Cela fait plusieurs années désormais que l’on entend parler de Timothée de Fombelle, et pourtant je n’avais jamais pris le temps de m’atteler à la lecture d’une de ses œuvres. Mais son passage dans l’émission La grande Librairie sur France 5 l’année dernière (un grand merci d’ailleurs à la chaîne pour ce super opus sur la littérature de jeunesse), plusieurs chroniques faites par des blogs jeunesse que je suis et une mise en évidence par ma médiathèque sur leurs rayons du Livre de Perle, ont été autant de signes pour me faire craquer. J’avoue que j’avais peur de me lancer dans l’aventure, car après tant de détails sur ses livres et de critiques positives lues, j’ai angoissé à l’idée de m’en faire une trop bonne idée et d’être finalement déçue. Un peu comme avec La Quête d’Ewilan dont on m’a tellement vanté les mérites que j’ai fini par le lire, mais qui m’a plus que déçue (ma critique à zieuter par ici), ou encore Miss Peregrine et les enfants particuliers (par ici la visite). J’ai une tendance à trop m’accrocher aux avis positifs sur les livres, à peut-être même les décupler dans ma tête et du coup à être déçue lorsque je découvre réellement l’œuvre. Un peu comme quand j’ai découvert La Joconde au Louvre dans ma jeunesse. Je ne m’étais jamais attardée sur la taille du tableau, que je n’avais donc pas retenu, mais on me l’avait tellement vantée, que je me l’imaginais automatiquement plus grande et j’ai été surprise, voire un peu déçue en la voyant pour la première fois.
Bref, tout ça pour dire que lire trop de critiques d’un livre avant de le lire réellement, c’est finalement mauvais pour moi. Eh bien, chaque règle a son exception et j’ai trouvé la mienne : Timothée de Fombelle. Je suis tombée sous le charme de ses textes, de sa poésie qui n’en a pas l’apparence, de ses aventures dans l’inconscient, de son côté fleur bleu à juste dose, bref de sa plume toute entière.
Alors, je ne vais pas vous refaire un article sur chacun de ses livres, ceux-ci inondent la toile. Mais je me dis qu’un petit article présentant brièvement chacune de ses œuvres, pour montrer la diversité dont il fait preuve, donner envie à ceux qui n’auraient pas encore goûter à ses paroles, ça ne peut pas faire de mal.
Je ne vais d’ailleurs pas présenter ses livres dans l’ordre chronologique de parution, mais dans l’ordre dans lequel je les ai découvert, pour pouvoir en faire une comparaison suivie par rapport à mon ressenti. Résumés et impressions succincts, juste ce qu’il faut pour donner envie.
Et puis, pour une veille de Saint Valentin, le thème « De Fombelle » avec toute la poésie qu’il comporte est parfait !
On commence même par la fin, puisque j’ai débuté mes lectures par Le Livre de Perle, l’un de ses derniers ouvrages, sorti en 2014 chez Gallimard jeunesse.
Je n’ai pas envie de changer le résumé de Gallimard, c’est lui qui m’a donné envie, voyons s’il vous convainc également :
« Il vient d’un monde lointain auquel le nôtre ne croit plus. Son grand amour l’attend là-bas, il en est sûr. Pris au piège de notre Histoire, Joshua Perle aura-t-il assez de toute une vie pour trouver le chemin du retour ? » – Un grand roman d’aventures entre réel et féérie, une éblouissante ode à l’amour et aux pouvoirs de l’imaginaire.
Je m’y suis plongée en ayant en tête, de par mes farfouillages sur internet, que c’était une histoire d’amour et d’aventure, mêlée à du fantastique. Je voyais déjà les pirates pourchassant la princesse, sauvée par un chevalier, avec une fée dans l’histoire. Ohlala que j’étais loin de la réalité ! L’histoire d’amour n’est absolument pas des plus classiques avec tout le côté gnangnan que j’imaginais, l’aventure est époustouflante de vérité et de réalité, et le merveilleux plane tout au long du récit sans jamais sortir réellement de sa cachette, ce qui ajoute au mystère ambiant. Un vrai petit chef d’œuvre.
