Pear-Shaped (En Forme De Poire)

Par Sevxilian

Pear-Shaped est un roman que j'ai récupéré chez une dame anglaise qui vidait sa bibliothèque, et qui avait une sélection de chick lit incroyable.

Je venais à l'origine pour récupérer ses Marian Keyes, mais je me suis laissée tenter par d'autres auteurs que je ne connaissais pas, histoire d'élargir un peu mon horizon littéraire.

J'ai lu Pear-Shaped en une nuit: commencé à 19h30 en endormant ma fille, fini à 2 du matin. J'ai été enchantée de ma lecture!

Résumé et avis en bref: Sophie Klein, 33 ans, est londonienne, célibataire et invente des desserts pour une chaîne de supermarché. Le job de rêve! Sophie rencontre James, 45 ans, célibataire, un peu bedonnant, charmeur et charmant. Tous les deux aiment la bonne bouffe.

Sauf que Sophie ne sait jamais quand James va l'appeler. Sauf qu'il a un ex qui est mannequin de jambes, et qu'elle, Sophie, a des formes. Sauf que des fois, il lui sort des petites piques carrément méchantes, qu'elle prend à la rigolade. Sauf que James dit à Sophie, après quelques mois de relation, qu'il n'arrive pas à passer outre le fait qu'elle n'ait pas la taille mannequin.

C'est l'histoire d'une jeune femme qui aime la vie et la bonne bouffe. Elle rencontre un menteur manipulateur et en tombe amoureuse. Lorsqu'elle se rend compte, un peu tard, de ce qu'il est vraiment, elle coupe les ponts pour se préserver, mais le mal est fait: Sophie devient obsédée par son poids, loupe des journées de travail, et doit même prendre des anti-dépresseurs pour survivre.

Finalement, Sophie parvient à se reconstruire en quittant un job qu'elle n'aime plus, en adoptant un mode de vie sain (exercice et nourriture saine), et surtout en s'appuyant sur ses amis, qui n'hésitent jamais à lui dire la vérité toute nue.

J'ai beaucoup aimé ce livre car il traite d'un sujet pas facile: les dégâts que peut faire un manipulateur immature et égocentrique chez son partenaire, et comment s'en sortir. Sophie Klein a ses propres réponses.

L'écriture est enlevée et joyeuse, beaucoup de dialogues qui m'ont bien fait rire, des répliques du tac au tac en veux-tu, en voilà! On sent l'amour de l'auteur pour la bonne cuisine et plus spécialement le rayon pâtisserie. D'ailleurs, la fin du roman reprend les recettes de tous les gâteaux évoqués dans le livre.

Ce livre est un mix de Bridget Jones et de Reciepes For A Perfect Marriage!

Illustrations:

En anglais: je trouve que l'illustration de mon édition, qui montre une jeune femme de profil portant une coupe sur un plateau, prête à confusion. Le roman parle d'une jeune femme qui a des formes, or la jeune femme de l'illustration est toute filiforme. On a aussi l'impression qu'elle est serveuse, alors qu'en fait elle cuisine beaucoup (la coupe contient un dessert, mais si on ne le sait pas, on peut rapidement passer dessus pour se dire que c'est une glace ou un cocktail).

Bref, l'illustration de la couverture ne correspond pas vraiment au contenu du livre, et répond aux exigences marketing de la chick lit, avec sa police d'écriture " à la main " et une dominante de rose, plutôt qu'au contenu du texte.

L'édition américaine montre un cookie au chocolat percé d'un coeur, à moitié dévoré. La police est plus neutre et le rose moins dominant. Ca me plait plus, les dimensions " amour et dessert " sont bien représentées. C'est simple et sans chichi.

Enfin, l'illustratrice britannique Samantha Mabley s'est amusée à réimaginer la couverture de ce livre, en l'illustrant avec un dessert fait à base de poire, ce qui, à mon avis, est encore mieux!

Chaque couverture reprend la même présentation succincte: " un roman qui parle d'amour, de coeur brisé et de dessert ". Là encore, je ne suis pas d'accord, et j'aurais ajouté un truc du style " et de comment se reconstruire après être passée entre les mains d'un manipulateur égocentrique ", car c'est bien de ce thème que traite le roman avant tout. Le reste, c'est du contexte!

