Chroniques lunaires T1 : Cinder


Chroniques lunaires T1 : Cinder
Chroniques lunaires T1 : Cinder
A New Beijing, Cinder est une cyborg. Autant dire une paria. Elle partage sa vie entre l'atelier où elle répare des robots et sa famille adoptive. A seize ans, la jeune fille a pour seul horizon les tâches plus ou moins dégradantes qu'elle doit accomplir pour ses sœurs et sa marâtre.
Mais le jour où le prince Kai lui apporte son robot de compagnie - son seul ami -, le destin de Cinder prend un tour inattendu. La forte attirance qu'éprouvent le beau prince et la jeune cyborg n'a aucune chance de s'épanouir, surtout que le royaume est menacé par la terrible reine de la Lune !
Débute alors pour Cinder une aventure incroyable, où elle découvrira que le sort de l'humanité est peut-être entre ses mains.

Editions Pocket ( PKJ )Science-Fiction / Jeunesse   412 pages
 Chroniques lunaires T1 : Cinder
L'impression de pénétrer dans une scène d'un marché interplanétaire comme dans Star Wars nous prend d'entrée de jeu. Mais (rassurez-vous ? ) ce n'est qu'une simple et douce illusion, comme il y en aura beaucoup au fil du récit. Cinder est une cyborg, mécanicienne et peu appréciée d'une partie de sa famille, elle vit aux côtés d'un androïde qui constitue presque sa seule famille. Travaillant d'arrache-pied pour s'offrir quelques outils et les moyens de quitter ce pays qui ne lui sied guère, Cinder ne peut toutefois pas concrétiser ses rêves. La belle-mère, eh oui, la belle-mère, ou plutôt la mère adoptive ici. Figure souvent détestée, par les beaux-garçons dans la société actuelle, par Cinder dans le livre, cette mégère ingrate et ignorante exploite Cinder et ses capacités, ne lui laissant presque rien, se moquant d'elle à tout-va, allant jusqu'à souhaiter sa mort pour l'image qu'elle reflète. Ah, mais quelle famille me direz-vous, eh oui, tout comme dans le conte Cendrillon duquel est inspiré le récit, sauf qu'ici, les deux sœurs ne sont pas liguées contre la jeune femme, seule ( c'est déjà beaucoup) l'une d'entre elles éprouve haine et colère, l'autre n'est que douceur et amour.
Plusieurs éléments sont présents pour donner vie au récit, mais tout se déroule lentement, trop lentement pour le lecteur qui ne désire qu'assouvir sa curiosité. La lécumose fait son apparition, maladie qui ravage tout le monde et dont le nom n'est pas sans rappeler ceux de tuberculose et de leucémie que nous connaissons, toujours est-il que ce fléau est incurable en l'absence de remède. La plus grande menace, plus grande encore que cette maladie, vient de la planète Lune et de ses habitants plus communément appelés "Lunaires". Les lunaires sont des êtres dotés d'une incroyable puissance, leur magnétisme les rend supérieurs aux humains car capables de les contrôler telles de simples marionnettes.
Parlons à présent du prince Kaï, sorte de sex-symbol pour toutes les jeunes fleurs du royaume, il n'en demeure pas moins l'un des représentants de la planète Terre aux yeux des lunaires. Ce jeune homme va être amené à rencontrer Cinder, notre mécanicienne cyborg afin de lui soumettre un androïde en réparation, et pas n'importe quel androïde, ce dernier contient des informations confidentielles. Ainsi les deux personnages vont multiplier les rendez-vous, tension et tentation sont palpables, mais la lécumose va venir mettre un terme au jeu du chat et de la souris. En effet, l'une des sœurs de Cinder tombe malade, et afin de la sauver, la belle-mère rageuse ne trouve pas de meilleure option que d'envoyer Cinder comme cobaye pour tester des remèdes, ce qui revient à la conduire aux portes de la mort. Les cyborgs sont les principaux cobayes pour ce genre d'expérience, étant considérés comme inférieurs aux humains à cause de leur difformité.
L'histoire semble bien partie pour être intéressante mais le style rampant et simpliste de l'auteure ne captive pas, le récit prend des longueurs inutiles et se perd dans la foule d'informations. Le lecteur a l'impression de pédaler dans le vide, toujours dans l'attente d'un rebondissement ou d'une révélation. En plus de cette impression de sur-place, de très minces indications quant à la localisation ( New-Beijing ) et au temps nous sont données, juste de quoi se faire une grossière représentation du cadre spatio-temporel de l'histoire, pas assez pour assouvir notre appétit.Malgré le ( petit ? ) désagrément du style, l'histoire n'en reste pas moins intéressante, l'évolution de Cinder face à ce qu'elle apprend fait d'elle un personnage remarquable et étonnamment séduisant. Elle tente petit à petit de prendre du recul face à son existence, les dilemmes n'aidant pas, afin de réaliser les meilleurs choix possibles pour le bien-être de tout le monde.En définitive ce livre dresse un portrait peu glorieux des cyborgs dans la société, traités comme des parias, la guerre entre lunaires et terriens n'a jamais été aussi proche et la lécumose ravage la planète. La fin de l'histoire, où révélations et rebondissements se mêlent (enfin!) nous invite à lire la suite.  

Chroniques lunaires T1 : Cinder