Mon but ultime: la Foire du Livre de Bruxelles. Il y a quelques mois, j'avais déjà téléchargé mes places pour y aller le dimanche. Tout était réglé comme du papier à musique: le samedi j'irai au yoga et profiterai de ma fille, et le dimanche, je m'immergerai dans la culture et la littérature.
Sauf que... sauf que Monsieur m'annonce un évènement culturel indien pour le dimanche à la dernière minute. Holi, la fête du printemps, la fête des couleurs, vous savez, cette fête pendant laquelle on se jette des poudres de pigments et on finit arc-en-ciel. Ok, c'est important, donc je m'en vais télécharger de nouvelles places pour le samedi. A deux jours du lancement de la Foire, le site est débordé et il faut faire la queue virtuelle pendant plus d'une heure pour enfin accéder au site et s'enregistrer. Ouf!
Un petit drame plus tard, l'évènement indien est annulé par les organisateurs et on se retrouve comme deux ronds de flan, sans projet pour le dimanche. Je décide alors que je vais y aller LES DEUX JOURS, vu que j'ai des places pour le samedi ET le dimanche. Oh joie, Oh bonheur!!! Deux jours de littérature, et ma mini miss pourra passer du temps avec son papa qui travaille beaucoup trop. Tout le monde est content.
Sauf que le samedi matin, deux petits boutons suspects apparaissent sur le visage de Mademoiselle ma fille. Monsieur n'a pas eu la varicelle, donc il est en quarantaine dans notre chambre, pendant que j'appelle pédiatre et généraliste. Comme c'est le weekend, bien sur, personne ne me répond, et je me résouds à emmener Mademoiselle aux urgences.
Aux urgences, une greluche en blouse blanche et stéthoscope me déclare que les boutons sont suspects, mais sans fièvre ça ne peut pas être la varicelle, même si les vésicules sont très semblables. Ouais. Je ne suis pas convaincue, mais je me dis que tant qu'à faire, si ce n'est pas la varicelle mais juste " une éruption cutanée ", autant en profiter et emmener Mademoiselle avec moi.
Bien que l'urgentiste m'ait déclaré que ce ne soit pas la varicelle, je suis méfiante et n'ose pas laisser Mademoiselle avec Monsieur, juste au cas où. Cependant, mes doubles standards ne m'empêchent absolument pas d'emmener ma fille à la Foire et donc de potentiellement contaminer tout le monde. Tapez-moi sur les doigts... Mais le docteur a dit que ce n'était pas ça!
Nous arrivons donc et prenons une entrée avec des escaliers. Je peste intérieurement car le ticket comportait la mention " accessible aux personnes à mobilité réduite ". Je m'aperçois plus tard que je n'ai pas pris l'entrée principale, qui, elle, était bien plane et sans escaliers. Des rampes sont mises à disposition pour les fauteuils roulants et les poussettes, on en profite au max (on est en poussette).
Mademoiselle commence à avoir sommeil, il est 13.30, et il fait super chaud à l'intérieur. La chaleur aidant, Mademoiselle se ramollit jusqu'à s'endormir paisiblement dans sa poussette. LIBERTE!!! Si elle dort, je peux vraiment en profiter!!
Pendant deux heures, je vais méthodiquement parcourir les quatre halls (appelés " magasins " pour l'occasion) de Tour et Taxis dans lesquels la Foire s'est installée. Par deux fois, il faudra que j'aille retirer de l'argent et faire la queue pendant une bonne vingtaine de minutes à chaque fois. Même que la première fois, une gonzesse m'est allègrement passée devant, mais je n'avais pas le courage de la remettre à sa place. Même que la seconde fois, j'ai pu me délecter de la conversation de deux jeunes fraîchement diplômés et cherchant quoi faire de leur vie.
Le programme et le plan nous ont été remis à l'entrée. Dans mon " horaire " 'le samedi après-midi, il y avait quelques conférences et interventions qui me bottaient bien, mais... il me fallait être efficace. C'était soit les intervenants, soit les livres. Mademoiselle n'allait pas dormir ad vitam eternam. J'ai donc dit adieu à Alex Vizorek et son Café Caustique et me suis concentrée sur les livres et les auteurs présents aux stands, en ayant soin de privilégier les petits éditeurs, mais pas que.