Editions étrangères: cet excellent livre n'a été traduit qu'en italien et en allemand (encore une fois, devrais-je me porter volontaire pour la traduction française?)

En italien, le titre est traduit par " L'amour à ma sauce ", avec une jeune femme qui zieute des gourmandises. Je trouve que l'on perd la dimension " héroïne avec des formes " dans ce titre.

En allemand, le titre signifie " particules sucrées " d'après Google Translate. On reste donc sur l'aspect " pâtisserie " mais on zappe complètement le reste. J'aime bien la photo, avec une jeune femme en cuisine, mais encore une fois: 1. elle est filiforme; 2. c'est quoi cet oeuf devant son oeil?

Mon avis:

Erreur de marketing: Pour moi ce livre n'est pas marketé comme il faut, car le quatrième de couverture dit: " une fille rencontre un mec. La fille perd le mec. La fille perd la tête ". Mais pourquoi perd-elle la tête? Parce que ce mec était un menteur et un manipulateur!

Elle ne " perd " pas son mec, elle rompt avec lui parce que c'est un goujat manipulateur pour qui les apparences comptent plus que les sentiments.

Bien sur son coeur est brisé, bien sur elle passe par une période pas facile... Mais selon moi, ce qui est important, c'est qu'elle se remet d'une relation avec un manipulateur, et le coeur brisé est une conséquence de cela.

Le style d'écriture: un style très plaisant avec de nombreux dialogues, qui donnent du rythme au livre. Les personnages ont de la répartie, c'est très sympa à lire. Beaucoup d'humour très british aussi, j'ai beaucoup ri. Rien de transcendent niveau recherche stylistique (ce n'est pas écrit en quatrains et ce n'est pas du Barjavel), mais rien à reprocher non plus.

J'ai beaucoup aimé la division du livre en trois parties, intitulées d'après certains desserts, qui correspondent aux différentes étapes de la relation: pour la rencontre et la période " lune de miel ", crumble pour la rupture, et pour l'étape de reprise en main de sa vie.

Les personnages: (Bridget Jones + Jamie Oliver) vs (le menteur manipulateur)

Sophie Klein est une jeune femme de 33 ans, célibataire, qui a des formes. plus spécifiquement, des formes " de poire " 🙂 Mais elle est bien dans ses baskets et profite de la vie à fond. En plus elle a un super job: elle conçoit des desserts pour une chaîne de super marchés!

Sophie est joviale, sarcastique, enjouée, et croque la vie à pleines dents, jusqu'à ce que James ne la réduise en miettes...

Le menteur-manipulateur: James est célibataire à 45 ans. James a construit un empire tout seul, James n'a pas de cuisine dans sa résidence luxueuse car il mange tous les jours à l'extérieur, et James conduit une Maserati tape à l'oeil. James aime aussi exhiber ses bijoux de famille quand ça lui chante, et prend tout pour acquis.

James est en fait un enfant gâté qui pense que tout lui est dû, et surtout les jeunes mannequins aux longues jambes... bien que lui ait un gros pif et soit bedonnant. Pour pouvoir quand même profiter de la vie comme il l'entend, rien de tel qu'un gros mensonge éhonté pour que les choses coulent comme il l'entend. sauf que Sophie ne l'entend pas de cette oreille - et sa santé physique non plus.

La relation abusive et destructrice: James fait poireauter Sophie,ne l'appelant que lorsqu'il est lui-même disponible, et exigeant qu'elle se libère pour lui. Sophie est éblouie par cet homme au bagou étonnant, et tombe raide dingue de lui. Par contre elle n'est pas dupe, et se rend vite compte que quelque chose cloche: mais son coeur et sa tête vont dans des directions contraires, et elle ignore les signes avant-coureurs.

James se conduit comme un gosse capricieux. En y pensant, il me fait penser à Donald Trump, d'ailleurs! Un vrai gosse de 4 ans, qui joue avec son zizi (je ne sais pas pour Donald, mais vu le nombre de gosses qu'il a, à mon avis je suis dans le vrai).

James dégaine dans les endroits les plus saugrenus pour un petit quickie avec Sophie, par exemple dans une exposition (oui, oui!), ou alors il court tout nu dans le jardin ou se frotte contre la baie vitrée... Bref, un gamin!

