Birth Marked T1

Par Wolkaiw


Ceux qui portent la marque sont la clé de l'avenir.

Dans le monde de Gaia, il y a les privilégiés, qui habitent derrière le mur de l'Enclave, et ceux, comme elle, qui vivent à l'extérieur. Tous les mois, la jeune fille aide sa mère, sage-femme, à donner à l'Enclave trois nouveau-nés. Mais, un soir, les parents de Gaia sont brutalement arrêtés et conduits derrière le mur. A peine ont-ils le temps de lui confier un mystérieux ruban sur lequel est brodé un étrange code...
Le Livre de Poche    Science-Fiction / Jeunesse     396 pages

    Birth Marked nous invite à découvrir deux sociétés plus que contrastée. D'un côté nous pouvons trouver une société riche mais reclue, dans laquelle tout semble harmonieux, de l'autre un endroit où misère et pauvreté cohabitent. L'une semble vivre aux crochets de l'autre, et si ce n'était pas celle que l'on croit ? La notion de dépendance est importante, de qui dépend chaque communauté et pourquoi ?
    On retrouve des questions d'éthique et de morale, certains choix, certaines décisions nous poussent à réfléchir, à explorer des sentiers alors inconnus. Jusqu'où sommes nous prêts à aller ? Que ferions-nous face à une telle situation ? Dans ce récit, Gaïa, le personnage principal, est soumise à une autorité qu'elle ne sait comment défier. Elle est dans l'obligation de livrer des bébés, à peine sortie du ventre de sa mère, à la communauté la plus riche. Arracher un enfant aux bras de sa mère ne laisse personne indifférent, toutefois il s'agit du tribut à payer pour assurer le bon fonctionnement des choses.
    Abordons Gaïa un peu plus en détails. De troublantes réalités sont évoquées à travers son regard, d'abord naïf, critique ensuite. Gaïa est une jeune femme au visage déformé par une brûlure, elle exerce le même métier que sa mère, à savoir sage-femme. Je ne l'ai pas trouvé exceptionnelle, certes elle est attachante mais le fait est que tout ce qui lui arrive est inexplicable et tragique à la première impression. Nous ne pouvons rester de marbre face à sa situation, mais c'est un peu trop d'un seul coup.
    Avec Gaïa, on peut observer la naissance d'une entité rebelle, une sorte de mouvement souterrain prêt à s'insurger contre ce qu'il n'estime pas juste. En effet, les plus démunis ne dispose que d'un accès presque primitif à l'eau, un accès contrôlé et limité. De même, ils ne possèdent aucun privilège sauf peut-être celui d'être en vie. Leurs enfants leur sont pris sans qu'ils puissent protester, l'éventualité d'une rébellion est plus qu'envisageable vu le contexte, d'autant plus que des événements inattendus et certaines révélations vont accélérer le processus, comme notamment les exécutions. Les mentalités semblent enfin prêtes à accepter un changement.
    Comme nous l'avons vu, l'idée de départ est plutôt sympathique, deux sociétés que tout semble opposer, une révolte qui gronde et une héroïne atrophiée mais sur qui repose de grandes responsabilités. Je dirai que la recette est bonne, mais les ingrédients sont mal mélangés et la préparation manque de minutie. Un manque de saveur est à déplorer, notamment en ce qui concerne les détails. J'aurai aimé avoir plus d'information, plus de clés pour ouvrir certaines portes. De plus, l'idée de deux sociétés et d'un jeune couple me semble déjà vue et revue. Il y avait trop de coïncidences ou d’événements anticipables pour que le récit soit palpitant. Certes cela reste agréable à lire, mais il manquait quelque chose pour le rendre captivant. Ce n'était pas assez original pour être transcendant.