Elfquest T1 : La quête originelle, de Richard Pini (scénario) et Wendy Pini (scénario et illustrations), traduit de l’anglais (États-Unis) par Nicolas Jean, Snorgleux Comics, 2016, 136pages.
L’histoire
Découvrez la légende d’Elfquest depuis les origines ! Lorsque le chef Cutter et les Wolfriders , menacés d’anéantissement, doivent quitter leur forêt natale, un monde aux paysages multiples s’ouvre à eux. Ils feront face à des humains primitifs, des trolls cupides… mais aussi à d’autres clans elfiques et à leur magie longtemps oubliée. Des ennemis se révèlent, des alliances se forgent et de féroces batailles se mènent dans cette grande épopée fantastique.
Note : 5/5
Mon humble avis
Apparemment Elfquest est un des monuments du comics aux États-Unis, un peu du niveau de Archie Comics, et comme je suis inculte au possible, je ne pouvais pas rater l’occasion de découvrir cette série de fantasy. Le tout, en soutenant un nouvel éditeur comics en France, Snorgleux Comics, qui est déjà mon chouchou parce que j’adore la librairie qu’ils tiennent à Marseille et en plus, ils sont super chouettes. Elfquest avait déjà été publié en France il y a un moment de ça par Vents d’Ouest, mais apparemment avec un travail éditorial pas génial et une traduction douteuse (d’ailleurs, ça s’appelait Le Pays des elfes). Pas d’inquiétude, ici on a le droit à une nouvelle traduction de Nicolas Jean, où on garde les noms des personnages en VO, pour que ce soit pas trop ridicule, tout en donnant une traduction à la fin pour que les non-anglophones puissent comprendre la signification des noms.
Si comme moi, vous ne connaissiez pas, vous vous demandez certainement de quoi ça parle. On découvre les Wolfriders, une tribu d’elfes menée par leur chef, Cutter, qui fait en sorte que son « peuple » soit en sécurité dans la forêt qu’ils habitent. En effet, les humains sont plutôt pas d’accord pour que ces créatures étranges vivent dans le coin, donc il vaut mieux être sur ses gardes. D’ailleurs, ça va plutôt mal tourner pour les Wolfriders. Ah oui, et le nom, c’est bien parce qu’ils chevauchent des loups. Aussi, ils ont des pouvoirs télépathiques. Bref, c’est sacrément cool. Tout cela n’est pas expliqué au lecteur de façon longue et pénible : on découvre au fur et à mesure du récit, le mode de vie des elfes, leurs pouvoirs et leurs coutumes. Au point où, parfois, j’aurai aimé plus de contexte et des explications un peu plus franches, pour éviter de me demander si j’ai loupé quelque chose. Mais c’est très minime, et l’une des raisons qui poussent à continuer la lecture : l’envie de savoir de quoi il en retourne, et d’avoir plus d’informations sur ces elfes !
Les Wolfriders vont vivre des aventures assez mouvementées, certaines qui les feront même passer de plutôt pacifistes, à beaucoup plus agressifs. Mais je vous rassure, toute rentre dans l’ordre et ils se rendent compte que finalement, être pacifiste, ça marche plutôt bien avec certaines personnes ! Cutter, leur chef donc, est très intéressant puisqu’il fait passer le bien-être de sa tribu avant le sien, il est prêt à se sacrifier pour eux… et même à se mettre en danger pour un elfe ennemi !
Bon je vous cacherai pas que l’intrigue amoureuse m’a fait tiquer, déjà parce que ça commence par un enlèvement, donc on a vu mieux comme début de relations, puis bien sûr le coup de foudre au premier regard (à sens unique par contre) et la bataille des prétendants pour gagner la dame. Pour ce dernier point en revanche, c’est beaucoup mieux traité que d’habitude puisque Leetha rappelle bien à ses deux prétendants que le vainqueur aura le droit de lui faire la cour seulement, et qu’elle sera la seule à choisir si elle se donnera à lui. Bien dit !
J’aime beaucoup les dessins qui présentent un monde aux créatures intrigantes et aux paysages spectaculaires. Les elfes aussi sont magnifiques et je trouve très intéressant qu’on rencontre deux tribus si différentes (l’une diurne vivant dans le désert, l’autre nocturne habituée à vivre dans une forêt luxuriante). Le comics se lit très vite et je suis déjà impatiente de pouvoir lire le deuxième tome !
À la fin, on trouve une présentation des différentes tribus et personnages, ce qui est toujours bienvenu… mais j’ai trouvé la police d’écriture très petite. Un peu trop. J’ai une bonne vue de près, mais à force de côtoyer des gens pour qui ce n’est pas le cas, je sais que ça peut être illisible pour certains et c’est dommage. Un petit détail, pour une édition qui est très belle, d’autant que j’ai pu acheter la variant cover ! Pour acheter cette dernière, il suffit de se rendre dans leur librairie à Marseille, ou sur leur stand au festival d’Angoulême. En tous cas, foncez !
Classé dans:Bande dessinée, Chroniques, Comics Tagged: 5/5, Elfquest, Richard Pini, Snorgleux Comics, Wendy Pini