Éditeur : Folio
Parution : 08/07/2016
Nombre de pages : 612
Genre : policier
L'auteur :
«On avait photographié le cadavre sur toutes ses faces. On avait publié ses photos dans les journaux, ainsi que son signalement minutieux. Personne ne l’avait vu. Personne ne le connaissait. C’était à croire qu’il était tombé du ciel pour mourir, d’un coup de couteau en plein cœur, dans ce paisible potager.»
Mon avis :
Comme d'autres font de la graphologie ou de la radiesthésie, je me suis passionné pour les problèmes humains, pour les énigmes, si vous préférez, que sont presque toujours à leur début les affaires criminelles...
Qui est le petit docteur ? Assurément l'antithèse du célèbre commissaire Maigret. Médecin de campagne aux allures de gringalet, il est tout juste âgé de trente ans et pourtant nombreux sont ceux qui le confondent avec un étudiant. Quels sont ses signes distinctifs ? Un cœur d’artichaut craquant devant toute les jolies jeunes femmes qu'il croise au gré de ses pérégrinations et un individu complexe à la double personnalité. Sobre médecin dans sa campagne reculé, ce dernier se transforme en véritable soiffard quand il se retrouve face à une énigme policière à résoudre, arguant que tous les breuvages sont bons pour doper ses facultés de raisonnement ! Fin limier, notre little Docteur est surtout un redoutable enquêteur qui malgré son air de ne pas y toucher ridiculise policiers et magistrats par sa formidable efficacité à résoudre de retorses enquêtes à vitesse grand V. A l'aide de sa fidèle et adorée Ferblantine, une vieille guimbarde qu'il soigne comme un cheval au pedigree royal, le petit Docteur parcourt inlassablement les routes de France, du nord au sud, afin d'alimenter sa marotte des énigmes policières...
Découvert par hasard chez ma libraire, j'ai savouré ce recueil méconnu de treize nouvelles mettant en scène les prouesses de logique du petit Docteur. Dans cette anthologie, je me suis délectée de l'humour débonnaire d'un Georges Simenon inédit, bien loin de la gravité d'un récit sombre comme "En cas de malheur" qui a fait l'objet d'un de mes précédents billets. Décidément l'homme aux 400 livres ne finira jamais de m'étonner. Bluffée je suis. Une fois de plus !