Encore sous le charme du magique et secret The city and the city, je me suis plongée avec délices dans un des autres romans de China Miéville.
Le calmar géant, pièce majeure des bestioles conservées dans le formol au Muséum de Londres, disparaît soudainement, sans laisser aucune trace. Son conservateur, Billy Harrow, spécialiste mondialement reconnu en la matière, est approché par une brigade très étrange de la police, qui tente de l'embaucher comme expert pour retrouver l'exceptionnel Architeuthis Dux.
Mais les compétences de Billy n'intéresse pas que la police. Le jeune homme devient l'enjeu indirect d'une lutte d'influence entre des chefs de gangs interlopes, qui le kidnappent tour à tour. Le voilà aux prises tantôt avec d'effroyables malfrats, tantôt aux mains de sectes adoratrices de krakens et friandes de fin du monde, plus interlopes les uns que les autres.
La fin du monde, qui, d'ailleurs, approche à grands pas, comme le pressentent les londremanciens, le Tatoué, les krakénistes et La Mer - bref, toutes les figures de ce Londres érigée en capitale planétaire du mysticisme et de la magie, une magie du reste plutôt noire, très très noire ... mais totalement fascinante.
On retrouve avec bonheur les ingrédients qui font la séduction et la marque de fabrique de l'inclassable China Miéville. Une ambiance étonnante d'étrangeté, sous tension, avec la mise en scène d'une ville et de son double, thème manifestement cher à l'auteur. A chaque page, des surprises, constamment alimentées par une imagination follement délirante et fertile : Miéville a, dirait-on, l'incroyable capacité, dans chaque roman, de créer un monde entier de toutes pièces, vraisemblable et fascinant à la fois, avec un côté un peu Tolkien. Enfin, la construction d'une extravagante galerie de personnages, terrifiants et / ou attachants, avec une mention spéciale pour l'irrésistible Collingswood, dont le langage est à peu près aussi fleuri que celui de Vick chez Craig Johnson - réunis dans une plongée hallucinatoire dans ce Londres parallèle.
Le bouquin m'est pourtant, à un moment, un peu tombé des mains ... pourquoi ? Le côté pulp assez sanguinolent que je n'affectionne pas particulièrement, un peu lassant sur une bonne centaine de pages au milieu. Mais les 200 dernières pages compensent largement ce bémol, et le roman retrouve un rythme plaisant et même pressant !
PS chapeau au traducteur, qui accomplit des prouesses avec les centaines de néologismes de Miéville
Le calmar géant, pièce majeure des bestioles conservées dans le formol au Muséum de Londres, disparaît soudainement, sans laisser aucune trace. Son conservateur, Billy Harrow, spécialiste mondialement reconnu en la matière, est approché par une brigade très étrange de la police, qui tente de l'embaucher comme expert pour retrouver l'exceptionnel Architeuthis Dux.
Mais les compétences de Billy n'intéresse pas que la police. Le jeune homme devient l'enjeu indirect d'une lutte d'influence entre des chefs de gangs interlopes, qui le kidnappent tour à tour. Le voilà aux prises tantôt avec d'effroyables malfrats, tantôt aux mains de sectes adoratrices de krakens et friandes de fin du monde, plus interlopes les uns que les autres.
La fin du monde, qui, d'ailleurs, approche à grands pas, comme le pressentent les londremanciens, le Tatoué, les krakénistes et La Mer - bref, toutes les figures de ce Londres érigée en capitale planétaire du mysticisme et de la magie, une magie du reste plutôt noire, très très noire ... mais totalement fascinante.
On retrouve avec bonheur les ingrédients qui font la séduction et la marque de fabrique de l'inclassable China Miéville. Une ambiance étonnante d'étrangeté, sous tension, avec la mise en scène d'une ville et de son double, thème manifestement cher à l'auteur. A chaque page, des surprises, constamment alimentées par une imagination follement délirante et fertile : Miéville a, dirait-on, l'incroyable capacité, dans chaque roman, de créer un monde entier de toutes pièces, vraisemblable et fascinant à la fois, avec un côté un peu Tolkien. Enfin, la construction d'une extravagante galerie de personnages, terrifiants et / ou attachants, avec une mention spéciale pour l'irrésistible Collingswood, dont le langage est à peu près aussi fleuri que celui de Vick chez Craig Johnson - réunis dans une plongée hallucinatoire dans ce Londres parallèle.
Le bouquin m'est pourtant, à un moment, un peu tombé des mains ... pourquoi ? Le côté pulp assez sanguinolent que je n'affectionne pas particulièrement, un peu lassant sur une bonne centaine de pages au milieu. Mais les 200 dernières pages compensent largement ce bémol, et le roman retrouve un rythme plaisant et même pressant !
PS chapeau au traducteur, qui accomplit des prouesses avec les centaines de néologismes de Miéville