Sorti en 2016
Kim
Cinq ans... et j'ai toujours aussi mal. Se remet-on vraiment un jour de la perte de son premier amour ? Je n'en ai aucune idée. Ce que je sais, en revanche, c'est qu'Alex m'a détruite. En même temps, notre histoire était trop belle pour être vraie. Pourquoi le plus beau biker du Dakota se serait-il rangé pour une simple fille comme moi ?
Aujourd'hui, je suis de retour mais j'ai tourné la page. Les contes de fées, c'est terminé. Je n'y crois plus. Et je ne me ferai plus avoir. Je ne céderai pas à la force des sentiments que j'éprouve toujours pour Alex malgré moi. A aucun prix.
Alex
Cinq ans... et l'absence de Kim est toujours aussi insupportable. Inexplicable. Inattendue. Je n'ai rien compris. Rien. Pourquoi ma Kimi est-elle retournée en France précipitamment ? Sans un mot, sans un regard en arrière. Elle a tout plaqué, et moi aussi par la même occasion.
Mais, maintenant qu'elle est revenue dans le Dakota, c'est enfin l'heure des explications. Et rien ni personne ne pourra la tenir éloignée de moi plus longtemps. Elle est à moi. A moi.
J'ai lu Be Mine d'une traite, les quatre cent et quelques pages d'un coup. Impossible de m'arrêter une fois lancée. Le début du roman me faisait penser que je tenais entre les mains mon prochain coup de coeur, mais malheureusement, ça n'a pas été le cas. J'ai beaucoup aimé le roman de N.C. Bastian, mais il m'a manqué quelque chose.
Kim est un personnage que j'ai bien aimé, je ne l'ai pas détestée tout de suite. Elle semble en vouloir à mort à Alex pour quelque chose dont il ne se souvient pas - et que le lecteur ne sait pas. On alterne constamment entre le présent et le passé (cinq en plus tard). J'ai bien aimé les différents parallèles qui ont été possible grâce à ce fonctionnement : quand on vit le départ de Kim en France (il y a cinq ans), Alex le revit lui aussi. Cette alternance, qui était très utile et intéressante dans la première partie du roman, m'a vraiment gênée dans la deuxième partie. Les éléments qu'on nous donne grâce aux flash-backs ne sont pas vraiment nécessaires et on plus alourdi la lecture qu'autre chose.
C'est la première fois que je lis un roman dans l'univers des bikers, et j'avais cette appréhension de voir des garçons machos qui enchaînent les conquêtes, tomber amoureux des pauvres petites timides du coin. J'ai été agréablement surpris de ce côté, puisqu'Alex n'a rien de macho et que Kim est loin d'être timide.
Même si j'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux, c'est pour les personnages secondaires que j'ai eu un véritable coup de foudre : Tucker, le meilleur ami d'Alex, est tout simplement adorable et le contraire du macho qu'on imagine. Mendy est le contraire de son amie Kim : elle est spontanée, un peu grossière et a de l'humour à revendre. Mon personnage préféré restera William, le grand-père de Kim et ancien président du club de bikers, les " Death of Silence ".
Le gros point négatif du roman est sa longueur. Si au début, les je-t'aime-moi-non-plus entre Kim est Alex sont sympas, ils deviennent vite lassants. La force que met Kim à refuser d'avouer ce qu'il s'est passé et qui l'a forcé à rentrer en France est incompréhensible. Même quand ils se jurent de ne plus avoir de secrets l'un pour l'autre, Kim n'en fait qu'à sa tête et continue de lui mentir.
En somme, un très bon roman que j'ai pris plaisir à dévorer, mais qui aurait gagné à être moins long.
" - Pourquoi tu ne me dis plus rien ? Maintenant que je te demande de parler, tu te tais ?
- Fous-moi la paix, Alex.
- Pas tant que le fin mot de l'histoire ne sera pas dit.
- Il n'y aura jamais de fin d'histoire.
- Eh bien... Pour une fois qu'on est d'accord sur quelque chose.
Je fronçai les sourcils, et me rendis compte trop tard que ma phrase pouvait avoir un double sens. Je secouai la tête et rectifiai.
- Tu ne comprends pas...
- Au contraire, me coupa-t-il. Je comprends parfaitement tout ce qu'il se passe dans ta tête. Maintenant, mens-moi en me regardant dans les yeux, et dis-moi que tu ne penses plus à moi.
Je secouai la tête et baissai le visage, fuyant son regard qui ne me permettait pas de réfléchir correctement. "