Les amis de James mettent aussi la puce à l'oreille de Sophie: Ce sont tous des hommes qui ont passé la quarantaine, et qui se conduisent comme des goujats. Sophie n'approuve pas trop.

James appelle Sophie rarement, la faisant se ronger les sangs entre deux appels, se demandant si elle a rêvé cette relation ou pas... et lorsqu'il appelle, il faut que Sophie soit libre pour lui. Lorsque Sophie explique ce mode de fonctionnement à son ami Paul, celui-ci lui dit d'emblée qu'il y a anguille sous roche, très certainement une épouse. Mais Sophie sait de source sûre que James n'est pas marié. Alors, qu'est-ce?

Le fait que James ait énormément d'argent gène Sophie. Elle a l'impression que cela se dresse entre eux. Et en effet, James, avec sa voiture-joujou-de-luxe, se conduit comme si tout lui était dû. Comme si son argent pouvait tout acheter. Il emprunte la voie du bus? C'est pas grave. Son argent le met au dessus de la loi.

Son argent lui achète aussi des relations superficielles avec des jeunes femmes de 25 ans mannequins. James est obsédé par le physique des femmes, il n'arrive pas à passer outre. Lorsque James et Sophie se rendent chez un couple d'amis de cette dernière. L'épouse, après deux grossesses, est en dépression. La seule chose que James trouve à dire sur les amis de Sophie, est que la femme " se laisse aller ", qu'elle devrait " faire des efforts pour son mari et aller à la salle de sport ". Sophie le rembarre gentillement en lui disant qu'il est un gros lourdingue macho... mais James n'en pense pas moins ce qu'il a dit.

Autre exemple: lorsque James et Sophie parlent d'avoir des enfants, James appuie bien sur le fait que leurs enfants seront beaux. Sophie, sèchement, lui rappelle que la santé et l'intelligence sont bien plus importants. Et James de renchérir: " oui mais s'ils sont beaux, ce sera quand même mieux, non? ".

James ne peut donc pas passer au dessus de son attraction pour le beau, bien qu'il soit lui-même bedonnant. Après quelques mois de relation, il explique donc à Sophie qu'il a un problème: il l'aime beaucoup, mais elle n'est pas son " type ". Entendre: elle n'a pas des jambes interminables et le ventre ultra-plat. Sophie tombe des nues, mais donne une seconde chance à James.

Ce dernier va jusqu'à demander Sophie en mariage, alors qu'il est évident qu'il couche avec la mannequin (à très longues jambes) qui promeut sa marque de chaussettes et de bas. Sophie ne veut pas y croire, jusqu'au jour où, voulant faire une surprise à James, elle se rend chez lui alors qu'il n'y est pas... et trouve ladite mannequin installée chez son mec, en petite tenue.

La phase sombre: Une fois que Sophie a rompu avec ce mec toxique, elle sombre. Elle manque le travail, elle s'empiffre de gâteaux, perd la notion du temps... elle sombre tellement qu'elle va demander des anti-dépresseurs à son médecin.

Elle essaie d'aller à un rendez-vous galant pour se changer les idées, mais c'est un tel désastre que le gars invente une excuse et la plante là, complètement bourrée.

Pour rebondir, il faut toucher le fond... et Sophie n'y échappe pas.

La renaissance: Lorsque Sophie décide que c'en est finalement assez, elle se reprend en main, de manière assez extrême: elle participe à un Boot Camp en Italie. Elle change de job, car son boulot ne la satisfait plus. Et elle commence à sortir avec Will, un mec sain et sympa, qui a toujours eu le béguin pour elle - mais elle faisait semblant de ne pas le voir.

Bref, Sophie se prend en main et est maîtresse de sa propre destinée. Un jour, elle aperçoit James qui sirote une bière avec un pote. Il n'a pas changé, et Sophie le voit tel qu'il est, pour la première fois. La boucle est bouclée, Sophie est définitivement libérée du fantôme de James.

C'est bien pour cela que je trouve que ce livre n'est pas marketé correctement: c'est plutôt une histoire de survivante d'une relation abusive - mais je suppose que c'est moins vendeur que " amour, coeur brisé et bouffe ". Et pour être honnête, le livre parle aussi de ces sujets là!

