Horrorstör – Grady Hendrix
Éditions Milan et demi
Traduit par Amélie Sarn
Ce qui attire à la découverte de ce livre sur les présentoirs de la médiathèque, c’est d’abord la couverture. On croirait qu’il s’agit du catalogue d’un magasin de meubles et d’accessoires suédois bien connu. Quand on le feuillette, l’illusion continue, sauf que le magasin en question s’appelle Orsk, qu’il y en a des répliques un peu partout dans le monde et que sa « philosophie » ressemble à s’y méprendre à son concurrent.
Mais dès la page 9, l’illusion s’arrête, au moins provisoirement, car il s’agit bien d’un roman, qui se déroule dans le magasin Orsk de Cleveland, siège depuis quelques semaines d’étranges phénomènes nocturnes. Au matin, les employés découvrent des dégradations dans les rayons mais les caméras de surveillance ne sont d’aucun secours : rien n’est visible sur les enregistrements. Le chiffre d’affaire est en baisse, une visite de responsables envoyés par le siège de l’entreprise est prévue. Aussi Basil, le gérant, a-t-il décidé de mettre les moyens pour redresser la barre. Il va passer la nuit dans l’établissement et a demandé à deux employées de l’assister : Ruth Ann, l’employée modèle qui a fait toute sa carrière chez Orsk et Amy, le vilain petit canard qui a demandé sa mutation vers un autre magasin du groupe. Amy n’a aucune envie de passer la nuit à traquer les voyous en compagnie de Basil avec qui elle ne s’entend pas du tout. Mais celui-ci lui fait miroiter le bénéfice que cette mission inhabituelle pourrait apporter à l’aboutissement de sa mutation et Amy se laisse convaincre. Pas sûr qu’elle aurait pu imaginer ce qu’ils allaient découvrir au cours de cette nuit, sans doute la plus longue et la plus périlleuse de leur vie !
Moi non plus, je n’avais aucune idée de l’intrigue dans laquelle j’allais m’embarquer en commençant ce livre. Au début, on s’attend à y trouver une critique des méthodes de management pratiqué dans ce type de magasin, copie conforme du Suédois réputé, et puis l’aventure change de cap. Les rayons harmonieux et si bien agencés se transforment en un univers d’horreur et de science-fiction inattendu.
Le suspense est bien entretenu, c’est la raison pour laquelle j’ai mené ma lecture jusqu’au bout, curieuse de savoir comment Amy se sortirait de l’aventure. Mais je ne suis pas fan de ce genre d’histoire, je n’aime pas trop me faire peur, même si la cause en est des créatures surnaturelles auxquelles je ne crois pas. Enfin, je ne veux pas trop en dire pour ne pas gâcher le plaisir des adeptes.
Ce qui me restera néanmoins de cette lecture, c’est la façon dont l’auteur sait exploiter à merveille la configuration spatiale du magasin pour y placer ses personnages. Je crois que j’aurai un petit frisson lors de mes prochaines visites chez le Suédois !
Éditions Milan et demi
Traduit par Amélie Sarn
Ce qui attire à la découverte de ce livre sur les présentoirs de la médiathèque, c’est d’abord la couverture. On croirait qu’il s’agit du catalogue d’un magasin de meubles et d’accessoires suédois bien connu. Quand on le feuillette, l’illusion continue, sauf que le magasin en question s’appelle Orsk, qu’il y en a des répliques un peu partout dans le monde et que sa « philosophie » ressemble à s’y méprendre à son concurrent.
Mais dès la page 9, l’illusion s’arrête, au moins provisoirement, car il s’agit bien d’un roman, qui se déroule dans le magasin Orsk de Cleveland, siège depuis quelques semaines d’étranges phénomènes nocturnes. Au matin, les employés découvrent des dégradations dans les rayons mais les caméras de surveillance ne sont d’aucun secours : rien n’est visible sur les enregistrements. Le chiffre d’affaire est en baisse, une visite de responsables envoyés par le siège de l’entreprise est prévue. Aussi Basil, le gérant, a-t-il décidé de mettre les moyens pour redresser la barre. Il va passer la nuit dans l’établissement et a demandé à deux employées de l’assister : Ruth Ann, l’employée modèle qui a fait toute sa carrière chez Orsk et Amy, le vilain petit canard qui a demandé sa mutation vers un autre magasin du groupe. Amy n’a aucune envie de passer la nuit à traquer les voyous en compagnie de Basil avec qui elle ne s’entend pas du tout. Mais celui-ci lui fait miroiter le bénéfice que cette mission inhabituelle pourrait apporter à l’aboutissement de sa mutation et Amy se laisse convaincre. Pas sûr qu’elle aurait pu imaginer ce qu’ils allaient découvrir au cours de cette nuit, sans doute la plus longue et la plus périlleuse de leur vie !
Moi non plus, je n’avais aucune idée de l’intrigue dans laquelle j’allais m’embarquer en commençant ce livre. Au début, on s’attend à y trouver une critique des méthodes de management pratiqué dans ce type de magasin, copie conforme du Suédois réputé, et puis l’aventure change de cap. Les rayons harmonieux et si bien agencés se transforment en un univers d’horreur et de science-fiction inattendu.
Le suspense est bien entretenu, c’est la raison pour laquelle j’ai mené ma lecture jusqu’au bout, curieuse de savoir comment Amy se sortirait de l’aventure. Mais je ne suis pas fan de ce genre d’histoire, je n’aime pas trop me faire peur, même si la cause en est des créatures surnaturelles auxquelles je ne crois pas. Enfin, je ne veux pas trop en dire pour ne pas gâcher le plaisir des adeptes.
Ce qui me restera néanmoins de cette lecture, c’est la façon dont l’auteur sait exploiter à merveille la configuration spatiale du magasin pour y placer ses personnages. Je crois que j’aurai un petit frisson lors de mes prochaines visites chez le Suédois !