Une tour HLM à Bagnolet en banlieue parisienne, de laquelle la vue est imprenable… Du moins c’est ce qu’en dit Laura, une petite fille de 12 ans, d’humeur joyeuse et tout éblouie lorsque de sa fenêtre, elle aperçoit Paris, enfin, le périphérique et la tour Saint-Jacques au loin. Elle vit là-haut entourée de sa mère et d’Amalia, une amie sud-américaine et se réjouit de ce nouveau chemin de vie. Entre le collège, les garçons, sa copine Fatou à l’opulente poitrine, la vie coule doucement, jalonnée de joie et d’allégresse.
Elle correspond par écrit avec son père, prisonnier politique en Argentine, lui parle de sa passion essentielle, la lecture. Dans sa correspondance prolixe adressée à son père, elle jongle avec le passé en Argentine et le présent, son installation à Paris, où l’irréel s’immisce subtilement.
Je n’ai hélas pas lu les précédents romans de Laura Alcoba mais celui-ci, pris en quelque sorte comme un train en marche, m’a néanmoins émue et replongée dans les années 80, riches d’innovations, de découvertes, que l’auteure évoque amplement dans ce nouvel opus.
Un roman succinct, délicat et fort à la fois. À travers une plume baignée de rosée et de fraîcheur mais aussi mouillée de mélancolie parfois, l’auteure nous émeut et nous livre un message profond, une histoire en camaïeu de gris clair et gris foncé…
La danse de l’araignée par Laura Alcoba
Date de parution : 03/01/2017