Stupor mundi de Néjib

Publié le 13 février 2017 par Carocaro

Au 13ème siècle, un savant arabe arrive en Italie, accompagnée de sa fille infirme et d’un serviteur étrangement masqué.

Il semble porteur d’un grand secret, qu’il cache aux yeux des religieux et autres savants sceptiques ou jaloux, dans un bâtiment moderne qu’il fait construire pour impressionner le souverain des lieux, qui doit bientôt arriver pour découvrir la trouvaille du savant, à savoir comment fixer l’image d’un homme sur un support. Est-ce l’invention de la photographie ? Ou quelque oeuvre du diable ?

Sa fille quant à elle est douée d’une mémoire infaillible, retient sans effort toutes les formules et participe donc aux travaux de son père. Ils sont cependant en conflit depuis la mort de sa mère dans des circonstances mystérieuses, qui l’ont traumatisée au point qu’elle en a perdu l’usage de ses jambes.

Les deux récits vont se mêler, interagir plus ou moins bien jusqu’à la fin du livre, mais je garde l’impression d’un récit très décousu, de va-et-vient perturbants entre l’histoire de la découverte scientifique et les efforts de la petite fille pour retrouver la trace de son passé.

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce récit, porté par des dessins aux reliefs très tranchés, obscurs, qui vont certes très bien avec le texte (assez succinct) mais qui ne m’ont pas touchée.

Il y a sans nul doute de nombreuses références, à l’époque, aux avancées scientifiques, une certaine dose de dénonciation de l’obscurantisme et de l’embrigadement également, qui peut avoir un retentissement plus contemporain.

C’est une bande dessinée foisonnante, que j’ai peu apprécié. Peut-être n’en ai-je pas perçu tous les ressorts…

Né en Tunisie en 1976, Néjib suit une formation de graphiste aux Arts-Déco de Paris. Depuis 2000, il travaille comme graphiste dans l’édition. Il est auteur de livres pour enfants et de bandes dessinées.

Stupor mundi est paru en avril 2016 chez Bayou Gallisol (26€).

Livre lu dans le cadre du Prix BD Cézam 2017.

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