Présentation de l'éditeur :Debout au milieu d’un pont autoroutier, jambes légèrement écartées, corps dressé, bras droit le long de la hanche, bras gauche replié soutenu par une orthèse, Pandora Guaperal a un Glock 23 posé sur la tempe, chien relevé, balle wadcutter dans la chambre, index sur la queue de détente réglée à un kilo de pression, cran de sûreté en position on.
Face à elle, à la sortie du tunnel, un véhicule approche. Derrière lui, des milliers d’autres dont le seul horizon est la route des vacances.
Pandora est prête : la révolution n’attend pas. Et elle vaut bien une balle dans la tête.
"Je m'appelle Pandora Guaperal, j'ai quarante-trois ans, et je sais pas
pour vous, mais moi j'en ai marre !" extrait du roman (p.177)
J'ai décidé de commencer mon billet par cette citation car elle me semble parfaite pour illustrer la nouvelle histoire tonitruante du (désolé pour le terme) déjanté Sébastien Gendron. L'auteur persiste et signe un nouveau roman à la fois drôle et dramatique avec des personnages totalement décalés plongés dans des situations encore plus invraisemblables.
Tout commence dans une agence interim tenue par un homme véreux. Le genre d'agence où tu vas en dernier, en cas d’extrême nécessité de recherche d'emploi. Si tu as été envoyé par cette agence, tu sais d'avance que le boulot qui t'attend n'est pas forcément ce qui était prévu au départ ...
C'est le cas pour nos deux personnages principaux. En effet, Pandora et Georges vont se retrouver dans une merde totale alors qu'ils voulaient juste bosser un peu. Leur haine envers le directeur de l'agence interim va les réunir et leur ras le bol face à cette société robot qui ne fait que consommer trop va leur donner une idée originale pour emmerder le monde ... et peut-être les faire réfléchir !
C'est comme cela qu'ils se retrouvent au milieu de l'autoroute avec un flingue posé sur la tempe de Pandora. Les conséquences de ce geste vont provoquer des bouchons interminables et la colère de beaucoup de vacanciers. Les scènes cocasses s'enchaînaient déjà depuis le début du roman mais là, à partir de ce moment complètement dingue, l'humour s'allie à la réflexion pour nous emporter dans un décor de cinéma façon Mel Brooks ou Monty Python comme le spécifie la quatrième de couverture.
Le personnage de Pandora Guaperal me fait penser à Perdita Durango, film de l'excellent Alex De La Iglesia. Même force de caractère, même âge, même sex-appeal, même envie de flinguer ! Un personnage fort et imprévisible qu'on est obligé d'admirer.Je rajoute à la discographie du roman une chanson que j'écoutais quand j'étais adolescent et que je rêvais moi aussi à une révolution qui n'est jamais venue : It's time for a revolution ... ! C'est beaucoup moins bon que les Beatles ou les Clash mais c'est tout de même plus sympa que de faire tourner des serviettes ! 😆🎸