Le double standard: James adore la bonne bouffe, Sophie aussi. James adore boire du bon vin, Sophie aussi. James a une petite bedaine, Sophie a de belles courbes. James a 45 ans, Sophie 33, ils sont tous les deux célibataires. James, en tant qu'homme, a le droit d'être tout cela. Cependant, il n'admet pas que Sophie puisse avoir les mêmes défauts que lui...

Ca me rappelle un peu ce pote de 35 ans, célibataire, qui cherche une femme à épouser. Il rencontre LA nana. Elle a 28 ans. Elle a un ex avec lequel elle est restée longtemps. Elle a une histoire. Et Monsieur est jaloux... Ben oui, mais à 35 piges, on ne va pas lui servir une vierge sur un plateau d'argent! Et lui aussi, traîne ses propres casseroles... Bref, le double standard homme-femme a, malheureusement, encore de beaux jours devant lui (et ne me lancez pas sur ce qui se passe en ce moment dans les sociétés occidentales sur le droit des femmes, sinon je vais commettre un meurtre!).

L'auteure: Stella Newman est britanique. Elle a étudié l'anglais à l'Uuniversité du Sussex, a travaillé dans la pub pour la BBC, puis s'est reconvertie en critique culinaire.

Elle se consacre désormais à 100% à l'écriture et vit à Londres. Stella est aussi sur WordPress, où elle bloggue sur les restaurants, la nourriture et l'écriture.

Produits dérivés: A Pear Shaped Christmas, nouvelle dans laquelle on retrouve Devron, l'horrible supérieur de Sophie à Fletcher.

L'histoire: Sophie Klein a un job de rêve: elle conçoit de nouvelles lignes de dessert pour un grand supermarché britannique. A 33 ans, elle est fraîchement célibataire, aime la vie et bien manger.

Elle rencontre James, 45 ans, dans un bar, et c'est le coup de foudre. James n'est pas " beau " dans le sens traditionnel du terme, mais pour Sophie il a un charme fou, et beaucoup de bagout. James " vend des chaussettes " et voyage beaucoup à l'étranger.

Sophie est conquise, mais James la tient sur la sellette: il promet de l'appeler, mais le fait à la dernière minute. Sophie se dit qu'elle est tombée sur un phobique de l'engagement. James ravit Sophie à chaque fois qu'ils se rencontrent, mais James n'invite pas Sophie dans sa vie: ils ne se rencontrent pas souvent, ne communiquent pas souvent, mais quand ils sont ensemble, c'est juste trop bien.

Sophie a récemment changé de supérieur: avant c'était Maggie, une femme qui dédiait sa vie à la conception des desserts. Maggie est partie ouvrir son entreprise, et c'est Devron qui la remplace. Sauf que Devron ne se préoccupe que de réduire les coûts et augmenter les marges. Devron est un con prétentieux qui n'y connaît rien mais qui fait comme si. Sophie n'aime pas Devron.

Sophie travaille avec une usine, où son contact, Will, l'aide à développer ses nouvelles conceptions pâtissières. Will est sympa et Sophie s'entend bien avec lui. Will kiffe bien Sophie, mais elle est complètement aveugle et le trouve juste " sympa ".

James continue de se pointer un peu à l'improviste dans la vie de Sophie. Il l'éblouit, il l'emmène faire des choses incroyables, mais ne la présente pas à ses amis... et Sophie pas aux siens. Leur histoire est une parenthèse enchantée.

Lorsque Sophie part à NYC pour le travail, elle loge chez un ami, et James se montre extrêmement jaloux. Paul, l'ami new-yorkais, flaire l'anguille sous roche lorsque Sophie lui raconte son histoire avec James.

Après un dîner en amoureux, James confesse à Sophie que quelque chose le tracasse: elle n'est pas " son genre ", et des fois, il n'a " pas envie d'elle ". En gros, il lui dit qu'il l'aime beaucoup mais qu'elle est trop grosse. Sophie se prend une claque magistrale et rompt avec James.

Mais James fait tout pour la reconquérir, et il y arrive. Sophie lui donne donc une seconde chance... James et Sophie tombent dans une petite routine de couple: elle dort le plus souvent chez lui, et il la demande en mariage. Pour sceller tout cela, il demande à Sophie de l'aider à concevoir sa cuisine (qui consistait jusqu'à présent en un micro-ondes et un mini-frigo aux étagères brisées). Sophie habite à moitié chez James, à moitié chez elle.

