Représailles de Hans Koppel

Par Caroline @Lounapil
Représailles de Hans Koppel, Publié aux éditions Presses de la Cité, 2016, 283 pages.

Calle Collin, journaliste free-lance, rédige pour un hebdomadaire le portrait de Kent, un adolescent mort des années plus tôt dans un tragique accident. Il rencontre son frère, Mattias, homme de main et amant de Sara, redoutable femme d'affaires mafieuse.
Après avoir lu l'article, Anders Malmberg, célèbre chroniqueur, qui était en classe avec Kent, est choqué. Il décide de rétablir la vérité sur la personnalité de Kent, son harceleur, son pire cauchemar... au risque de provoquer Mattias, et surtout Sara, qui aurait préféré que certains secrets restent enfouis.
Les représailles de la jeune femme, qui seront d'une cruauté proche de la folie, ne font que commencer... Personne ne sera à l'abri.

Grâce aux éditions Presses de la Cité, j'ai pu lire Représailles, sortie littéraire de la rentrée de janvier. Ce thriller plutôt court sort des sentiers battus. L'intrigue est assez simple même si le résumé de la quatrième de couverture ne rend pas justice au roman.

Calle Collin est journaliste free-lance à Stockholm. Il rédige des chroniques sur des personnes décédées à la demande des familles, ultime hommage à leurs chers disparus. Il est un jour contacté par la mère de Kent, un adolescent mort tragiquement à 13 ans dans un accident de la route.

Parallèlement, on suit Sara, une jeune danoise aux dents longues. Elle tient des boîtes de nuit aux allures de peep show à Copenhague, donne dans le proxénétisme et n'a aucun scrupule à supprimer les collaborateurs qui lui font faux bond. Son homme de main du moment s'appelle Mattias, frère de Kent.

Tout ce petit monde va se retrouver dans une histoire bien tordue et Calle Collin va en souffrir bien malgré lui....

Dans ce roman, l'auteur n'y va pas par quatre chemins. L'intrigue file vite. Sara, la méchante, est plutôt flippante. C'est une femme froide, calculatrice, dénuée de tous sentiments. Elle fait exécuter à tout va sans que cela ne lui pose problème. Sa perversité est telle qu'elle parvient même à persuader un homme de se suicider!!

Calle Collin incarne quant à lui un journaliste sans grandes ambitions amoureuses ni professionnelles. Les flics qui enquêtent forment un duo plutôt comique. Ils ne pensent qu'à manger et régler les choses le plus vite possible. Les personnages peuvent paraître superficiels, brouillons mais je pense qu'il s'agit d'une volonté propre de l'auteur. A part Sara, les personnages sont banals. On peut les croiser chaque jour dans la rue et je pense que c'est là que réside la force de ce thriller. La violence peut venir heurter chacun d'entre nous, comme ça, de plein fouet, pour une phrase anodine prononcée un peu trop fort.

La fin du thriller est d'ailleurs assez déroutante. Là encore, l'auteur a choisi de brouiller les pistes. Il ne s'encombre pas de fausse morale ce qui laisse un goût bien amer voire acide au lecteur.

Avec Représailles, Hans Koppel nous offre un thriller original et déroutant. Il brouille les pistes habituelles pour mieux perdre son lecteur dans les méandres de la violence la plus pure.