La baleine thébaïde de Pierre Raufast

Par Shao69 @shao69

Le chant des baleines

La baleine thébaïde de Pierre Raufast

Merci à Babelio et aux éditions Alma pour ce plaisant partenariat.

L’histoire :  

C’est l’histoire d’un groupe d’hommes partis à la recherche de la baleine 52. 52 comme la fréquence de son chant qui l’a rend unique. Derrière cette mission se cache de lourds secrets. Une vision critique de l’homme qui joue à Dieu pleine d’humour.

Fraîchement diplômé, Richeville, jeune homme timide et idéaliste embarque au nord de l’Alaska, sur un bateau. Objectif : retrouver la fameuse « baleine 52 », qui chante à une fréquence unique au monde. Mais l’équipage affrété par le sinistre Samaritano Institute a d’autres desseins. Au menu : l’inquiétant Dr Alvarez, un hacker moscovite, une start-up californienne, une jolie libraire et des cétacés solitaires, mutants ou électroniques qui entraînent Richeville dans un tourbillon d’aventures extraordinaires.

Editeur : Editions Alma- 222 pages | Sortie : 05/01/2017

L’auteur : 

Né en 1973 à Marseille, Pierre Raufast, est diplômé de l’École des Mines (Nancy). Ingénieur, il vit et travaille à Clermont-Ferrand. Son premier roman, La fractale des raviolis («Talent à découvrir Cultura» 2014) a remporté un vif succès public. Son second roman, La variante chilienne est publié en 2015. La baleine thébaïde est son troisième roman.

« L’uchronie est un genre très contesté parmi les historiens. Il y a trop de futurs possibles dans le conditionnel passé première forme.»

Sources : Editions Alma .

Définition :

Thébaïde : Lieu sauvage, isolé et paisible, où l’on mène une vie retirée et calme.

Mon avis : 

Je n’ai pas hésité une seconde sur mon choix lors du dernier Masse critique de Babelio, je voulais ce livre. Pourquoi? Parce que cet auteur m’a énormément séduit dans son précédent roman, La variante chilienne ( oui je sais je ne l’ai pas encore chroniqué). Il a un style décalé, qui me fait penser à celui de J.M Erre dont je suis fan.

Cette fois-ci, Pierre Raufast nous emmène à la poursuite d’une baleine unique, la baleine 52. Quatre hommes embarquent donc à sa poursuite pour une mission scientifique, dont le jeune Richeville. Un jeune homme, fraîchement diplômé d’une école de commerce, est plein de bons sentiments et désireux de faire de sa vie une Ode à l’humanitaire. Ben c’est pas tout à fait ce qu’il va se passer.

«Ce n’était pas par vocation: j’ai autant la fibre commerciale qu’une sardine a la passion de l’alpinisme.»

La lecture se fait en plusieurs parties. La première est la traque de l’exceptionnelle baleine. On prend connaissance des acteurs de cette aventure. Les parties suivantes on découvre le consortium qui est derrière toute cette mission, l’histoire du Professeur Alvarez et comment la baleine 52 à vu le jour. On s’intéresse ensuite aux parcours individuels de la fine équipe avant de revenir au présent et de retrouver Richeville.

Le livre se lit quasiment d’une traite tellement on entre dans l’histoire rapidement et que le style est accrocheur. Ce qui fait la richesse du texte c’est ce petit je ne sais quoi de complètement décalé. Cette vision du monde exagérée et pourtant si proche souvent de la réalité. L’auteur dénonce avec humour et peu-être même sarcasmes la propension de l’homme à jouer à Dieu.

Le personnage de Richeville est attachant, mais j’ai préféré Dimitri, surement pour le côté « Hacker ».

Ce roman est très plaisant et suscite quelques réflexions sur la génétique et les manipulations qui nous entourent. Je conseille cette lecture comme celle du précédent roman, parce que vous passez un excellent moment de lecture, souvent avec le sourire et que cet auteur vaut d’être connu et reconnu

Le style

Simple, direct, avec de l’humour, de la dérision et du bon sens. Voilà comment on peut qualifier le style de Pierre Raufast. Il sait captiver rapidement le lecteur et le glisser dans sa poche avec quelques situations ubuesques et pourtant tellement réelles. Ses personnages prennent vie entre ses mots et il nous est facile de les imaginer dans les scènes.

Mon petit point positif :

Vous l’aurez compris je suis fan de cet auteur, son style, son humour et sa facilité à aborder des sujets sérieux tout en gardant un écrit décalé. Un vrai plaisir de lecture. Et j’aime ses petits clins d’oeil à son précédent roman,  entre les mots « variantes » ou « l’oncle qui ramasse des cailloux »et ce qui semble être sa passion pour le capateros.

Pour en savoir + :

Site de l’auteur : https://raufast.wordpress.com/

Tout savoir sur le jeu capateros : http://raufast.org/capateros.htm