Il y a quelques mois, je vous parlais du premier roman de Loulou Robert, Bianca. L’histoire d’une jeune fille qui avait tenté d’en finir avec la vie, et qui tentait, tant bien que mal, de se reconstruire au sein d’une unité psychiatrique dédiée aux adolescents. Nous l’avions alors quittée sur une touche d’espoir, et nous la retrouvons aujourd’hui dans un nouveau livre, au titre symbolique, Hope, paru aux éditions Julliard, en février 2017. A la lecture de sa première histoire, je m’étais sincèrement attachée à Bianca. Quand j’ai appris la sortie de Hope, j’étais plus qu’impatiente de la retrouver. Vous allez me dire, j’en parle comme s’il s’agissait d’une personne réelle… Mais je vous invite d’ores et déjà à lire Bianca, puis Hope, et vous verrez, vous me comprendrez…
Fraîchement débarquée aux États-Unis, Bianca vit désormais avec son père, à New-York, là où tout semble possible. Encore fragile, malgré sa promesse faite d’avancer, la jeune femme évolue au gré des rencontres qu’elle fait, parmi lesquelles un séduisant professeur de littérature, un agent de mannequins peu scrupuleux et un photographe de mode tout aussi reconnu que vicieux… Au cœur d’une ville qui ne dort jamais, elle tente de trouver sa place. Repérée pour sa beauté « sauvage », Bianca fait également son entrée dans l’univers du mannequinat. Mais derrière les strass et les paillettes se cache souvent une vérité beaucoup moins reluisante…
« Hope ». Espoir. L’espoir comme moteur, du début à la fin. Des espoirs déçus, des désillusions même. Mais aussi l’espoir d’une vie meilleure. Tout au long de ce roman, le lecteur, placé en position de confident, voit la jeune femme grandir, bouillonner intérieurement, mais aussi souffrir, et surtout espérer. Hope est un roman aux allures de récit initiatique, tout comme l’est Bianca, le premier roman de Loulou Robert. C’est une forme d’écriture qui, selon moi, nous permet de s’attacher sincèrement au personnage que l’on voit grandir, évoluer après avoir traversé certaines épreuves et certains obstacles imposés par la vie…
A l’image de la personnalité de la jeune femme, les mots sont francs, vifs, percutants. Ils interpellent le lecteur, le plonge dans la réalité de la vie, mais aussi dans la réalité de la ville. D’ailleurs, le contraste est parfois saisissant ; le beau et le laid, sous toutes leurs formes, semblent sans cesse se côtoyer. Le rythme du roman est entraînant. On file, aux côtés de Bianca. Sans faux-semblants, sans langue de bois. Particulièrement lorsqu’il s’agit d’évoquer le monde du mannequinat, et d’aller bien au-delà des apparences. Rivalités, coups bas, hypocrisie… Pour rappel, Loulou Robert est elle-même mannequin. Le doute est donc peu permis quand à la véracité des éléments qui nous sont livrés.
Une nouvelle fois, j’ai été touchée, saisie par le personnage de Bianca. Pas facile pour moi de lâcher ce roman et même de vous en parler. Et pour tout vous dire, j’attends secrètement de retrouver la jeune femme dans une prochaine histoire… Affaire à suivre, j’espère !
Info + : la sortie de Bianca en format poche est prévue le 16 février aux éditions Pocket