Ces derniers mois, Joe Benitez s'est rappelé à la mémoire des lecteurs français, par l'intermédiaire de Lady Mechanika, son arlésienne steampunk, enfin débarquée sous forme d'albums librairie. Si vous en voulez encore, voici donc une dose supplémentaire, toujours chez Glénat, avec une autre série, Wraithborn. Si on entre tout de suite dans le vif du sujet, avec du combat et une héroïne badass qui tranche au sabre comme le charcutier découpe ses rillettes, on fait aussi très vite un pas en arrière, histoire de comprendre quand tout a commencé, et comment, pour Mélanie, la star de la série. C'est une gamine effacée et peu sûre d'elle-même, qui fait tout pour assurer de bons repas à son paternel, et vit une existence à mi chemin entre le calvaire (les sports collectifs...) et l'anonymat, quand elle est va en cours dans son lycée. Pas la reine de la soirée donc, mais la fille qui reste dans le fond de la salle, et fait tapisserie. Pourtant elle est mignonne, et d'ailleurs Benitez de se prive pas de faire se cambrer ses personnages, d'envoyer de la jeune fille toute maigre mais à la poitrine surgonflée à l'école. On nage en plein dans les années 90, les jambes sont un peu plus longues que l'anatomie lambda, et les planches sont érotisées sans vergogne.
Une vie comme tant d'autres pour Mélanie, donc, jusqu'au soir où elle va croiser un guerrier du nom de Valin, qui va l'introduire aux arcanes de ce qui rôdent dans l'ombre, à la lisière de notre monde. Des créatures maléfiques qui n'attendent que la bonne opportunité pour nous envahir, et contre lesquels la seule arme efficace s'avère être le Wraithborn. Qui s'incarne en Mélanie; lui conférant de la sorte de formidables pouvoirs, qui vont vite aussi attirer leur lot de formidables ennuis.
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