Aujourd’hui j’ai le plaisir de partager avec vous l’interview de Pierre Raufast, l’auteur de La Fractale des raviolis – qu’il m’a gentiment dédicacé et que j’ai hâte de découvrir – de La variante chilienne et de La Baleine thébaïde. Pierre Raufast est un auteur au style original maniant l’humour avec dextérité. Mais pas que. Dans ses romans on se laisse rapidement happer par ses personnages, tantôt un vieillard gardien de cailloux tantôt un jeune visionnaire. Pierre Raufast soulève des interrogations sur ces petites choses qui peuvent changer la vie. Ses histoires sont construites de façon à emprisonner le lecteur, chaque chapitre surprenant et retenant encore plus ce dernier. On pense être surpris mais vous le serez encore et encore les chapitres s’enchaînant.
Lors de notre rencontre j’ai eu le plaisir de découvrir un auteur accessible, plein de curiosité – je me demande d’ailleurs qui « interviewait »qui ? Lorsque je lui ai demandé comment il était venu à écrire des romans, il m’a dit qu’à force d’inventer des histoires pour ses filles – qu’il adaptait en fonction des situations (avant d’aller dormir, trajets…) – l’idée lui était venu naturellement.
Ses habitudes d’écritures ? Noter toutes les petites anecdotes, les petits détails qui l’interpelle, ce qui semble anodin peut devenir une source d’inspiration entre ses mains.
Parlons blogueurs :
Lis-tu des blogs de lecteurs/chroniqueurs ?
oui j’y vais régulièrement. J’en suis une poignée très régulièrement et d’autres que je découvre via Facebook ou Twitter.
Quel est le rôle de ces blogs dans l’univers littéraire ?
De plus en plus important. J’ai l’impression que ces blogs alimentent de vraies communautés de lecteurs, des passionnés. Ces blogs permettent de faire connaître des romans pas toujours bien médiatisés (c’était le cas de mon premier roman, La fractale des raviolis). Certaines initiatives comme 68 premières fois ciblent même les premiers romans. C’est très positif pour l’écosystème du livre et les auteurs en particulier.
Quelle relation as-tu avec les blogueurs ?
J’admire leur passion. Il y a des blogs pour tous les genres littéraires et la majorité sont alimentés très fréquemment. J’ai rencontré lors de manifestation certains blogueurs et cela rajoute une dimension supplémentaire ; on ne les lit pas avec le même regard (et vice et versa). Certains sont désormais devenus des amis.
Quels conseils donnerais-tu à un blogueur ?
La principale difficulté est sans doute de garder son libre arbitre. Oser dire ce que l’on pense vraiment d’un livre indépendamment des multiples avis lus ailleurs. Je pense que c’est très difficile de critiquer à contre-courant (en bien ou en mal). Mais c’est ce qui fait la force et le respect de ceux qui y arrivent.
Parlons livres :
Quel est le livre qui a changé ta vie… ou presque ?
Que ma joie demeure de Jean Giono.
Quel livre as-tu relu régulièrement ?
J’ai tellement de « retard » sur les classiques que je ne relis que très rarement. Le dernier est sans doute un Lovecraft que j’avais lu à mon adolescence.
Quels livres trouve-t-on dans ta bibliothèque ?
J’ai trois bibliothèques. Une pour les romans français des rentrées littéraires depuis 2014.
L’autre avec des poches, essentiellement des classiques français ou étranger (américain, japonais, sud-américain), la dernière (beaucoup plus petite désormais) avec des vieux livres de SF.
Un livre que tu as aimé alors que tu avais des a priori à le lire ?
Le lys dans la vallée. Depuis l’école j’étais resté sur des a priori sur Balzac. Ce fut une révélation. Du très gros niveau !
Trois livres que tu conseilles de lire sans hésitation ?
L’homme qui plantait des arbres (Giono ), Les années douces (Kawakami) et Anna Karenine (Tolstoï).
Quel livre est sur ta table de chevet en ce moment ?
Article 353 du code Pénal (Tanguy Viel)
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Le mot de la fin est pour toi
Merci pour cet interview et continue !
Bonus : Pierre Raufast est aussi un geek, découvrez sa notice pour construire une poubelle R2D2 à la mode Pierre Raufast