Je suis tombée en admiration pour la plume de De Fombelle immédiatement (parce que le style d’écriture est aussi indescriptible et irrémédiablement magnifique) et je ne suis pas déçue d’avoir commencé mon voyage initiatique dans son univers par ce tome.
La bulle, album illustré par Eloïse Scherrer, paru chez Gallimard jeunesse en 2015
Misha est une petite fille encombrée par une bulle noire qui la suit en permanence. Comme un gros nuage d’orage qui planerait sans cesse au-dessus de sa tête, ne lui présageant que des malheurs. Cette bulle d’angoisse, elle la traîne partout. Elle essaye de s’en débarrasser, de la combattre, de vivre avec. Mais c’est difficile quand on est une petite fille. Malgré cela, elle va trouver le moyen de ne plus en avoir peur.
Timothée de Fombelle nous offre ici une aventure intérieure et intime surprenante et envoutante. Et les illustrations y sont franchement pour beaucoup. Le texte est simple et prenant, mais les illustrations accompagnent à merveille le tout et lui donne tout son sens.
Victoria rêve, roman dont la couverture et les chapeaux des chapitres sont illustrés par François Place. Paru chez Gallimard jeunesse en 2012
Victoria est une jeune fille en mal d’aventures. Mais pas en mal d’imagination. C’est une lectrice invétérée qui s’inspire des romans qui ornent sa chambre pour voyager et rendre son monde réel si terne, beaucoup plus palpitant. Mais ce n’est pas simple quand on vit dans une famille si ordinaire, que l’on a peu d’amis et que ceux-ci sont insipides. Jusqu’au jour où le petit Josh prend en filature Victoria pour lui demander où elle cache les trois cheyennes. La jeune fille se prend au jeu de l’intrigue et commence une belle aventure. D’autant plus que sur la même journée, elle découvre que son père a une vie parallèle où il devient cow-boy.
C’est bon, j’ai compris, le crédo de Timothée de Fombelle c’est l’imaginaire, l’évasion, la poésie. Encore une fois je me suis laissée transportée par ce court roman. La fin nous replonge dans une réalité dure et froide, mais avec toujours un espoir d’imaginaire qui se laisse vivre, comme pour nous rappeler qu’il faut garder notre âme d’enfant pour pouvoir affronter notre monde si gris. Victoria est la petite fille que j’ai presque été et cela m’a donné des frissons à la lecture.
Il se lit d’ailleurs très rapidement et sera donc adapté à n’importe quel âge. Les illustrations de François Place sont toujours aussi splendides et on ne pouvait rêver meilleure couverture pour un tel récit : des pages qui se déplient pour nous laisser entrapercevoir « l’horizon » de Victoria.
Tobie Lolness. Tome 1 : La vie suspendue, paru en 2006 – Tome 2 : Les yeux d’Elisha, paru en 2007, chez Gallimard jeunesse
Tobie Lolness n’est pas très grand pour son âge. Il ne mesure que deux millimètres. Mais ça ne l’empêche pas d’être heureux, au sein de l’arbre, sa maison, son monde, entouré de ses parents. Son père, Sim Lolness, est un savant qui sort chaque année des théories de plus en plus farfelues sur l’arbre, comme le fait qu’il serait vivant, qu’il en existerait probablement d’autres, et que ce ne serait pas le seul monde. Mais comme Sim a fait d’autres découvertes extraordinaires et utiles, on lui passe ses fantaisies. Jusqu’au jour où il refuse de livrer le secret de sa dernière invention, la Balaïna, car il sait que mal utilisée, elle pourrait faire périr l’arbre. Jo Mitch, une brute épaisse (c’est le cas de le dire), auto-proclamé chef, punit Sim Lolness et les siens en les forçant à l’exil dans les Basses-Branches, près de la frontière qui mène au peuple des Pelés, des barbares sanguinaires qui mangent les êtres de l’arbre.
Tobie a 6 ans quand il vit ce premier exil. Contre toute attente, il passe une enfance heureuse dans les Basses-Branches. Il s’y fait une amie précieuse, Elisha, un peu perdue, comme lui. Jusqu’au jour où, à l’aube des 12 ans de Tobie, toute la famille doit retourner dans les hauteurs. Ils n’y sont pas bien accueillis. Sim Lolness et sa femme Maïa sont fait prisonniers. Tobie s’enfuit de justesse. Commence alors sa grande aventure.
