout des romans historiques, avec ce sentiment d'apprendre tout en me divertissant (ce qui est totalement vrai, soit dit en passant).

Pour moi la chick-lit, c'était surtout , donc je confondais littérature pour femmes et romance. Dans ma tête, c'était donc les livres avec une intrigue mince, prétexte à ses scènes sensuelles ou sexuelles plus ou moins explicites. Bref, c'était de la littérature de seconde zone.

La chick-lit et moi: une histoire d’amour (très) récenteLors de mon adolescence, j'ai d'ailleurs dévoré bon nombre d' Harlequins lors de mes vacances - bizarrement, on trouve toujours les étagères des bibliothèques des campings remplies de cette collection!

Il y a de cela un an environ, des amies anglaises ont konmarisé (de la méthode de tri de Marie Kondo) leur appartement et se sont donc débarrassées de plein de bouquins, dont certains volumes de Marian KeyesMarian Keyes. J'ai beaucoup moins de mal à prendre un livre dont je ne suis pas sure, lorsque je n'ai pas à sortir mon portefeuille 😉 J'ai donc récupéré deux livres de Marian Keyes, choisis pour leur couvertures funky, un peu au pif. Ainsi que quelques classiques de la littérature brit et US.

J'ai commencé avec Un homme trop charmant, et j'ai été bluffée. Marian Keyes a réussi à parler d'un sujet grave (le pervers narcissique) tout en me faisant rire aux éclats. Un coup de maître!

La chick-lit et moi: une histoire d’amour (très) récenteC'est là que je me suis rendue compte de mon erreur: la chick-lit, c'est bien plus qu' Harlequin et du divertissement. Ce sont des sujets graves qui sont abordés, au travers de la vie de femmes qui nos ressemblent... plus ou moins.

Je me suis donc jetée à corps perdu dans cette nouvelle littérature, si longtemps dénigrée. Bien sur, il y a du bon et du moins bon. Mais la plupart des histoires sont touchantes et traitent de thèmes importants.

Marian Keyes, dont j'ai lu pour l'instant trois livres, m'a parlé de pervers narcissique, de manipulation, et de dépression. Debbie Maccomber m'a parlé d'amitié, de deuil et d'espoir. J'ai vibré avec Amelia, qui reprend la librairie de son père dans un village anglais, et fait le ménage dans sa vie. Tressa et Bernadine m'ont fait découvrir la gastronomie irlandaise, et les tourments d'un mariage malheureux.

Quant à mes récentes lectures pour le Cold Winter Challenge, pour lequel j'ai acheté des livres de seconde main pratiquement les yeux fermés, l'un est une romance érotique qui se déroule sur une île tropicale, et les autres m'ont emmené dans une petite ville américaine pour suivre le destin d'une bibliothécaire et d'une avocate.

La chick-lit et moi: une histoire d’amour (très) récenteSur le plan littéraire, certains auteurs sont plus doué pour les beaux mots que d'autres, mais ceux qui pèchent sur le style se rattrapent souvent sur l'intrigue de l'histoire.

Bref, ce que je voulais dire, c'est qu'il ne faut jamais dire jamais, et rester ouvert! On a parfois de bonnes découvertes!

Vive la chick-lit, et tout le reste aussi!

PS: et mes romans historiques chouchous, ceux de Philippa Gregory et de Tracy Chevalier, qui ont pour héroïnes des femmes fortes? C'est de la chick lit aussi? estèce qu'un livre dont le personnage principal est une femme, est automatiquement de la chick lit? Je me perds....