Je suis repartie avec une sélection des plus éclectiques, pour un budget presque respecté: de la science fiction, de l'imaginaire, du steam punk, du développement personnel (qui est aussi un best seller), de la philosophie, un roman québécois (le Québec étant l'invité d'honneur de la Foire cette année), un livre de recette, un carnet d'inspiration japonaise et un livre pour enfant... pour 130 euros (budget de base: 100 euros).
Lorsque j'ai annoncé mon budget à Monsieur, il est tombé par terre. Bien sur, il ne lit pas de livres, seulement des articles de journaux en ligne, donc le prix d'un bouquin lui échappe complètement.
J'ai snobbé les files interminables d'attente pour Bernard Weber (que je n'ai jamais lu, mais il faudrait peut-être) et Amélie Nothomb (que j'aurais vraiment voulu voir en vrai, tellement elle me fascine, même si je ne comprends pas grand chose à ses bouquins) et j'ai discuté un peu avec les auteurs moins connus qui étaient présents sur les stands. Mon temps étant précieux, il me fallait le rentabiliser au mieux.
Je m'attendais à un évènement avec une foule compacte, mais j'aurais dû me souvenir que c'était une foire du livre, et non pas un truc style Salon du Bébé ou Salon du Mariage. J'ai apprécié le calme et la tranquilité, il n'y avait pas de bousculade. Même les files d'attente pur les gros bonnets du stylo, bien que très longues, étaient tranquilles. Ca m'a rendu la navigation en poussette plus aisée que prévue.
J'ai bien aimé papoter avec les auteurs que j'ai rencontré, ce qui a réveillé mon côté fan-girl. Ouais. Normalement je snobbe ce genre de truc, mais là j'ai demandé des autographes à tout va. Autant en profiter, n'est-ce pas? Le seul truc c'est que je ne savais pas trop quoi leur dire. J'aurais bien aimé prendre un chocolat chaud et papoter pour de vrai, mais en quelques minutes, à part dire " Merci " et " comment vous est venue l'inspiration pour ce livre? ", y'a pas grand chose à développer.
Mademoiselle s'est réveillée alors que je me dirigeais vers la sortie. Nous nous sommes arrêtées au coin pic nic, où il y avait une très longue file pour l'unique stand de crêpes bretonnes, et nous avons pris notre goûter à l'ombre des champignons des Schtroumpfs.
Ce fut une journée mouvementée et enrichissante 🙂
Et je m'excuse encore si nous avons disséminé la varicelle à tout vent, mais encore une fois, l'incompétence de l'urgentiste est fautive!! Nous sommes allées lundi chez la pédiatre, qui a bien confirmé la varicelle.
Je conclue avec un article de La Libre qui dresse un joli bilan de la Foire.
Mes trouvailles:Enfants: Dent, La Carrie, par Francette Bosquet (auteure) et Eric Creton (illustrateur) Page Facebook, Site web
Les éditions Issekinicho, beaux livres sur le Japon: site web
Fantasy: The Pink Tea Time Club, Cecile Guillot, Les editions Du Chat Noir: site web
Steampunk: Elixir de Nouvelles Steampunk, Delphine Schmitz, Edition Sema: site web
Québec: Le Plongeur, Stéphane Larue, Le Quartanier: site web
Science-fiction: Saga de la Famille du Prince Athorn, Armand Bourgeois, La Société des Ecrivains: site web
Philosophie: Cryogénie, Geoffrey Van Hecke, Mon Petit Editeur: site web
Développement personnel/best seller: Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en n'as qu'une, Raphaëlle Giordano: site web
Cuisine: Cuisine végétarienne
Je suis aussi passée devant un stand qui proposait un livre au titre évocateur: Les vrais héros ne portent pas de slip rouge, par Axel Sénéquier. Je l'aurais sans doute pris si je n'avais pas déjà été hors budget.
Les photos sont tirées de la page Facebook de La Foire Du Livre et de son site web.