[Chronique] Le Somnambule - Sebastian Fitzek

Par Kerry Legres @KerryLegres

Enfant, Leo Nader était victime de crises de somnambulisme. Si intenses qu'on l'avait contraint à consulter un psychiatre, le docteur Volwarth. Bien des années plus tard, Leo se croit guéri. Mais, un matin, il découvre que son épouse a été agressée pendant la nuit et qu'elle s'apprête à le quitter. Il tente de la retenir, mais elle s'enfuit. Leo, qui se croit coupable, décide de retourner voir son psy. Ce qu'il va découvrir ira bien au-delà de tout ce qu'il pouvait imaginer...


Avec ce nouveau roman, Sebastian Fitzek renoue avec la veine du thriller psychologique qui avait fait de Thérapie, son premier roman, un succès.

Un sujet très intéressant et bien exploité

Avant d'expliciter, je voudrai revenir sur la beauté de la première de couverture, j'en avais parlé sur ma page Facebook, je la trouve juste sublime : au format paysage nous voyons justement un paysage fait de divers personnages ou consciences, au format portrait, nous voyons un visage apeuré. Personnellement, j'adore !

J'ai voulu lire ce livre, car le thème du somnambulisme me parlait assez, mon frère faisant de grosses crises enfant quand il était contrarié (il pouvait se lever pour aller mettre sa couverture à la poubelle par exemple... tout ça dans un état comparable à celui d'un zombie, imaginez-vous croiser votre petit frère, quand vous allez aux toilettes en pleine nuit, qui vous fait un sourire de dément et qui part continuer sa petite vie nocturne... ça fait assez peur quand on est nous-même enfant !). Bref, le sujet m'intéressait donc pas mal et je n'ai pas été déçue même si je m'attendais à un final, disons plus fracassant.

Sinon pour commencer par le début, ce livre est à la fois hyper angoissant, mais aussi très soft. Pas ou peu de violence dans ce thriller, qui est vraiment axé davantage sur la psychologie plutôt que sur le sang.

Une intrigue captivante et angoissante

Pourtant le roman démarre fort, Leo découvre sa femme violentée à son réveil qui prépare sa valise à la hâte, elle ne lui laisse pas le temps de comprendre ce qu'il se passe, qu'elle s'enfuit et disparait. Il en est certain : ses crises de somnambulisme ont repris et elles sont plus violentes que jamais.

Même si ce n'est pas un thriller sanglant, il est quand même relativement sombre : il se passe souvent dans la pénombre, il a un lien très fort avec le sommeil donc et on y parle aussi rapidement de sadomasochisme.

Le lecteur est aussitôt happé par cette histoire qui l'intrigue, au début, uniquement pour savoir si Leo est coupable ou non. Si tout peut s'expliquer ou pas. Puis l'intrigue prend un tournant auquel nous ne nous attendons pas du tout, et la suite se révèle effrayante au possible. Je me souviens avoir frissonné de peur, à lire ça en pleine nuit ! Les chemins qu'emprunte l'auteur sont assez tortueux, alors soyez attentifs à votre lecture...

L'auteur a un style tellement fluide et entrainant qu'on lui pardonne la brièveté de son roman, pour un thriller psychologique digne de son nom, je m'attendais à un petit pavé, mais ici, ce n'est pas du tout le cas. Pour autant, tout est calculé et traité si précisément, qu'il n'y avait pas besoin de plus de mots. Tout est là et toutes nos questions trouvent réponse.

J'ai vraiment adoré ce roman que j'ai dévoré et que je vous recommande chaudement !

Merci aux éditions l'Archipel et à Audrey chez LP Conseils pour ce service-presse.

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