Le livre du vendredi: Une braise sous la cendre

Par Lucie & Marion

de Sabaa Tahir, traduit par Hélène Zylberait

Laia est une Erudite, un être considéré inférieur par l’Empire, mais lorsque ses grand-parents se font assassiner sous ses yeux et que son grand frère est enlevé, elle part à son secours malgré tous les obstacles. Elias a été élevé pour devenir un Mask, un soldat invincible et impitoyable, mais en réalité il ne souhaite qu’une seule chose: être libre. Les destins de ces deux personnes que tout oppose vont se réunirent à Blackcliff, une académie, une forteresse, une prison.

Je l’ai fini!! Non pas qu’il soit si long mais, comme je vous le disais ici, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire.

Pourtant cela faisait longtemps que ce livre me donnait envie! Je ne m’attendais pas à quelque chose de trop précis, j’étais ouverte à tout et j’étais presque sûre d’aimer. Mais ça n’a pas trop marché.

Premièrement parce que je n’ai pas vraiment adhéré à l’univers: un mélange de cultures orientales et d’Antiquité romaine mais avec des noms de personnages et de lieux très américains. J’ai eu du mal à visualiser le tout, à m’imprégner de l’atmosphère. Le décors n’était pas assez bien ancré pour que l’apparition des djinns et autres efrits me surprennent par exemple ou pour que mon cœur choisisse un camp: les Erudits, les Martiaux ou une autre caste de l’Empire.

Aussi parce que j’ai trouvé les personnages un peu plats. Laia et Elias ne sont pas vraiment originaux, attachants ou bien construits. Ils foncent tout droit dans le scénario, on ne compatis pas lorsqu’ils doutent ou hésitent parce qu’on sait que cela ne va pas changer l’histoire. On comprend très vite où on va dans ce récit, il n’y a pas vraiment de suspens. De plus, les relations entre les protagonistes évoluent étrangement. Certaines vont un peu vite, d’autres prennent un tournant utile pour satisfaire la romance ou épicer le scénario, c’est dommage.

Ce que j’ai le moins aimé reste toute la violence qui réside dans ces pages. Je la trouve gratuite et sans subtilité. Je suis persuadée qu’il y a d’autres moyens de créer une atmosphère oppressante. Ici, l’auteure en fait trop aussi bien dans le nombre de scènes difficiles que dans leur description. Je ne dis pas que c’est choquant, cela ne vous empêchera pas de dormir la nuit, mais c’est assez malvenu: les enjeux que porte son histoire et le manque d’épaisseur des personnages ne sont pas suffisants pour justifier un tel excès de sadisme.

Enfin, le style de Sabaa Tahir est, à mon avis, un peu inégal: dans ce texte, on trouve autant de jolies phrases que de tournures qui vous font lever les yeux au ciel. Cela n’aide pas à apprécier sa lecture malheureusement.

Je compte cette lecture dans les challenge Littérature de l’imaginaire, Emprunts de livres et La Coupe des 4 Maisons

Marion

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