[Chronique lecture n°16] La Symphonie des Abysses
Edition/collection: Robert Laffont/collection R
Genre/sous-genre:Dystopie, aventure
Thèmes abordés: dictature, libertés, libre-arbitre, amour, relations humaines...
Nombre de pages: 456
Peut être lu dès 13 ans!
Résumé:
L’Anneau, cet immense atoll avec en son centre le Cercle – une étendue d’eau de mer parfaitement circulaire – est cerné par le Mur, une haute barrière d’une trentaine de mètres, électrifiée, infranchissable. Des hommes et des femmes vivent là, sous son ombre, répartis dans des villes et villages si éloignés les uns des autres qu’ils ont oublié leurs existences respectives.
Un point commun relie pourtant ces différentes communautés : le Règlement intérieur et son code ultra-restrictif. Trois personnages principaux : Abrielle, Sand et Cahill. Trois destins différents qui vont finir par se croiser pour composer la mystérieuse Symphonie des Abysses et changer le destin de l’Anneau.
Mon avis:
Ce livre n'est pas le mien mais celui d'une amie qui me l'a prêté pour l'été.
Je n'avais pas du tout l'intention de le lire avant mais ce fut une bonne occasion pour moi de le découvrir.
L'histoire est découpée en plusieurs parties centrées sur un village vivant dans l'anneau à chaque fois. Elle est racontée sous plusieurs points du vue omniscients mais toujours à la troisième personne du singulier. On découvre donc un endroit, un cercle paradisiaque dans lequel plusieurs villages dirigés par des dictatures cohabitent sans connaitre l'existence des autres. Autour de cet anneau, il y a un mur totalement infranchissable qui enferme tout le monde dans un certain ennui et une vie vide de sens. Tout est bien pensé. L'histoire est assez originale même si elle rejoint parfois d'autres dystopies, elle reste agréable à lire et globalement différente. L'amour entre Ca et Sa est vraiment magnifique. Il prouve que l'on peut aimer une personne, quel que soit son sexe (en effet Ca et Sa sont asexués puis doivent décider si ils veulent devenir un homme ou une femme or quoi qu'ils deviennent, ils resteront les mêmes et s'aimeront quoi qu'il arrive). L'auteur inscrit donc un roman bien dans son époque rappelant de nombreuses choses actuelles.
Les personnages ne sont pas extraordinaires mais ils ne sont pas désagréables ou totalement "nuls". Au contraire, ils apportent parfois une touche naïve à l'histoire. Ce n'est pas de la mauvaise naïveté, juste une impression de jeunesse, de pureté et d'innocence.
Je n'ai pas particulièrement accroché à la plume de l'auteure. Ce n'est pas la première fois que je lis l'un de ces livres mais ça me fait toujours même effet... Je pense que son style peut plaire mais avec moi, ça n'adhère pas trop. J'ai souvent du mal à entrer dans l'histoire et le sujet qui parait au départ génial et très original n'est finalement pas aussi abouti que je l'aurai souhaité. Le manque d’additivité de ce roman s'est fait ressentir car je l'ai lu en plus de cinq jours...
Ce fut donc une bonne lecture, différente de ce que j'attendais et pas très addictive mais qui révèle néanmoins de beaux messages et qui parle de manière détournée des problèmes de la société actuelle.
Citations:
"Elle reporta ses pensées sur ce qu'elle était en train de faire, et écouta la pluie qui tombait. Le rythme de ses coups sur la vitre. Ticatac. Ticatac. Tac, tac. Le tintement des gouttes rebondissant sur le cadre de la fenêtre. Tsing. Tsing. Elle se surprit à sourire. Wilrick pouvait prêcher tant qu'il le voulait, la musique était là, partout, si on voulait l'entendre. Et cela, même Braden et son titre tout-puissant ne pourraient le lui enlever."
"Enfin la mélodie douce, lente, celle-là même qui semblait provenir des profondeurs du Cercle, celle qui était plus ancienne que le temps lui-même, qui soufflait entre les arbres, dans les champs de coton, entre les rochers, celle qui tombait de la lune à jamais meurtrie, cette mélodie enfermée dans sa poitrine depuis toujours s’échappa de sa gorge.
Sa voix était rauque d’avoir été retenue si longtemps. Son cœur se gonflait d’une joie qu’elle n’aurait pas crue possible au crépuscule de son existence"
"- Et nous avons perdu le chemin de l'amour, du partage...
- De tout, Sa, de tout. Ce monde qui nous façonne... il est tellement étroit, tellement... entouré de barrières qui nous brident à chaque instant de notre vie."