La fille du professeur • Sfar et Guibert

fille professeur Sfar Guibert

La fille du professeur • Sfar et Guibert

Éditions Dupuis, 2003 (62 pages)

Ma note : 11/20

Repérée dans la bibliothèque de ma ville, j’étais on ne peut plus impatiente d’emprunter cette bande dessinée afin de vibrer dans le Londres du début du XXème siècle. Il faut dire que j’aime toujours autant l’Histoire, et entre nous, cette couverture n’est-elle pas sublime ? Je ressors malheureusement quelque peu déçue de ma lecture. Si j’ai été séduite par la beauté des illustrations, je n’ai pas réussi une seule seconde à adhérer à l’intrigue qui nous est proposée (beaucoup trop loufoque à mon goût).

Londres. Début du XXème siècle. Liliane Bowell est une demoiselle anglaise, fille d’un archéologue renommé. Ce dernier est en effet connu pour avoir déterré la momie d’un ancien pharaon (Imhotep IV), artefact qu’il conserve jalousement chez lui. Imhotep n’a cependant pas dit son dernier mot… Bien décidée à vivre de nouvelles aventures, la momie s’anime, cherche à rattraper le temps perdu, mais surtout à séduire la jolie Liliane.

Une histoire d’amour entre une jeune fille de bonne famille et une momie tout droit venue d’Égypte… l’intrigue a de quoi surprendre ! J’ai beaucoup apprécié le ton original de cette BD. Malheureusement, la magie n’a pas vraiment opéré. Si j’espérais une histoire douce et touchante, nos deux héros virevoltent surtout au gré de diverses situations rocambolesques (je me suis même parfois surprise à lever les yeux au ciel, tant j’attendais tout autre chose de ma lecture). Je pense avoir beaucoup de mal avec les intrigues que rien n’accroche vraiment au réel, et malheureusement pour moi cette BD joue beaucoup là-dessus. Certains lecteurs y verront peut-être tout de même l’occasion d’aborder certaines thématiques lorsque l’on creuse un peu. Je pense à la différence dans le couple ou encore à la force de l’amour.

En bref, cette lecture reste pour moi une petite déception. Le final aurait pu rattraper le tout, mais ça n’a pas été le cas cette fois-ci. Reste la beauté des illustrations. Très doux, les dessins aux tonalités sépia (ou qui font parfois écho à des travaux d’aquarelle) restent un régal pour les yeux.

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