Tobie devra sans cesse se cacher des monstres que Jo Mitch lance à ses trousses. Mais le jeune homme va aussi progressivement voir se révéler des secrets qui vont changer sa vie. Et si son père avait raison et que l’arbre n’était pas le seul monde ? Qui sont réellement les Pelés ? D’où viennent Elisha et sa mère ? Qui se cache derrière les mystérieux meurtres commis ces dernières années ?
De ses 12 à 16 ans, Tobie devra se battre pour faire surgir la vérité et sauver les siens.
J’ai littéralement été transportée par cette histoire extraordinaire, si différente, de par la trame, des autres récits de Timothée de Fombelle que j’avais lu jusque-là, mais tellement reconnaissable. L’auteur est décidément très doué et excelle dans tous les styles qu’il touche. Mon résumé ne rend absolument pas justice à l’incroyable force de ce récit.
Les personnages sont profonds ; tous. On ne peut qu’adhérer à la cause des gentils, haïr les méchants et avoir une pitié naïve pour les entre-deux. Chacun des personnages de l’auteur a une consistance incroyable. Les mystères qui planent autour de nos héros sont révélés au compte-goutte, tout juste comme il faut pour tenir le lecteur en haleine sans le priver trop. D’ailleurs, tout est justement dosé dans ce roman. On passe sans cesse du présent de Tobie à des souvenirs de lui ou divers personnages, pour que se tisse lentement la trame de la vie de ce petit héros et des êtres qui l’entourent. Le tout est merveilleusement bien orchestré. On n’est jamais perdu, tout arrive à point nommé. Et même si des mystères sont facilement résolus par le lecteur avant que le texte ne les révèle, cela n’enlève rien à la magie. On n’est pas déçu d’avoir découvert tel élément avant l’heure, on a plutôt hâte d’aller plus loin pour voir si on avait bien raison.
La force d’écriture de l’auteur est incroyable. Son mélange de poésie, d’humour fin ou noir selon les situations, de tendresse, de violence… est juste, précis et s’harmonise à merveille. Même s’il s’agit d’un texte pour la jeunesse, l’auteur ne prend pas ses lecteurs pour des « bébés » et n’hésite pas à être cru par moment. Mais la douceur qui entoure le reste du texte donne de l’équilibre. Sans en avoir l’air, Timothée de Fombelle nous donne également une leçon d’écologie. Sans être moralisateur pour un sous, il ne peut empêcher le lecteur de calquer la cause de Sim Lolness à l’échelle de la Terre.
Même si la fin du récit est heureuse, j’ai versé ma petite larme. Pour la beauté de cette histoire et de la plume qui l’a rédigée.
Vango. Tome 1 : Entre ciel et terre, paru en 2010 – Tome 2 : Un prince sans royaume, paru en 2011, chez Gallimard jeunesse
En 1918, une curieuse petite barque dérive et s’échoue en pleine nuit sur les îles Eoliennes, au large de la Sicile. A son bord, Mademoiselle, une jeune femme mystérieuse, accompagnée d’un tout jeune garçon d’à peine 3 ans, le petit Vango. Pendant plusieurs années, ils vont vivre en paix sur leur île. Mademoiselle parle au moins cinq langues, dont le russe, l’anglais, l’allemand, le grec et le français. Vango, petit chat sauvage, libre comme l’air sur cette île, n’en sera pas moins érudit, avec l’apprentissage de Mademoiselle.
Plusieurs années plus tard, on retrouve Vango au seuil de Notre-Dame, entouré de plusieurs novices, qui vont bientôt être ordonnés prêtres, tout comme lui. Il est à peine âgé de 20 ans. Mais la cérémonie est écourtée, par deux troupes d’hommes qui le pourchassent. Le commissaire Boulard et ses policiers, qui veulent l’arrêter pour un meurtre. Des russes inconnus qui cherchent le jeune homme depuis des années.
C’est fini pour Vango, les fantômes de son passé l’ont rattrapé et vont le traquer pendant une bonne dizaine d’années. Vango ne sait rien de son passé et de ses origines, que Mademoiselle ne lui a jamais révélés, disant ne se souvenir de rien, et pourtant il sait que cela doit être de lourds secrets, vu les bataillons lancés à ses trousses. Où qu’il aille, Vango est menacé et se retrouvera face à des hommes qui veulent le tuer.
