Résumé :
« C’est la première fois que je vois cette femme en ville et aussitôt, je sais que c’est elle. Celle que j’attendais. L’étrangère dont je rêve depuis si longtemps, celle qui doit venir un jour bousculer la monotonie de ma vie. »
Esther et Quinn partagent un appartement à Chicago. Quand Esther disparaît, Quinn s’aperçoit qu’elle ne sait rien de sa colocataire. Elle laisse derrière elle un désordre qui ne lui ressemble pas. Une lettre, en particulier sème le doute dans l’esprit de Quinn : « sainte Esther », comme elle la surnomme, n’est peut-être pas la personne qu’elle croit…
A 70 miles de là, dans un petit port sur la rive du lac Michigan, Alex Gallo mène une vie bien trop paisible à son goût. Jusqu’à ce qu’il rencontre une mystérieuse étrangère.
A mesure que Quinn accumule les indices inquiétants sur sa colocataire, Alex lui, s’attache à cette nouvelle venue charismatique et troublante.
Mon avis
J’ai découvert Mary Kubica avec son roman Une fille parfaite qui était plaisant et donc, lorsque l’occasion s’est présentée de lire son dernier roman en date, je n’ai pas hésité bien longtemps. Je remercie d’ailleurs les éditions Harper Collins France qui m’ont donné la chance de lire Ne pleure pas à sa sortie. Ça n’a pas été un coup de cœur ni même une lecture transcendante mais j’ai passé tout de même un bon moment !
Tout commence avec la disparition d’Esther Vaughan, une jeune femme vivant à Chicago. Quinn, sa colocataire va alors se rendre compter de son absence prolongée et commencer à s’interroger sur les raison de cette disparition. A-t-elle fait une mauvaise rencontre? S’est-elle volatilisée de son plein gré?…En menant sa petite enquête, Quinn va découvrir qu’elle ne connaissait pas Esther aussi bien qu’elle le pensait. En parallèle et à plusieurs miles de là, sur les bords du lac Michigan, Alex, un jeune homme de 18 ans, mène une vie bien morose. Entre un travail dévalorisant et un père alcoolique, le quotidien d’Alex est aussi triste que monotone, jusqu’au jour où une femme inconnue fait irruption dans la ville. Alex va dès lors être captivé par la jeune femme qu’il surnomme Pearl et avec l’intérêt grandissant qu’elle va susciter chez lui, des éléments mystérieux viennent entourer Pearl. Qui est-elle? D’où vient-elle? Et surtout, que vient-elle faire dans ce coin perdu?
L’histoire, bien que prometteuse à la base, met du temps à se mettre en place. L’intrigue manque de reliefs et peine à décoller. J’ai d’ailleurs eu l’impression pendant près de la moitié du livre, de suivre passivement le quotidien de ces deux personnages, où il ne se passe pas vraiment grand chose au final. Habituée à lire des thrillers psychologiques et des romans noirs, j’ai été quelque peu désappointée de ne pas retrouver la tension et l’aspect oppressant qui me scotche en général dans ce genre littéraire. Seuls les derniers chapitres, où le rythme s’accélère, suscitent un regain d’intérêt de notre part. C’est donc avec un sentiment partagé que je suis arrivée au bout de ma lecture car, d’un coté, j’ai trouvé la première partie du roman quelque peu fade et de l’autre, j’ai été totalement entraînée par le tiers final du roman.
Malgré tout, la lecture demeure agréable de part la plume de l’auteur, à la fois simple et plaisante. L’ensemble est rendu d’autant plus fluide du fait que les chapitres soient courts et on a vite fait de tourner les pages. La narration alterne entre Queen et Alex, deux personnages assez bien construits mais auxquels je n’ai pas réussi à m’attacher plus que ça. Ils partagent d’ailleurs quelques traits de caractère comme le manque de confiance, une fragilité émotionnelle avec une tendance à la paranoïa pour Queen et au voyeurisme pour Alex ainsi qu’une certaine lâcheté qui m’a parfois agacée. Car, à fuir la réalité, il ne réagissaient pas assez à mon gout. J’ai toutefois apprécié le mystère entourant les personnages d’Esther et de Pearl qui fascinent autant qu’elles inquiètent.
En bref, Ne pleure pas a été une lecture en demi-teinte, agréable sans être marquante. Pour l’amatrice de thrillers que je suis, ça manquait de frissons mais ça pourrait plaire à certains d’entre vous. Je vous laisse juger par vous-mêmes !