Auteur : Karine Giébel
Editeur : Pocket
Genre : Thriller
Parution : 2010
Pages : 989
Marianne, vingt ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière.
Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes.
Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l’esprit au-delà des grilles. Grâce à l’amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres.
Pourtant, un jour, une porte s’ouvre. Une chance de liberté.
Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n’aspire qu’à la rédemption.
Quelle claque ! Pas étonnant que ce Karine Giébel soit considéré comme son meilleur ! Un pavé de 1000 pages qui se dévore et qui ne laisse aucun répit au lecteur. Une histoire violente mais surtout une histoire éprouvante qui nous fait passer par tout un tas d’émotions contradictoires ! Le tout porté par une héroïne marquante et forte à laquelle on ne peut que s’attacher malgré une part très sombre en elle que l’on devrait détester.
Marianne est en prison depuis ses 16 ans pour avoir tué un vieillard chez lui et une jeune flic enceinte. Elle est emprisonnée sans aucune chance de sortir un jour et son seul moyen d’évasion est le son du train qui passe non loin du centre de détention et qui lui donne la sensation de voyager lorsqu’elle se drogue à l’héroïne.
Le roman prend son temps au début et nous suivons les journées de Marianne au sein de la prison avec les règles très strictes du centre, les relations avec les différents matons et détenues mais aussi les tactiques pour ne pas être complètement détruit par cette vie étouffante. L’univers carcéral est très bien retranscrit et j’ai adoré suivre Marianne au sein du centre et de la voir interagir avec les autres protagonistes.
Plusieurs personnages importants vont croiser la route de notre prisonnière et si certains sont attachants, d’autres sont détestables à souhait. Entre les matons qui profitent de la situation des prisonnières en les torturants aussi bien physiquement que moralement mais aussi les détenues elles-mêmes qui entre gang se mènent une vie d’enfer, Marianne ne va pas avoir des journées de tout repos.
Mais Marianne est une jeune femme forte, très forte même. Elle ne se contrôle pas et sait manier l’art de se battre comme personne. Il faut dire que plus jeune elle fut championne de karaté jeunesse ! Malgré les coups et les échecs, Marianne se relève sans arrêt ne se laisse abattre sous aucun prétexte même si la tentation d’en finir une bonne fois pour toute avec la vie n’est jamais loin par moment. Marianne est un personnage extrêmement nuancé : c’est une ex-tueuse mais en même temps elle a un grand cœur et n’aspire qu’à la rédemption, passant ses journées à culpabiliser sur ses actes.
Karine Giébel livre un roman fort et violent et n’a aucune pitié pour ses personnages (si vous êtes sensibles aux scènes de torture, je préfère vous avertir d’avance!). Je me suis même demandée par moment si c’était possible physiquement d’endurer autant de violence comme le fait Marianne sans finir complètement handicapée ou même tuée. La pauvre jeune femme en prend vraiment plein la tête et c’est à se demander par moment quand le supplice va enfin s’arrêter !
En tout cas j’ai adoré ce roman coup de poing qui m’a scotché dans mon canapé tellement je voulais savoir la suite ! Si vous cherchez des émotions fortes, Meurtres pour rédemption devrait vous rassasier comme il faut ! Un énorme coup de cœur !
