Split, un nouveau chef-d’oeuvre cinématographique

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Cette semaine c’est dans une salle obscure que je vous emmène. Il y a quelques mois j’étais tombé sur une bande-annonce sans vraiment trop savoir de qui était le film et ce qu’il traitait … je m’aperçois donc qu’il s’agit d’un film avec James McAvoy (X-MEN, TRANCE, …) avec à la baguette un certain M. Night Shyamalan. Et enfin j’y ai vu la lumière au fond du tunnel cinématographique qui est bondé de remakes, d’adaptations de re remakes ou encore de prequels. Il s’agissait bien évidemment de SPLIT, cette bande-annonce m’a coupé le souffle, de par son rythme, sa bande-son et surtout la folie visible de James McAvoy.

LE RETOUR EN APOTHÉOSE DE SHYAMALAN ?

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Au vu des dernières productions de M. Night Shyamalan, j’ai appris à me méfier de celui qui pour moi allait devenir le nouveau Hitchcock. En effet après nous avoir servi des chefs-d’œuvre comme 6ème SENS, INCASSABLE, … ce génie s’est perdu dans la spirale des films box-office à budget colossal comme LE DERNIER MAITRE DE L’AIR ou AFTER EARTH (qui n’est pas du tout passé comme un chocolat à la menthe) … Avec la dernière sortie THE VISIT, il frôlait de nouveau son thème favori : les intrigues profondes qui envoutent les spectateurs.

LE CONFLIT ENTRE LE BIEN ET LE MAL

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Après avoir incarné Charles Xavier (X-MEN) nous retrouvons donc James McAvoy dans la peau de Kévin, un jeune homme souffrant de troubles dissociatifs de l’identité. Il est suivi par une psychiatre militant pour que cette maladie soit reconnue, et il lui a fait part des 23 personnalités qui cohabitent chez lui. Malheureusement une 24ème est inconnue et le contraint à enlever trois adolescentes dont Casey (Ana Taylor-Joy). Nous allons donc suivre à la fois le combat de Kévin face à ses colocataires, la lutte des adolescentes pour leur échapper et le projet de l’ultime personnalité qu’est « la bête ».

LA OU LES BÊTE(S) HUMAINES ?

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Outre le réalisateur, que je pense avoir assez encensé le choix des acteurs est une perfection. Mené par un James McAvoy qui trouve enfin un rôle à sa hauteur et où il nous montre enfin sa perfection ainsi que son jeu d’acteur. Le bougre nous interprète pas moins d’une dizaine de personnalités et tel un chef d’orchestre, il nous mène à la baguette dans le monde de chacune d’entre elles. Il arrive à créer de l’empathie et/ou de la fascination pour chacun de ses personnages. Mais dans son ombre et son interprétation parfaite nous découvrons Anya Taylor-Joy (THE WITCH) ce joyau à l’état pur et je pèse mes mots. Cette « gamine » est d’une justesse dans le jeu d’acteur, elle fait preuve de fragilité et de maîtrise mais aussi d’intelligence et d’erreur de jeunesse. Je ne louerai jamais assez cette prestation séduisante et croyez-moi si je vous dis qu’on est clairement en présence d’une future grande. Nous ne pouvons que nous prosterner devant ce chef-d’œuvre, oui j’ai utilisé ce terme. Le génie de M. Night Shyamalan est de retour et ce n’est pas bon pour notre palpitant.