Chronique : Toxique - Niko Tackian (Calmann-Lévy)

Par Frédéric Fontès 4decouv @Fredo_Fontes

C'est le troisième roman de Niko Tackian et c'est le premier que je lis de lui. Les deux autres sont dans la bibliothèque mais me permettent de dire que l'auteur aime dépeindre des personnages hantés. Ils sont tourmentés par des souvenirs, des remords et des traumatismes. Ils sont aussi harcelés par des morts.
À ce sujet, j'aime beaucoup ce clin d’œil au film de John Landis (je vous laisserai découvrir lequel, c'est facile de le deviner) au moment où Tomar se découvre un drôle d'ange gardien, qui devrait faire office de fil conducteur dans la suite de la série.
Niko Tackian maitrise son roman du début à la fin, avec une bande de flics très attachante. Il ne fait pas l'erreur de les faire "surjouer" et ne tombe pas dans les clichés du genre.
Du coup, Tomar se retrouve au cœur d'une famille de flics solide, ce qui est de bon augure pour la suite. Même constat du côté de sa famille, avec des interactions assez efficaces.
Dans le genre, je retrouve un traitement des personnages que j'avais apprécié dans les romans d'Amédée Mallock. Pas de bonnes histoires sans bons personnages.
Et la cerise sur le gâteau pour ce Toxique vient de cette redoutable intrigue. Simple et efficace. On dévore les 300 pages avec avidité et on en aurait même demandé 100 ou 150 de plus.
Niko Tackian sonne le grand retour des éditions Calmann-Lévy au noir, avec cette collection Calmann-Noir qui devrait faire encore parler d'elle dans l'année qui vient.
Présentation de l'éditeur : Mais ça, Tomar Khan, un des meilleurs flics de la Crim, ne le sait pas. Nous sommes en janvier 2016. La directrice d’une école maternelle de la banlieue parisienne est retrouvée morte dans son bureau. Dans ce Paris meurtri par les attentats de l’hiver, le sujet des écoles est très sensible. La Crim dépêche donc Tomar, chef de groupe de la section 3, surnommé le Pitbull et connu pour être pointilleux sur les violences faites aux femmes.
À première vue, l’affaire est simple, « sera bouclée en 24 heures », a dit un des premiers enquêteurs, mais les nombreux démons qui hantent Tomar ont au moins un avantage : il a développé un instinct imparable pour déceler une histoire beaucoup plus compliquée qu’il n’y paraît.

Frédéric Fontès, www.4decouv.com