We Should All Be Feminists, de Chimamanda Ngozi Adichie, Fourth Estate, 2014, 52 pages.
Édition française : Nous sommes tous des féministes, traduit par Mona de Pracontal et Sylvie Schneiter, Gallimard, Collection « Folio 2 € », 2015, 96 pages.
L’histoire
« Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j’aimerais aujourd’hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement. »
Chimamanda Ngozi Adichie aborde le sujet controversé du féminisme avec lucidité, éloquence et humour.
Note : 5/5 ♥ Coup de cœur
Mon humble avis
If we do something over and over again, it becomes normal. If we see the same thing again and again, it becomes normal. If only boys are made class monitor, then at some point we will all think, even if unconsciously, that the class monitor has to be a boy. If we keep seeing only men as heads of corporations, it starts to seem ‘natural’ that only men should be heads of corporations.
Toujours dans le cadre de la première session du club de lecture « Une chambre à nous », j’ai enfin eu l’occasion de lire ce tout petit essai de Chimamanda Ngozi Adichie, qui était sur ma liste de souhait depuis belle lurette. J’avais beaucoup aimé le TedxTalk qu’elle avait donné et qui est à l’origine de ce livre – elle a rajouté certains éléments semble-t-il – et je suis ravie d’avoir ce livre dans ma bibliothèque maintenant. L’essai garde bien sûr un ton de conversation, puisque c’en était une à l’origine et je sais que cela pourrait en rebuter certains, mais je trouve que cela le rend merveilleusement accessible. C’est un livre sur le féminisme, mais qui n’évoque pas la théorie, des concepts sociologiques ou historiques, ou des statistiques compliquées, l’autrice ici part d’expériences personnelles, d’anecdotes « lambda » et montre où se trouve l’injustice, l’inégalité, et le besoin de changer les choses. Attention, je n’ai rien contre les ouvrages plus théoriques et analytiques sur le féminisme, au contraire, mais il est nécessaire d’avoir des livres plus facile à aborder sur le sujet.
Gender as it functions is a grave injustice. I am angry. We should all be angry. Anger has a long history of bringing about positive change. But I am also hopeful, because I believe deeply in the ability of human beings to remake themselves for the better.
Les réflexions de l’autrice sont très contemporaines et correspondent à notre société actuelle, que ce soit en Europe ou en Afrique : elle ne fait d’ailleurs pas vraiment de différence entre les cultures, elle prend des exemples divers et en extrapole des recommandations pour une société plus féministe. Difficile de beaucoup en dire sur un livre si court sans faire de simples paraphrases qui gâcheraient le texte originel. Je vous laisse donc avec mes citations préférées. (Pardon, elles sont en anglais du coup mais si vous voulez lire des citations en français, n’hésitez pas à faire un tour sur Babelio).
Some people ask, ‘Why the word feminist? Why not just say you are a believer in human rights, or something like that?’ Because that would be dishonest. Feminism is, of course, part of human rights in general – but to choose to use the vague expression human rights is to deny the specific and particular problem of gender. It would be a way of pretending that it was not women who have, for centuries, been excluded. It would be a way of denying that the problem of gender targets women.
All of us, women and men, must do better.
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