La quatrième :
Jenna avait trois ans quand a inexplicablement disparu sa mère Alice, scientifique et grande voyageuse, spécialiste des éléphants et de leurs rituels de deuil.
Dix années ont passé, la jeune fille refuse de croire qu’elle ait pu être tout simplement abandonnée. Alors elle rouvre le dossier, déchiffre le journal de bord que tenait sa mère, et recrute deux acolytes pour l’aider dans sa quête : Serenity, voyante extralucide qui se prétend en contact avec l’au-delà ; et Virgil, l’inspecteur passablement alcoolique qui avait suivi – et enterré – l’affaire à l’époque.
Premier roman de Jodi Picoult que je lis (je l'avais un peu cataloguée "auteur sentimental à la Danielle Steel", ne me demandez pas pourquoi), ce roman est une excellente surprise !
Alternant les chapitres entre Jenna et son enquête, ses deux acolytes Virgil et Serenity, mais aussi les carnets de sa mère Alice qui font office de flash back, le roman est à la fois une enquête, une histoire familiale, un savoureux page turner, et un passionnant traité sur les éléphants. J'ai appris des tas de choses via les carnets d'Alice, scientifique qui travaille sur le deuil et la tristesse chez les éléphants, leurs comportements face à la perte d'un petit, à la mort d'un des leurs, etc.
Teinté de surnaturel, le roman se lit d'une traite et les personnages sont très attachants (mention spéciale à Serenity, un personnage haut en couleurs). La quatrième de couverture parle d'un final "aussi haletant qu'inattendu" et c'est tout à fait le cas : je me suis fait complètement balader par l'auteur, et l'histoire a pris une toute autre dimension, une fois certaines révélations faites.
Un roman extrêmement émouvant, qui aborde autant de sujets importants que le travail de deuil, la perte, l'amour maternel, les relations parents-enfants, mais aussi l'amitié, et, bien sûr, la tristesse des éléphants ...
"La tristesse des éléphants", Jodi Picoult, Actes Sud, 2017