Cet article va discuter de trois pièces de théâtre sur la Révolution Française et surtout le régime de terreur qui a suivi par la suite. Bien sûr, il ne s’agit pas de génocide organisé mais cependant, il s’agit d’une période sombre de l’histoire française qui a été à l’origine de nombreuses morts arbitraires et sanglantes.
Les trois pièces de théâtre abordent chacune ce thème de manière très différente.
La pièce de Peter Weiss, Marat-Sade, se focalisent surtout autour du personnage de Marat. Il s’agit d’une mise en abyme puisque les détenus d’un asile, dans lequel se trouve Sade, vont jouer une pièce sur la mort de Marat ce qui va amener à de longues discussions et réflexions politiques. La pièce est complexe, il n’est pas toujours simple de comprendre dans quelle position se trouve chaque personnage et on ressent plutôt l’engagement politique du dramaturge qui cherche à affirmer sa position à travers des personnages politiques connus. Bref, beaucoup de politique dans une pièce confuse et qui m’a laissé perplexe.
La Mort de Danton, de Büchner, est la seule pièce qui va retracer l’histoire et les derniers moments de Danton face à Robespierre. Chacun a une position différente sur la Révolution et ce qu’il faut faire par la suite. J’ai beaucoup aimé les points de vue de chacun, la manière dont un système peut s’écrouler sur lui-même est bien montrée et on a une sorte de suspense (même pour un français) sur comment chaque personnage historique va chercher à garder sa dignité dans ce désastre.
En ce qui concerne la pièce d’Anouilh, Pauvre Bitos, seule pièce française dans ce lot à traiter de ce sujet, j’ai trouvé que la Révolution Française n’était finalement qu’un prétexte pour assommer le pauvre Bitos. Bitos étant une sorte de souffre-douleur pour un groupe de personnes, ces personnes vont lui faire jouer une comédie de Révolution française et il n’est pas évident de comprendre quel est le but final de cette comédie. Je n’ai pas apprécié cette pièce puisque je ne comprenais pas les enjeux du drame et ce que chaque personnage voulait.