L'arabe du futur nouveau est arrivé!!
Retour en Syrie aux côtés de Riad, de Yahya, et de leurs drôles de parents!
Libres pensées...
Je ne vous présente plus Riad Sattouf.
Le succès de l'Arabe du futur 1 et l'Arabe du futur 2 ont ménagé une voie royale au troisième tome, qui a été publié en fin d'année 2016 et confirme l'engouement des lecteurs pour les aventures de l'enfant Riad et de sa famille, en Libye, Syrie, et bientôt un nouveau pays du Moyen-Orient (#teasing).
Que vous réserve donc ce tome, et pourquoi vous y hasarderiez-vous, pour ceux d'entre vous qui ne se sont pas encore rués dessus à sa sortie? (pauvres inconscients)
Tout d'abord, l'enfance de Riad est ancrée dans une époque particulière, qui nous fait sourire : l'époque de Goldorak, qui se décline en film et en jouets, et suscite chez lui un sentiment proche de la vénération.
La religion et les mœurs syriennes demeurent au cœur de son quotidien : ses cousins découvrent avec tristesse que les lettres qu'ils adressent au Père-Noël demeurent sans réponse, alors que celles de Riad sont récompensées de cadeaux fin décembre, Riad découvre le ramadan et décide de s'y plier pour la première (et unique) fois, et surtout, le récit détaille l'épisode de sa circoncision, de la façon dont elle est perçue dans sa famille et dont lui s'en souvient.
Riad Sattouf met également en exergue les différences entre l'école syrienne et l'école française, dans laquelle Riad est brièvement scolarisé à la naissance de son deuxième petit-frère. Si la religion est absente de l'éducation française, il est intéressant de voir que le petit Riad sait déjà lire là où ses camarades peinent à décrypter les mots, se familiarise peu à peu aux jeux de la cour de récréation, et à la nourriture, qui occupe une place importante dans ses journées : ce qu'on lui sert dans la cantine française lui paraît fade, sans goût!
L'excursion familiale au Liban nous permet de jeter un œil sur les différences entre le Liban et la Syrie, et notamment la pénétration de la culture américaine et française au Liban par rapport à la Syrie (comme le montre l'existence des supermarchés, absents en Syrie).
C'est aussi le début du goût de Riad pour le dessin, ce que l'on met bien entendu en perspective de la carrière brillante qui l'attend, et a quelque chose d'émouvant.
On retrouve la facilité avec laquelle Riad Sattouf nous immerge dans le quotidien qui a été le sien, et nous fait voir le monde à travers son regard d'enfant, peu à peu imprégné de ses diverses expériences, sans oublier la touche d'humour qui lui est propre, sa marque de fabrique en quelque sorte.
Rien à faire, on est accro, et on en redemande!
Pour vous si...
- Vous êtes normalement constitué, c'est-à-dire que vous avez adoré les deux premiers tomes.
Morceaux choisis
Note finale4/5(trop fort)