Dans sa quête pour retrouver d’où il vient et échapper à ses poursuivants, le jeune homme va traverser toute l’Europe, et même faire un tour du monde en Zeppelin. Malgré les ennemis, il se fera également des alliés redoutables, comme Eckener, Ethel, Zefiro ou encore La Taupe. Le puzzle de son passé va se révéler pièce par pièce et mener le garçon sur des chemins qu’il ne pensait pas un jour devoir affronter.
Dès les premières pages, j’ai ressenti le même engouement que pour Tobie Lolness. Immédiatement, j’ai su que j’allais adorer ce nouveau récit et être transporté. Ça n’a pas loupé et je suis définitivement une fan (en retard) de Timothée de Fombelle.
Il faut être honnête, ce roman a énormément de points communs avec son précédent et aurait pu me rebuter. On se retrouve face à une même configuration : un petit garçon, dont les parents sont morts, recueillis par une gentille famille/élevé par une jolie demoiselle. En grandissant, il comprendra que son passé recèle des mystères et tentera de les découvrir. Mais, il devra aussi être en fuite constante, à cause d’ennemis qui le traqueront sans relâche. Il sera aidé par des amis et découvrira peu à peu ce qu’est son passé. Evidemment, Tobie Lolness est une histoire imaginaire de petits êtres vivants dans un arbre, tandis que le récit de Vango se déroule en plein chaos de la Seconde Guerre mondiale. Le fond de la trame est le même, tandis que la forme diffère.
Mais au lieu de me rebuter, comme peuvent le faire certains romans que je lis qui sont trop proches, je me suis laissée porter par le tout et ai retrouvé la plume enchanteresse de Timothée de Fombelle. J’aime toujours autant sa façon de faire des allers et retours dans la vie de son personnage principal, pour nous révéler petit à petit la vie mystérieuse de son héros. Encore une fois, cette technique périlleuse est maitrisée d’une main de maître et envoute le lecteur plutôt que de le perdre. L’humour fin et encore plus abouti que dans le précédent roman, fait également partie du charme de sa plume.
Et, vin di diou, j’avais les yeux encore une fois plein de larmes en refermant le livre !
Céleste, ma planète, paru en 2009 chez Gallimard jeunesse
Dans un temps où notre Terre est envahie par 9 milliards d’êtres humains, il n’y fait plus si bon vivre. Les immeubles comptent près de 400 étages et pourtant la pollution y est dense jusqu’au sommet. Les technologies sont ultra développées, mais la conscience de l’homme est amoindrie. Dans ce monde en perdition, un jeune garçon de 14 ans, qui s’était pourtant promis de ne plus laisser son cœur s’émouvoir, est tombé amoureux. Elle s’appelle Céleste, s’est assise à côté de lui une fois en cours, puis a disparu. Mais c’est trop tard, Céleste a volé son cœur. Notre jeune héros part à sa recherche et la retrouve profondément malade. Aussi malade que la Terre. Et si guérir notre planète pouvait guérir Céleste ?
Un roman court, qui libère toute sa puissance en un minimum de pages. Une histoire d’amour qui se fait combat écologique. Un personnage principal sans nom, pour que chaque lecteur puisse se projeter et se reconnaître dans le dur et lourd combat qu’il va décider de mener. Encore une fois, je suis subjuguée par l’écriture de Timothée de Fombelle. Vango et Tobie Lolness, plus longs, révèlent des émotions doucement et font voyager le lecteur. Victoria rêve et Céleste, ma planète, beaucoup plus courts, sont dans l’intensité et prennent rapidement aux tripes. Timothée de Fombelle est décidément doué dans tous les domaines. Il a une grande maîtrise poétique et sait s’adapter à tous les lecteurs.
