Auteur : Barjavel
Editeur : Presses Pocket
Genre : SF, Drame
Parution : 1968
Pages : 381
Dans l’immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace…
Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ? « La nuit des temps, » c’est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d’amour passionné.
Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d’Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.
Il était temps que je lise ce livre culte qui reposait sur mon étagère depuis au moins 10 ans ! Il faut dire que malgré tout le bien que j’en entendais, la couverture et le résumé ne me donnait vraiment pas envie de me lancer. Je ne suis pas une grande fan de la SF dans la littérature et c’est à reculons que j’ai commencé ce roman.
Finalement j’ai compris pourquoi ce livre plaisait autant : une écriture addictive, une histoire d’amour marquante et de nombreuses péripéties. L’auteur nous livre plusieurs points de vue, dont certains font vraiment penser à un documentaire. Des scientifiques vont découvrir sous la glace une structure à la technologie développée renfermant dedans deux corps congelés encore vivants. Ils vont vite se rendre compte que ces deux humains (un homme et une femme) ont enfaite plus de 900 000 ans.
Les pays du monde entier vont vouloir se départager les deux corps et Barjavel dresse un portrait assez politique de cette découverte. Nous allons faire la connaissance d’Eléa, la première a être décongelée. Grâce à elle on va savoir comment les humains vivaient il y a 900 000 ans mais aussi suivre son histoire d’amour avec Païkan. Ce qui est intéressant, c’est que le monde d’il y a 900 000 ans apparait au final comme futuriste et beaucoup plus évolué que nous, tout en étant très proche de la nature. Le peuple d’Eléa et Païkan connait aussi une guerre entre plusieurs peuples, menacé par la bombe nucléaire et la destruction de la Terre. C’est donc un passé qui nous donne l’impression d’être plutôt dans le futur et c’est assez déconcertant !
Il est difficile de raconter l’histoire sans spoiler, je vais donc m’arrêter là concernant le résumé. J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui est assez marquante même si j’ai ressenti quelques longueurs par moment. Je regrette aussi une trop grosse caricature de certains personnages, ainsi qu’une représentation de la femme un peu trop superficielle (on nous rabâche qu’Eléa est la plus belle femme du monde tandis que son intellect semble complètement mis au dernier plan). Mais autrement j’ai été immergée dans cette histoire et touchée par l’histoire d’amour entre Eléa et Païkan qui rappelle celle de Roméo et Juliette. Et c’est sans compter le final qui est pour moi le meilleur passage du livre !
J’ai passé donc un bon moment de lecture même si ça n’a pas été un coup de cœur à cause des défauts cités plus haut. Mais tout de même un livre culte de la SF à lire !
8/10