Corniche Kennedy
Ecrit par Maylis de Kerangal
publié aux éditions Verticales en 2008
180 pages en poche
Une corniche, des jeunes qui sautent dans la mer, une fille (d’un autre milieu social) qui veut faire comme eux, comme ces « p’tits cons », un commissaire chargé de la surveillance du littoral qui vit dans le passé, dans le souvenir. Le tableau est posé. Mais l’important n’est pas là. Il est dans l’écriture de Maylis de Kerangal, dans ses longues phrases enveloppantes.
On ne peut lire ce texte que d’une traite, entre deux respirations, tellement les phrases nous happent, et développent pour nous une histoire haletante, ensorcelante, vertigineuse comme les sauts de ces jeunes gens du haut de la corniche.
Ce n’est pas l’histoire qui m’a séduite, ce sont les mots qui la racontent. Ce ne sont pas les personnages que je suivais avec intérêt, ce sont les phrases qui décrivaient leurs faits et gestes. Et c’est pour cette raison que je n’ai aucune envie de voir le film adapté récemment de ce roman, pas plus que je ne souhaite voir celui adapté de son autre roman Réparer les vivants. En revanche, je lirai d’autres titres et notamment Naissance d’un pont parce que je souhaite vivement déguster à nouveau ce style si particulier et qui sait si bien me séduire.