James Stevenson était-il gaucher?
En cherchant le titre exact d'un album pour enfants de l'Américain James Stevenson, internet m'apprend son décès récent, le 17 février dernier, à l'âge de 87 ans. Il était né le 11 juillet 1929.
Il était l'auteur d'une bonne centaine de livres pour enfants au style aisément reconnaissable dont une trentaine a été traduite en français dans les années 1980 et 1990. Principalement à l'école des loisirs. Curieusement, ces livres proches de la bande dessinée, bourrés d'humour et finement observés se vendaient mal en français. Quel talent pourtant pour dédramatiser les situations du quotidien des enfants.
James Stevenson a tout raconté: une pluie continuelle (lire ici), l'entrée à l'école, les terreurs nocturnes, les longs voyages en voiture, un déménagement, l'ennui... Ses jeunes personnages, Marie-Anne et Louis, confrontés à une situation qui leur est désagréable, s'en vont confier leurs soucis à leur grand-père qui leur raconte comment, quand il était lui-même petit, a été mis en présence du même problème, mais dix fois ou cent fois plus fort qu'eux, et comment il s'en est sorti en compagnie de son frère Eddy. L'album se terminant par l'arrivée impromptue d'Oncle Eddy et la dégustation à quatre d'une glace à la fraise. Humour et empathie chez ce grand-père rigolo que James Stevenson a toujours représenté petit avec sa moustache! Ce n'était vraiment pas mieux avant, mais bien pire!
Stevenson s'est aussi lancé dans de délicieuses histoires de sorcières ou de famille ou de mer. Il savait tout faire, ferrant son lecteur dès les premières pages et le menant avec drôlerie ou tendresse jusqu'au dernier mot.
Susan Hirschman, aujourd'hui à la retraite mais qui fut son éditrice chez Greenwillow Books, dit à son propos:
"Chacun de ses livres est différent. Il n'y a pas de mièvrerie, pas de bavardage mais une telle tendresse et une telle vérité. Je pense qu'il avait compris que l'honnêteté est la clé de l'album pour enfants."
James Stevenson a aussi été un des illustrateurs les plus prolifiques du "New Yorker" pendant près de cinquante ans, de 1956 à 2003. Il lui a confié 1988 dessins, rapporte le "New York Times"!
Seul un titre jeunesse de James Stevenson existe encore en français.
James Stevenson
traduit de l'américain par Michèle Poslaniecl'école des loisirs, 1985
La rentrée des classes.
Mais on a eu, par date de parution décroissante, les albums suivants. Les anciens s'en souviendront avec émotion et joie.
traduit de l'américain par Anne-Sylvie Homassel
Autrement Jeunesse, 2000
Pas le droit de rire en lisant ce livre.
James Stevenson
traduit de l'américain par Isabelle Reinharez
l'école des loisirs, 1991
Un hiver terriblement froid.
James Stevenson
traduit de l'américain par Michèle Poslaniec
l'école des loisirs, 1991
Deux jouets abandonnés près des poubelles sont sauvés par le chien Charlie.
Else Holmelund Minarik
James Stevenson
traduit de l'américain par Isabelle Reinharez
l'école des loisirs, Renardeau, 1990
Quelle est la meilleure maison pour un castor?
James Stevenson
traduit de l'américain par Isabelle Reinharez
l'école des loisirs, 1990
Pour se faire ses propres aventures.
Trois petites histoires marines.
James Stevenson
traduit de l'américain par Alain Broutin
l'école des loisirs, 1988
Quand il n'arrête pas de pleuvoir...
Nourrir le chat du voisin absent.
Quand on s'ennuie à la ferme.
S'ennuyer dans un nouveau quartier.
Helen V. Griffith
James Stevenson
traduit de l'américain par Sophie de Vogelas
Gallimard Jeunesse, 1986
La magie de la campagne.
Un interminable voyage en voiture.
James Stevenson
traduit de l'américain par Michèle Poslaniec
l'école des loisirs, 1985
Une histoire de sorcières.
James Stevenson
traduit de l'américain par Michèle Poslaniecl'école des loisirs, 1985
James Stevenson
traduit de l'américain par Michèle Poslaniec
l'école des loisirs, 1985
Concours de potions magiques chez les sorcières.
La rentrée des classes.
Wilson Gage
James Stevenson
Gallimard Jeunesse, 1985
Est-ce l'ours qui court après le chasseur, ou le chasseur qui poursuit l'ours?
James Stevenson
traduit de l'américain par Michèle Poslaniec
l'école des loisirs, 1984
Un nouveau bébé est arrivé.
James Stevenson
traduit de l'américain par Michèle Poslaniec
l'école des loisirs, 1984
Charlotte Zolotow
James Stevenson
traduit de l'américain par Marie Farré
Gallimard Jeunesse, 1984
Une vieille dame comme on les adore.
James Stevenson
traduit de l'américain par A.Colin-Bourrelier
l'école des loisirs, 1983
Peurs après l'histoire du soir.
James Stevenson
traduit de l'américain par Michèle Poslaniec
l'école des loisirs, 1982
Janet Schulman
James Stevenson
traduit de l'américain par Catherine Deloraine
Père Castor Flammarion, 1982
Conte écologique et fantaisiste.
James Stevenson
traduit de l'américain par Michèle Poslaniec
l'école des loisirs, 1982
Un raton laveur, une tortue et un dindon construisent un barrage et un radeau.
Tenter de renoncer à son dernier souhait émis.
Un monsieur qui n'aime personne.
James Stevenson
traduit de l'américain par Catherine Chaine
l'école des loisirs, 1981
Un jeune canard se lie d'amitié avec une grenouille et trois petites souris, à New York.
James Stevenson
traduit de l'anglais par Catherine Chaine
l'école des loisirs, 1979
Vacances à l'hôtel.
James Stevenson
traduit de l'américain par Michèle Poslaniec
l'école des loisirs, 1982
Aller à l'école en traversant la rivière sur le dos d'un crocodile.
James Stevenson
traduit de l'américain par Catherine Chaine
l'école des loisirs, Joie de lire, 1979
Fratrie et solidarité.