Georgia, album musical, illustré par Benjamin Chaud et projet mis en place par l’Ensemble Constraste, paru en 2016 chez Gallimard jeunesse
Avant de me rendre au Salon du livre jeunesse il y a quelques semaines, j’avais en poche un beau budget et avais prévu d’acheter quelques De Fombelle pour garnir ma bibliothèque, n’ayant lu ceux que je vous cite ci-dessus que par emprunt à la médiathèque (j’ai mis un certain temps à l’écrire cet article :p ). Ce que je ne savais point c’est qu’un nouvel album écrit par le dit auteur venait de paraître. En plus de Victoria rêve et des Tobie Lolness, j’ajoutais donc à mon panier sa nouvelle création. Très intrigante d’ailleurs car c’est un album musical, produit par L’ensemble Contraste, illustré par Benjamin Chaud (le papa de Pomelo et instigateur de batailles de dessin avec Gilles Bachelet sur facebook), le tout raconté par Cécile de France sur le CD. Cette nouvelle œuvre soutien d’ailleurs SOS Villages d’Enfants (association qui aide les orphelins à trouver de bonnes familles d’accueil, mais surtout qui met un point d’honneur à ne pas séparer les frères et sœurs).
Georgia est donc un album très particulier de par sa forme, mais aussi de par son fond. On assiste à l’histoire d’une petite fille, Georgia, orpheline vivant avec sa tante. Après le drame, elles déménagent. La seule chose importante qu’emmène la petite fille avec elle, ce sont ses rêves. Celui de devenir chanteuse, qui prend beaucoup de place et de formes différents, mais aussi celui de retrouver ses sœurs, son plus grand rêve. Les évènements ne sont pas faciles pour la petite Georgia. Ses rêves sont ce qui lui permettent de tenir le coup, mais qu’ils ne se réalisent pas est aussi un poids. Un jour, derrière le mur de sa chambre, collée à la maison d’à côté, elle entend un violon jouer. Toute la nuit. La petite fille est émerveillée. Après des jours passés dans le secret, Georgia découvre que c’est un certain Sam qui envoûte ses nuits. Sam, qui va l’aider à réaliser ses rêves.
Timothée de Fombelle a un style si particulier, que l’on peut reconnaître facilement ses romans. J’ai donc été très surprise par cette nouvelle œuvre où je n’ai pas reconnu sa plume. Attention, je ne dis certainement pas que je n’ai pas aimé ! Mais le tout est tellement différent de d’habitude que je ne peux pas dire que c’est du pur De Fombelle. On sent que c’est aussi un travail en collaboration avec d’autres artistes. Et le tout est vraiment sublime. Ce n’est tout de même pas pour rien qu’il a été élu Pépite du salon du livre jeunesse en section 8-12 ans !
J’ai pris le temps de découvrir l’album et cela a été un vrai délice. Allongée dans mon livre, je tournais les pages au fil du CD. Tout est conté, et c’est envoutant. Les chansons nous emportent et les voix sont belles, autant parlées que chantées. Ce que j’ai aimé dans ce récit c’est que chaque enfant peut s’y reconnaître. Même si le fond premier est de mettre en avant la difficulté de vivre orphelin et loin de ses frères et sœurs, cela n’est pas mis au premier plan au point de rendre impossible l’identification si on n’est pas dans ce cas-ci. Ce qui est mis en avant c’est la force des rêves qui nous poussent et qui peuvent rendre la vie meilleure. Un but que chacun peut atteindre et qui transportera chaque enfant, et pourquoi pas chaque adulte. Une belle réussite.
Il reste un texte de Timothée de Fombelle dont je n’ai pas parlé ici : Je danse toujours paru en 2003 chez Actes Sud. Tout d’abord, je n’y ai pas eu accès en médiathèque et ne le trouve pas en librairie, mais je me suis de toute façon résignée à ne pas le lire pour le moment. Car il est considéré comme un livre adulte, or je veux pour l’instant rester dans la jeunesse avec De Fombelle. Même s’il a eu apparemment du succès au point d’être adapté au théâtre, je le lirai quand je tomberai un jour dessus. En attendant je referme ma page Timothée Fombelle. J’ai pris un immense plaisir à découvrir en moins de 3 mois toutes ses œuvres, mais il faut aussi ne pas abuser et faire une pause, avant de s’en dégoûter. C’est donc avec des étoiles plein des yeux que je fais cette pause, en gardant en tête les merveilles que j’ai découvertes et en attendant tout de même avec impatience la prochaine.
Joyeuses découvertes littéraires les loulous !