Les amoureux parent dans le sud de la France, dans une villa prêtée par des amis richissimes de James. Il y a notamment une piscine vitrée, on peut donc voir les nageurs. James déclare qu'il va se balader tout nu pendant tout le séjour, et demande à Sophie de faire de même, mais cette dernière préfère garder son bikini.

James et Sophie boivent beaucoup de vin, James nage tout nu dans la piscine et se frotte contre la paroi vitrée... Lorsqu'ils arrivent à court de victuailles, ils sortent sous le soleil du midi, et James, tout invincible qu'il se croit, accuse le poids de son âge, de son style de vie, et de l'insolation qu'il se paye. Sophie prend soin de lui.

James lance une nouvelle gamme de collants, et Sophie est invitée au lancement. James est nerveux, et Sophie remarque qu'il la présente comme étant sa fiancée, mais un peu à contre coeur. Un peu comme s'il avait honte.

Par contre, quand il s'agit de présenter la mannequin aux longues jambes qui lui sert d'égérie, il est tout sourire. D'ailleurs il disparaît un peu trop longtemps, et la mannequin aussi. D'ailleurs Sophie a un horrible pressentiment, se sent mal, et rentre chez elle en pleurant. Mais Sophie n'a pas de preuve.

La cuisine de James avance bien. Sophie a tout conçu, mais lorsque James passe au magasin pour voir ce qu'elle a choisi, il flash sur un réfrigérateur aux proportions gigantesques, avec plein de gadgets, et qui coûte hyper cher. James veut le frigo, comme un gosse de trois ans voudrait un jouet. James achète le frigo. Son argent le met au dessus de tout, même de Sophie, qu'il est censé épouser, et qui a conçu la cuisine parfaite pour sa maison.

James part en mission pour le travail et Sophie se dit qu'elle irait bien faire les courses pour lui, pour qu'il trouve son frigo plein à son retour. Lorsqu'elle fait part de son projet à James, celui-ci lui dit qu'il n'a pas besoin qu'elle fasse cela, qu'il peut se débrouiller. Mais Sophie le fait quand même. Et, surprise! qui trouve-t-elle en petite tenue, chez James? Chez son fiancé? La mannequin russe aux longues jambes.

Sophie comprend tout et s'en va chez sa meilleure amie, qui la met au lit. Sophie est au 36è en dessous. Elle manque des jours de travail, en mode zombie. Elle s'enferme des jours durant avec une centaine de gâteaux différents, et s'en empiffre en fumant des joints, sous couverts de faire de la cherche pour développer un nouveau produit. Elle grossit à nouveau.

Elle essaie d'aller à un rendez-vous avec un homme qui a montré de l'intérêt à plusieurs reprises. Elle a d'ailleurs une liste d'excuses si ça se passe mal, pour s'échapper. Sophie boit trop, parle de James, et l'homme avec lequel elle devait passer la soirée lui sort une à une toutes les excuses possibles et imaginables pour s'éclipser. Une catastrophe. Sophie n'est pas prête du tout. D'ailleurs elle demande à son médecin des anti-dépresseurs, car elle se sent au bout du rouleau. Au bout de tout.

Devron, son boss complètement imbu de lui-même, la convoque, car son attitude au travail est inacceptable. Sophie lui rit au nez et lui dit qu'elle se casse. Voilà, elle a démissionné... Mais que faire maintenant?

Libérée d'un homme horrible et d'un job qu'elle n'aimait plus, Sophie repart à zéro. Premier pas: une remise en forme physique. Sophie s'inscrit à un bootcamp en Italie. Sous le soleil, avec cinq autres femmes, elle va faire des pompes et être rationnée comme jamais. Lorsqu'elle revient, elle prend contact avec son ancienne patronne, et devient associée.

On laisse Sophie à nouveau bien dans ses baskets, un job et un corps dans lequel elle se sent bien, et un nouveau mec: Will, de l'usine de gâteaux. Ben oui, finalement Sophie a ouvert les yeux, et a trouvé une crème qui attendait juste d'être dégustée!